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Les Chroniques de Cybérie
15 fevrier 2000

© Les Éditions Cybérie inc.

15 février 2000

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

Autriche, Haider, le FPO et le «faux site» Web
L'empire contre-attaque
La bourse et la vie
Politique réseau : l'effet McCain
Typologie de recherche sur le Web
On demande des experts en porno
Beau détour

 Autriche, Haider, le FPO et le «faux site» Web
Le monde a suivi avec intérêt les événements entourant l'arrivée au pouvoir, en Autriche, du Parti autrichien de la liberté (FPO) avec à sa tête Joerg Haider.  Notre commentateur politique en résidence, Laurent Laplante, signe d'ailleurs deux textes de réflexion sur le dilemme démocratique que pose la montée de l'extrême droite en Autriche.

Cependant, le débat politique entourant le FPO se voit maintenant doublé d'un débat réseau, celui d'un «faux» site Web du FPO.  Le «vrai» site Web du FPO est à www.fpoe.at alors que le «faux» site est à www.fpo.at.  Au premier coup d'oeil, c'est à s'y méprendre.  Même infographie, présentation identique, et évidemment l'URL est crédible.  C'est sur le plan du contenu qu'on note des différences sensibles, et si nos confrères de Libération y voient une «copie conforme du site FPOe, en plus drôle», on ne partage pas leur sens de l'humour.

Par exemple, si le vrai site parle d'«information», le faux site parle de «propagande».  La section en langue anglaise du vrai site explique que «Pour le bénéfice de nos visiteurs qui ne parlent pas l'allemand, nous avons ici certains de nos documents en anglais.  Vous trouverez dans cette section notre programme et nos principales déclarations politiques.» Sur le faux site, on lit «Pour le bénéfice de nos visiteurs qui ne parlent pas l'allemand, nous avons un message en anglais : apprenez l'allemand ou allez vous faire foutre.» La section des liens d'intérêt du vrai site propose des ressources sur l'Autriche et ses provinces.  La section de liens du faux site vous dirigera vers les sites d'organisations racistes telles que Stormfront ou le KKK, d'organisations prônant la suprématie de la race blanche, ou encore de formations politiques comme le Front National français.

Poussons l'enquête un peu plus loin.  Une consultation des registres de l'agence d'attribution des noms de domaines autrichiens, Internic.At, nous apprend que le nom de domaine FPOE.AT, celui du vrai site, est enregistré au nom du Parti de la liberté, avec adresse au Parlement autrichien, à Vienne.  Surprise : le nom de domaine FPO.AT, celui du faux site, est enregistré au nom de Alan Lockwood et John Sinclair, tous deux résidant à New York, et le faux site est hébergé chez un prestataire américain, astro-space.com.  D'après le site autrichien Futurezone, les imposteurs agiraient sous le pseudonyme de «tequillin» et représenteraient un groupe informel d'artistes américains et européens.  Sur le site RTMark, on apprend que le subterfuge remonterait à septembre de l'an dernier, alors que se formait le FPO en vue des élections.

On est donc en présence d'une opération de désinformation sur la politique autrichienne, opération pilotée à partir de New York.  La chose ne serait pas si grave s'il s'agissait d'une parodie rapidement identifiable.  Le problème est que le soin avec lequel on a copié l'infographie, et la crédibilité du nom de domaine, induisent bon nombre de personnes en erreur.

Le Parti autrichien de la liberté prend l'affaire au sérieux.  Le 2 février, Madame Daniela Raschhofer, chef de la délégation du Parti au Parlement européen adressait une note aux membres du Parlement dénonçant le faux site Web et affirmant que le Parti s'apprêtait à intenter des poursuites contre ses auteurs.

Nous n'avons pas encore reçu de réponse à notre demande de précision adressée à Madame Raschhofer concernant une éventuelle poursuite.  Il nous a aussi été impossible de communiquer avec les imposteurs : la ligne téléphonique de Alan Lockwood est branchée sur un télécopieur, celle de John Sinclair arrive sur une boîte vocale partagée avec deux autres personnes.

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 L'empire contre-attaque
Aujourd'hui, mardi 15 févier, se tient un importante réunion à Washington.  Sont présents le conseiller du président Clinton en matière de sécurité, Sandy Berger, l'Attorney General Janet Reno, le secrétaire américain au Commerce, William Daley, et les représentants d'une quinzaine d'importantes sociétés de la nouvelle économie.  Un seul point à l'ordre du jour, on l'aura deviné, la vague d'attaques qui a sérieusement ébranlé certains des plus importants sites Web commerciaux la semaine dernière.

Nul doute qu'il sera question de demandes de nouvelles législations, de pouvoirs de surveillance accrus, et du plan Clinton visant à sécuriser les quartiers commerciaux de la cité cyber sans l'adoption de nouvelles lois.  Si les citoyens de cet espace attendent depuis des lunes des mesures visant à éliminer le courrier électronique non sollicité et la cueillette de renseignements personnels, ils devront attendre; les impératifs du commerce seront entendus d'abord.  On sait déjà que cette rencontre sera suivie d'une autre, le 22 février.

Entre temps, il ne se passe pas une journée qui n'apporte son flot d'informations, d'analyses, de théories.  Nous vous réitérons notre suggestion de consulter des sites qui tiennent à jour des dossiers spéciaux sur la question, comme ceux de Netsurf et de Yahoo!.  Disons cependant, pour résumer, qu'il y a peu d'éléments nouveaux.  L'enquête de la police fédérale américaine piétine, l'implication du personnage Mixter dans l'écriture du code des bombes logicielles se précise, une université a constaté avoir été à son insu une des plate-formes de lancement de l'attaque.  Plus récente nouvelle : des institutions bancaires auraient été prévenues de l'imminence de l'attaque quatre jours avant qu'elle ne soit déclenchée, mais elles ne pouvaient partager l'information avec les enquêteurs fédéraux en raison d'une obscure entente en matière de sécurité.

Puis, comme toujours, des errances de la presse traditionnelle comme cette chaîne de télévision américaine (NBC) qui imputait à la vague d'attentats la chute de l'indice Dow Jones dans les jours qui l'ont suivi, ignorant peut-être que les sociétés touchées sont inscrites au parquet Nasdaq, et que l'indice de ce dernier avait à peine fléchi.  Quant aux sociétés touchées, s'il y a eu perte de valeur des titres, elles ont été minimes.  (Ndlr.  Ne pas se méprendre à la lecture du graphique sur le cours du titre Yahoo! qui faisait l'objet, vendredi 11 février, d'un fractionnement d'action 2:1 annoncé en janvier dernier.)

La situation est moins claire pour les pertes commerciales découlant de l'arrêt de service des sites marchands.  ZDNet (une des victimes) rapporte que les sites touchés hésitent à mettre un chiffre précis sur l'ampleur de leurs pertes, ou cherchent à les minimiser, ce qui aura des incidences juridiques.  Si le ou les responsables de la vague d'attaques sont arrêtés et reconnus coupables, ils sont passibles d'une amende maximum de 250 000 $ par chef d'accusation.  S'il est établi que les dommages causés sont supérieurs à 250 000 $, l'amende à payer est de deux fois la valeur des pertes brutes des victimes.  Or, si les victimes minimisent les pertes encourues, les accusés pourraient se servir de cet argument pour prétexter que, somme toute, ils n'ont pas causé un tort important à leurs victimes.  Et ce n'est là, bien sûr, qu'un seul des nombreux volets juridiques de l'affaire.

Toutefois, le cabinet de services conseils Yankee Group avance des chiffres étonnants.  Ses analystes estiment à plus de 1,2 milliard les pertes subies par les sociétés victimes des attaques, soit un milliard en perte de valeur des titres boursiers, une centaine de millions en ventes perdues, puis de cent à deux cent millions en coûts additionnels pour des systèmes de sécurité adéquats. 

Vendredi dernier, au cours d'un entretien avec des journalistes, le président Bill Clinton s'est dit préoccupé par les incidents qui avaient paralysé certains sites Web d'envergure et a rappelé sa proposition de consacrer deux milliards de dollars à des activités devant assurer une plus grande sécurité du réseau, y compris la création d'une «cyber académie» pour former des jeunes à prévenir les intrusions illégales.  Il a cependant insisté pour dire qu'il fallait éviter une réaction de panique face aux récents événements.  Parlant de l'économie réseau, et des effets perturbateurs des incidents, M. Clinton a déclaré : «Le peuple américain devrait, à mon avis, y voir un élément négatif dans ce qui est pourtant, pour l'ensemble, une tendance positive».

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 La bourse et la vie
On apprenait hier en fin de journée l'entrée en bourse de la société Invention Media, pôle important du Web québécois avec les sites «impératifs» du réseau Branchez-Vous!.  L'arrivée sur le parquet de la Bourse de Toronto se fera par voie d'une entente portant sur un échange d'actions avec la société minière Explorations Fairstar, déjà inscrite en bourse, et la transaction est à l'évidence assujettie à l'approbation des actionnaires et des autorités de réglementation.  Au cours de la période des Fêtes, Invention Media avait négocié le rachat des actions jusqu'alors détenues par son partenaire MediaLinx, société en commandite de Bell Canada.

Rappelons que Invention Media exploite, en plus de ses sites Web, le service de courrier Web MonCourrier.Com et est active dans la gestion de campagnes publicitaires sur Internet de concert avec la société Virtual Billboard Network.

En France, c'est la société d'hébergement gratuit MultiMania qui annonce son entrée, avant la fin du premier semestre 2000, sur le Nouveau Marché de la Bourse de Paris réservé aux valeurs technologiques.  La «communauté» MultiMania revendique 340 000 membres, 3,2 millions de pages, et prétend être le troisième site français sur le plan de l'achalandage, ajoutant dans son communiqué être «le seul indépendant parmi les dix plus grosses audiences du Web francophone».  MultiMania dit vouloir, par son entrée en bourse, mettre à la disposition des utilisateurs de nouveaux outils et de nouvelles fonctionnalités.

Il risque cependant d'y avoir une réaction chez les utilisateurs du service MultiMania.  Comme nous l'indique un correspondant, «Combien de webmestres vont faire déménager leurs sites? Entre accepter un bandeau de pub en échange d'un service gratuit d'hébergement et engraisser une équipe de débiles boursicoteurs, y'a un pas que beaucoup risquent de refuser de franchir.» C'est que pour beaucoup des utilisateurs de MultiMania, ils sont issus de la culture «Mygale», un des premiers services d'hébergement gratuit en France qui avait fait l'objet d'une montée de boucliers par les webmestres indépendants, en mars 1997, pour assurer son maintien. 

Le phénomène des entreprises en démarrage, France oblige les «start up», remplit depuis peu tout l'espace de communication relatif à Internet, le remplit au point de saturation.  Et on le comprendra, certains se désolent de cet état de fait en raison du vide des idées de la plupart de ces entreprises dont l'ultime développement sera atteint lorsqu'elles seront achetées par d'autres, plus grosses.  À lire sur le sujet, les textes de Erwan dans L'Ornitho, de Pierre Lazuly dans Menteur.Com et de ARNO* dans Scarabée

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 Politique réseau : l'effet McCain
Le 1er février dernier, la victoire du candidat John McCain sur George W. Bush dans l'élection primaire des républicains au New Hampshire a pris tout le monde par surprise.  Donné gagnant par les sondages et les observateurs, Bush n'a recueilli que 31 % des votes alors que McCain, parti de loin dans la course, obtenait la faveur de 49 % des électeurs.  La primaire du New Hampshire, première d'une longue série d'exercices semblables dans d'autres États, revêt une importance plus que symbolique.  Exception faite de l'élection de 1992, depuis 1952 aucun candidat perdant de cette primaire n'est parvenu à la Maison Blanche.

George W. Bush, fils d'ancien président, gouverneur du Texas, dispose d'une caisse électorale estimée à 70 millions de dollars, la plus importante de tous les candidats, tous partis confondus.  Pour sa part, McCain dispose d'un trésor de guerre plus modeste.  Né dans la zone du Canal de Panama en 1936, il est fils et petit-fils d'amiraux.  Entré lui-même à l'Académie navale d'Annapolis à l'âge de 17 ans, ancien combattant du Vietnam (cinq ans en détention au «Hanoi Hilton»), retraité avec un grade de capitaine en 1981, élu deux fois à la Chambre des représentants, puis trois fois au Sénat pour y représenter l'État d'Arizona, on croyait qu'il n'avait pas l'envergure d'un présidentiable.

Mais McCain a fait le pari Internet, et dispose d'un site Web des plus efficaces pour faire connaître ses vues et communiquer avec la presse et les électeurs.  Il y a certes d'autres facteurs qui peuvent expliquer sa performance au New Hampshire (perception d'arrogance et vide des idées proposées par Bush), mais il est indéniable que l'effet McCain repose sur sa stratégie Web.

Par exemple, on comprend que l'information diffusée sur le Web s'adressera principalement aux électeurs indécis, qui ne sont pas encore attachés à un candidat, car ceux qui le sont n'ont pas tendance à tenir pour acquis leur engagement.  Or, une ventilation des résultats du New Hampshire indique que McCain a obtenu la faveur de 62 % des électeurs dits «indépendants», contre 19 % pour Bush.

Parlons aussi d'argent, nerf de la guerre et lubrifiant politique.  Pour poursuivre sur sa lancée et faire bonne figure dans les primaires à venir, McCain avait, au lendemain de sa victoire du New Hampshire, un besoin urgent de fonds à consacrer à la publicité télévisuelle qui demeure un élément clé.  Le Industry Standard rapporte que de son site Web, la campagne McCain a récolté dans les 24 heures suivant la primaire du New Hampshire un million de dollars.  Sept jours plus tard, et sur le Web seulement, c'était trois millions de dollars en contributions venant de 22 000 personnes. 

Fait intéressant : pour plus de la moitié d'entre elles, c'était la première fois qu'elles contribuaient à une caisse électorale.  Et comme ces contributions sont faites par carte de crédit, c'est de l'argent immédiatement disponible qui entre dans les caisses, sans délai de traitement de chèques et avec un minimum de charges administratives.  De plus, le site Web a permis de recueillir les noms et adresses de 86 000 personnes prêtes à effectuer du travail bénévole pour la campagne McCain. 

Prochain rendez-vous électoral : samedi, 19 février, en Caroline du Sud, et l'ex-favori George W. Bush se doit absolument de faire bonne figure, à défaut de quoi ses chances de briguer la présidence seront compromises.

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 Typologie de recherche sur le Web
Les chercheurs Chun Wei Choo, Brian Detlor et Don Turnbull de la faculté des études en information de l'Université de Toronto, signent dans le numéro courant de First Monday (publication académique sur Internet) un texte visant à établir un modèle intégré de consultation et de recherche sur le Web. 

Les chercheurs ont mené leur étude auprès de 34 sujets, pour la plupart des spécialistes en technologie de l'information, des gestionnaires, des conseillers en recherche ou marketing.  Chacun a dû répondre à un questionnaire préliminaire, puis rencontrer les chercheurs pour qu'ils déterminent leurs besoins spécifiques en matière d'information.  Par la suite, les sujets ont accepté que leur consultation du Web soit contrôlée par un logiciel spécialisé, installé sur leur poste de travail, qui enregistrait les choix de menus, les choix effectués sur la barre d'outils, l'activité du clavier et de la souris.

L'objectif des chercheurs était triple.  D'abord, élaborer un modèle de comportement de la recherche d'information sur le Web en se basant sur les méthodes de consultation conditionnées par les besoins en information.  Puis, développer des méthodes opérationnelles pour mesurer la recherche d'information en analysant l'utilisation des logiciels de consultation.  Enfin, combiner les données sur les méthodes pour constituer une typologie de la recherche sur le Web.

Il serait trop long ici de rapporter l'ensemble des constatations des chercheurs, ceux et celles qui s'intéressent au comportement dans le cadre de l'utilisation du Web trouveront dans le texte une mine de renseignements. 

Mais s'il nous est permis de résumer sommairement, disons que les personnes qui effectuent des recherches sur le Web dans le cours de leur travail utilisent quatre modes complémentaires de recherche d'information (consultation non orientée - portails, consultation conditionnée - signets, recherche informelle - moteur de recherche interne à un site , recherche formelle - moteur de recherche traditionnel).  Chaque mode correspond au besoin en information, à la portée de la recherche, et à l'utilisation finale qui sera faite de l'information.

Les chercheurs arrivent aussi à des conclusions qui nous ont un peu étonné.  Même si les sujets possédaient une bonne expérience de l'utilisation d'Internet, une très faible proportion d'entre eux utilisaient des méthodes de veille ayant recours à la technologie du pousser (push), soit lettres d'information ou avis de mise à jour ou d'actualisation de sites.  La grande majorité préféraient «tirer» l'information sur des sites Web. 

Quant aux épisodes de recherche formelle, et malgré leur expérience d'utilisation des outils de recherche, les sujets ont rarement eu recours aux astuces comme les expressions booléennes, la troncature de mots, ou les opérateurs de proximité lexicale dans leur interrogation des moteurs de recherche.  Peut-être plus grave, on n'a noté aucun cas de consultation des modes d'emploi des moteurs de recherche pour optimiser les résultats.

Pour éviter de tomber dans le piège du «je n'ai rien trouvé sur le Web», je vous suggère l'excellente FAQ sur la recherche d'information d'Olivier Andrieu, auteur du livre «Trouver l'info sur l'Internet», sur son site Abondance.Com.

Même s'il date un peu (1996), le «Guide condensé d'AltaVista» de Michel Gélinas est encore une ressource valable car les paramètres de base d'AV ont peu changé, et que d'autres moteurs de recherche connus les ont adoptés.

Mais aussi, ne commettez pas l'erreur de négliger les modes d'emploi des différents moteurs de recherche que vous utilisez.

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 On demande des experts en porno
Le prestigieux National Research Council (NRC), à la demande du Congrès américain, cherche à déterminer des outils et des stratégies visant à protéger les enfants de la pornographie, et à établir la possibilité d'étendre leur application à d'autres contenus jugés inconvenants qui circulent sur Internet.  Le projet, d'une durée de deux ans, aura pour résultat la production d'un rapport destiné à guider les législateurs en matière de contrôle d'accès. 

Le NRC est donc à la recherche d'experts bénévoles qui pourront consacrer une partie de leur temps aux travaux du groupe consultatif.  Ces personnes devraient posséder des compétences applicables à l'analyse de la pornographie dans l'une ou l'autre des disciplines suivantes : psychologie du développement, commerce électronique, reconnaissance d'image, enseignement primaire, droit, bibliotechnique, technologie réseau, religion et éthique, sociologie.

On ne peut être contre la vertu, mais le mandat donné à ce projet est strictement axé sur le contrôle de l'accès; nulle part ne parle-t-on de la préparation des enfants ou de la sensibilisation des parents à leur rôle relatif au phénomène de la diffusion de la pornographie sur Internet.

Ainsi, le Congrès charge le NRC d'étudier les techniques actuelles de contrôle de transmission d'images pornographiques, de déterminer les efforts de recherche nécessaires pour développer de nouveaux outils de contrôle, d'établir les limites pratiques des techniques de contrôle, de brosser un tableau des politiques opérationnelles et de gestion pouvant assurer l'efficacité des techniques de contrôle de diffusion d'images pornographiques.  Et, évidemment, se pencher sur la possibilité d'étendre l'application des techniques de contrôle à des contenus autres que pornographiques.

On peut déjà prévoir un beau et long débat entre les tenants du contrôle sur Internet, et ceux de la liberté d'expression.

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 Beau détour
Cette semaine, vers la galerie de James Fassinger, Stillscenes.Com.  À voir pour les amateurs de photographies en noir et blanc.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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