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Les Chroniques de Cybérie
4 juillet 2000

© Les Éditions Cybérie inc.

4 juillet 2000

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

«Trashgate» : Oracle plaide coupable
Les .com en difficulté bradent les données personnelles de leurs clients
Piégeage policier sur Internet
Technologie et écriture
Ça déménage...
En bref...
Extensions médiatiques
Beau détour

 «Trashgate» : Oracle plaide coupable
À la suite de révélations persistantes sur la surveillance dont faisait l'objet certains organismes «amis» de Microsoft, le chat est finalement sorti du sac.  Le fabricant de logiciels Oracle, principal concurrent de Microsoft pour les applications commerciales, a reconnu mardi dernier avoir retenu, il y a un an, les services de la firme d'enquête Investigative Group International (IGI) dans le but de révéler les liens existant entre Microsoft et deux organismes, soit le Independent Institute et la National Taxpayers Union.  Ces deux organismes, comme d'autres, avaient publiquement pris fait et cause pour Microsoft dans l'affaire de la poursuite anti-trust.

Cité dans le New York Times (inscription sans frais requise), un porte-parole de Oracle a déclaré : «Lorsque nous avons demandé à IGI d'enquêter sur un certain nombre d'organismes ayant des liens avec Microsoft, nous n'avons pas déterminé quelle devait être la façon de procéder.  Nous avons toutefois insisté pour que les méthodes soient légales.» Oracle aurait reçu, à maintes reprises, des assurances à cet égard.

Le lendemain, Oracle tenait une conférence de presse pour annoncer le lancement de la nouvelle gamme de produits et services Oracle.Now.  On comprendra que la meute journalistique était davantage intéressée à connaître les détails de l'opération de surveillance et, selon Cecilia Kang du Mercury News, le point de presse a été tumultueux.  Larry Ellison, président et premier dirigeant de Oracle, a défendu les actions de sa société avec arrogance, qualifiant l'opération de surveillance de «devoir public».  Il a par la suite déclaré : «Microsoft faisait des choses terribles et nous croyons que c'est une bonne chose de les exposer au grand jour.» Ellison reproche aux organismes ayant fait l'objet de surveillance de tromper le public en disant qu'ils sont indépendants, alors qu'une partie importante de leurs budgets de fonctionnement provient de Microsoft.

D'après le Wall Street Journal (abonnement requis), les fruits de la collecte de renseignements auraient été transmis au cabinet de relations publiques Chlopak, Leonard, Schechter & Associates.  Oracle avait confié à ce cabinet le mandat de disséminer l'information aux médias de manière à ternir l'image de Microsoft.

Les réactions ont été vives.  D'abord, le Independent Institute, un des organismes ayant fait l'objet de surveillance, a diffusé un communiqué réfutant les allégations de Larry Ellison à l'effet que l'Institut soit un organisme marionnette de Microsoft et ait reçu des contributions secrètes.  Le président et fondateur de l'Institut, David J. Theroux, a affirmé n'avoir jamais caché les liens que l'organisme cultivait avec Microsoft.  Il s'en est aussi pris aux tactiques de la société Oracle qui n'aurait, selon lui, pas de leçon à donner à personne en matière d'intégrité.  «Pour un organisme qui a recours à IGI, Upstream Technologies [Ndlr. société bidon montée aux fins de l'opération de surveillance] et à d'autres pour cacher ses agissements, on comprend mal ses arguments.  Et puisque la société Oracle est née d'un contrat de la CIA, et qu'elle porte fièrement le nom du projet de la CIA qui lui a donné naissance, ça en dit beaucoup sur la culture d'entreprise chez Oracle.»

Microsoft a aussi commenté les aveux de la société Oracle.  Par voie de communiqué, Microsoft a déclaré que la seule chose qui soit plus dérangeante que les faits avoués par Oracle est sa tentative de se justifier.  «C'est la preuve que nos concurrents se sont engagés dans une campagne massive et soutenue visant à ternir notre image et à promouvoir une intervention gouvernementale qui leur profiterait [...] Malheureusement, les faits rapportés et les tentatives de M. Ellison de justifier les agissements de sa société ne font que soulever davantage de questions sur la nature, la portée et la durée de ces agissements.»

Mais le nom de la société d'enquête IGI faisait aussi surface dans une affaire connexe.  On apprenait du New York Times qu'un cabinet d'avocats travaillant pour le compte de Microsoft avait retenu les services du bureau de Los Angeles d'IGI pour enquêter sur de présumées activités de piratage de logiciels.  Les agents d'IGI devaient se faire passer pour de simples consommateurs, commander des produits Microsoft, puis les soumettre à une validation visant à déterminer s'il s'agissait de logiciels contrefaits.  IGI aurait donc travaillé à la fois pour Microsoft et pour ses concurrents.

On peut dresser de toute l'affaire un étrange bilan.  Oracle, qui voulait discréditer Microsoft, se retrouve elle-même éclaboussée par l'amateurisme de certains enquêteurs d'IGI.  Il n'y a rien d'illégal dans les faits établis et reconnus par Oracle, la police n'enquêtera pas plus à fond.  De l'aveu de certains observateurs, l'espionnage industriel est une pratique courante chez les grandes entreprises, et outre la réputation et la visibilité des deux protagonistes dans cette affaire (Oracle et Microsoft), il n'y a pas lieu de s'étonner.

Admettons que la stratégie de Oracle ait fonctionné, et que dès septembre dernier des fuites bien orchestrées à la presse révélaient les liens entre Microsoft et, par exemple, le Independent Institute.  Encore récemment, le Wall Street Journal «recyclait» ces informations et publiait un palmarès des contributions de Microsoft à des groupes d'intérêt : la National Taxpayers Union (215 000 $), la Citizens for a Sound Economy (380 000 $), le Independent Institute (95 000 $), l'Americans for Technology Leadership (100 000 $) et l'Association for Competitive Technology (100 000 $).  Rien, dans ces révélations, n'était vraiment caché, puisque la plupart des organismes affichent sur leurs sites Web la liste des particuliers ou organismes qui les appuient.  On se demande, alors, s'il était nécessaire d'avoir recours à IGI pour établir ces faits.

De plus, Microsoft n'est pas la seule à appuyer des organismes ou des groupes d'intérêt.  Comme le souligne son communiqué de la semaine dernière, Oracle agit de même avec ProComp, la Progress & Freedom Foundation, la Software & Information Industry Association (SIIA), et la Computer & Communications Industry Association (CCIA). Il reste donc l'impression que malgré les aveux, les points de presse, les communiqués et les déclarations, tout n'a pas été dit dans cette histoire. 

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 Les .com en difficulté bradent les données personnelles de leurs clients
Les récentes déconvenues boursières de bon nombre d'entreprises de la nouvelle économie ont des conséquences pour le moins fâcheuses.  Le service de nouvelles News.Com rapporte qu'au moins trois entreprises en difficulté (Boo.Com, Toysmart et CraftShop.Com) ont vendu, ou tentent de vendre, les dossiers clients qu'ils détiennent pour renflouer leurs coffres. 

Parmi les informations ainsi bradées pour tenter d'éponger leurs pertes et refaire leurs liquidités : les noms, adresses, numéros de téléphone et de cartes de crédit ainsi que des renseignements sur les achats effectués par les clients.  On sait que les cybermarchands et les agences de marketing accordent une très haute valeur à des renseignements nominatifs complets, et on peut imaginer que de telles bases de données pourraient rapporter gros.

Dans au moins un des cas, celui du marchand de jeux et jouets ToySmart, la société de validation de pratiques de respect de la vie privée TRUSTe souhaite bloquer la vente des données personnelles des clients en demandant une injonction d'un tribunal.  Plus tôt, ce mois-ci, ToySmart avait annoncé dans le Wall Street Journal la vente de certains de ses actifs, dont sa liste de clients et ses bases de données.  TRUSTe avait accrédité ToySmart, ce qui signifie que cette dernière devait se plier aux exigences de respect des données personnelles, ce qui implique l'interdiction de les transmettre à des tiers.  ToySmart affiche toujours le logo de TRUSTe sur son site et affirme qu'en aucun cas, les renseignements recueillis sur leurs clients (nom, adresse, historique d'achats et de paiements) ne seront communiqués à d'autres entreprises.

«Ils se cachent derrière la Loi sur les faillites pour tenter de vendre ces données» a déclaré au Industry Standard Dave Sheer, porte-parole de TRUSTe, ajoutant «On peut forcer le respect du contrat.  C'est une pratique trompeuse.» TRUSTe a aussi saisi de l'affaire la Federal Trade Commission (FTC), organisme fédéral de réglementation en matière commerce, à la lieutenant-gouverneure et à l'attorney general de l'État du Massachusetts où ToySmart a son siège social.

À de nombreuses reprises, TRUSTe s'est dite incapable de forcer les sites qu'elle accrédite à respecter leurs engagements en raison de l'adhésion volontaire des entreprises au système.  Dans bien des cas, des sites Web paient leur cotisation et affichent le logo TRUSTe de manière à rassurer leur clientèle, sans pour autant se plier au code de conduite suggéré par TRUSTe.

Simson Garfinkel, dans son livre «Database Nation: The Death of Privacy in the 21st Century», écrit : «L'avenir n'en est pas un où chacun de nos gestes sera épié, enregistré, par un "grand frère" omniscient [Ndlr.  "Big Brother" dans le texte].  C'est plutôt un avenir où une centaine de "petits frérots" nous surveillent constamment et interrompent nos activités quotidiennes.  Au cours des cinquante prochaines années, nous verrons poindre de nouvelles menaces à notre vie privée qui ne sont pas issues du totalitarisme, mais bien du capitalisme, du libre marché, de la technologie de pointe et de l'échange incontrôlé d'information électronique.»

On est bien tenté d'être d'accord avec Garfinkel.

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 Piégeage policier sur Internet
En septembre dernier, on apprenait l'arrestation de Patrick Naughton, 34 ans, vice-président exécutif de la société Infoseek (partenaire des entreprises en ligne de la société Disney) et responsable des sites Go Network.  Naughton , victime d'un piégeage policier, était accusé d'avoir franchi la frontière d'un État dans le but d'avoir une relation sexuelle avec une personne âgée de moins de 16 ans.  En mars dernier, Naughton enregistrait un plaidoyer de culpabilité.  Naughton est passible d'une peine maximale d'emprisonnement de quinze ans, et d'une amende de 250 000 $.  Le Mercury News révèle qu'en vertu d'une entente conclue en mars entre le ministère public et Naughton, ce dernier a accepté de collaborer avec la police fédérale américaine (FBI) en échange d'une sentence allégée.  Dans le cadre de cette collaboration, Naughton pourra être appelé à témoigner à titre d'expert pour le ministère public à l'occasion de procès, ou encore à écrire des logiciels pour le FBI; il doit recevoir sa sentence demain, 5 août.

Une autre cause a retenu notre attention car elle présente des circonstances similaires au cas Naughton, soit l'utilisation d'agents du FBI pour tendre un piège à de présumés prédateurs sexuels sur Internet. 

L'histoire commence en 1995 lorsque qu'une agent de la police fédérale, utilisant le pseudonyme de Sharon dans un espace de bavardage, demande à un certain Mark Poehlman d'agir à titre de mentor sexuel pour ses enfants.  Poehlman lui répond qu'il est intéressé à devenir ce professeur particulier, mais lui dit ne pas savoir exactement ce qu'elle attend de lui, sauf pour des enseignements moraux et une démarche d'aide ponctuelle.  En fait, Poehlman manifeste plus d'intérêt pour elle que pour ses enfants.  Sharon revient à la charge et lui demande avec insistance des exemples explicites du déroulement de la «première leçon».  Poehlman s'exécute et lui fait parvenir une liste d'actes sexuels, mais il offre aussi à Sharon de quitter son emploi, de déménager en Californie et de l'épouser.

En 1996, Sharon lui fixe rendez-vous dans un motel de Californie, et lors de leur rencontre lui remet des imprimés contenant de la pornographie juvénile.  Poehlman lui dit avoir toujours été attiré par les petites filles.  Sharon le conduit alors dans une pièce adjacente où il est mis aux arrêts par des agents qui l'attendaient.  Poehlman a été accusé, comme Naughton, de crimes inter-États impliquant des enfants, reconnu coupable des faits, et condamné en 1998 à une peine de dix ans d'emprisonnement.  Mais sa condamnation, portée en appel, vient d'être déboutée par un tribunal américain.

Après avoir passé au peigne fin les transcriptions de six mois d'échanges électroniques, les juges de la cour d'appel ont statué que les agents fédéraux étaient allés trop loin dans leur tentative de provoquer Poehlman.  Ils n'ont pas pu trouver trace d'aucun échange de photos de pornographie juvénile, ni aucun passage où Poehlman disait spécifiquement souhaiter des relations sexuelles avec des mineurs.  Reconnaissant que Poehlman était un travesti occasionnel, et pouvait avoir exprimé des tendances pédophiles, le juge Alex Kozinski écrit : «Il y a suffisamment de vrais crimes dans notre société sans qu'il soit nécessaire pour la police de passer des mois à provoquer un individu manifestement seul et confus pour qu'il passe du fantasme à l'acte [...] Auncun témoignage ne vient prouver que Poehlman ait jamais agi de manière discutable envers les enfants.»

Poehlman devrait recouvrer sa liberté d'ici quelques jours.  Détails du service ZDNet, et transcription des décisions du tribunal.

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 Technologie et écriture
«...  vous avez cette tentation très forte de commencer à écrire une phrase sans savoir comment elle va se terminer, ce que vous n'osez pas faire sur le papier.  Devant son Mac ou son PC, l'auteur se projette dans l'écriture bien avant, bien en amont dans l'ordre de la réflexion, à un moment où il ne subit pas encore les effets d'une censure intérieure sur les fantasmes, les mots ou les lapsus qui lui échappent dans le premier jet de sa pensée.  L'écran est de ce point de vue une surface mentale sans égale que le chercheur scrutera avec d'autant plus d'intérêt que la machine aura enregistré chaque étape de cette phrase en train de se construire.  Il sera là au coeur de l'acte d'écrire, comme il ne l'a jamais été auparavant.»

Depuis avril, nous voulions vous parler de l'excellent dossier paru dans le mensuel «Lire» qui explore comment la technologie modifie l'écriture.  Un grand débat qui, depuis l'arrivée des outils de traitement de texte, anime les esprits littéraires.  Si on se penche souvent sur l'interaction technologie/lecteur, les rapports technologie/auteur font moins souvent l'objet d'analyses.  Le groupe Mélusine se penche sur la question depuis 1995, mais reconnaissons que si le sujet intéresse, les ressources en français sont relativement minces.

Lire a donc fait enquête et nous rapporte les propos de nombreux auteurs sur le rapport qu'ils et elles entretiennent avec leurs écrans et leurs claviers.  Séduction pour certains, cohabitation pacifique du papier et de l'électronique pour d'autres, les points de vue sont multiples mais jamais banals.  Et la citation de ce début de rubrique? Elle est de Pierre-Marc de Biasi, directeur de recherche au CNRS, texte complet de l'entrevue disponible sur le site Web de Lire.

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 Ça déménage...
Pour ceux et celles qui l'ignorent, les Québécois demeurent les seuls sur la planète à déménager à date fixe; la moitié des changements d'adresse au Québec en une année sont enregistrés pour le 1er juillet.  Encore une fois, cette année, Montréal a vécu à l'heure du grand déménagement.  Il y a deux ans, une chaîne de télévision française avait dépêché une équipe pour documenter la mouvance du premier juillet.  L'an dernier, c'était la BBC.  Cette année, pas d'équipe de tournage, sauf pour les télévisions locales, mais le spectacle annuel, inusité, de ces 100 000 déménagements simultanés dans la métropole québécoise.  On sait que la date du premier juillet avait été choisie comme date charnière des baux car les déménagement effectués à cette date ne venaient pas interrompre l'année scolaire des enfants qui se termine autour du 23 juin.

On le comprendra, la société de téléphonie Bell suit de près ces déplacements en raison du nombre exceptionnel de rebranchements ou de nouveaux branchements qu'elle doit effectuer en cette période de pointe.  Bell s'est intéressée à divers aspects de ce phénomène unique en Amérique du Nord, et a mené un sondage il y a quelques semaines dont les résultats étaient dévoilés mardi dernier, tout comme ceux du sondage de la filiale de Bell, le service d'accès Sympatico.

En moyenne, les répondants ont dit avoir déménagé trois fois au cours des dix dernières années.  Pourquoi? Les résultats démontrent que dans 25 % des cas, les gens deviennent propriétaires d'une maison ou d'un immeuble en co-propriété, 23 % souhaitent un logement qui offre plus d'espace, et 12 % désirent vivre dans un voisinage plus agréable.  Toutefois, 13 % des répondants déménageront pour obtenir un logement moins dispendieux.  Les gens déménagent en moyenne à 16,9 kilomètres de leur ancienne demeure, mais 5 % des répondants ont dit qu'ils déménageraient à pied.  Dans la région de Montréal, 9 % des résidents dans la zone d'appels 514 (Île de Montréal) migreront vers le 450 (couronnes nord et sud).  Un pourcentage relativement identique, 8 %, feront le saut inverse.  Près de 70 % des personnes interrogées ne feront pas appel à des déménageurs professionnels, mais mettront à contribution les membres de leur famille (60 %) et certains de leurs amis (58 %).

Le coût moyen d'un déménagement est de 453 $, et le temps moyen pour rendre «fonctionnel» le nouveau logement est de 7,5 jours.  Bien que la cuisine soit la première pièce qu'on aménage (55 %), c'est 61 % des déménageurs qui se feront livrer un repas le soir du déménagement.  La pizza est le repas de choix de la grande majorité (64 %), suivi du poulet grillé (22 %) et des mets chinois (5 %). 

Le côté techno des déménageurs : 19 % étaient branchés à Internet, et 27 % des non branchés prévoient le faire bientôt.  Quelque 10 % des répondants se sont tournés vers Internet pour signaler un changement d'adresse aux entreprises de services, et ce nombre passe à 14 % dans la catégorie des 18 à 34 ans.

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 En bref...
Contrairement à ce qu'affirmait la BBC en début de semaine, la vie des astronautes participant à une mission de la navette spatiale en 1997 n'a jamais été mise en danger par l'action d'un hacker.  La BBC soutenait que la transmission d'information médicale en temps réel sur les astronautes avait été perturbée au moment où l'équipage de la mission s'apprêtait à aborder la station spatiale Mir.  La NASA a été prompte à réfuter les allégations de la BBC.  Bien que certaines communications aient été ralenties en septembre 1997 dans le cours de la mission STS-86, en aucun moment la vie des astronautes n'a été menacée selon la NASA.  L'agence spatiale américaine maintient que les communications n'ont jamais été interrompues, et que les systèmes de communication entre les postes de commande et la navette étaient très bien protégés.

Le torchon brûle de nouveau entre le géant des services en ligne AOL et ses milliers d'animateurs bénévoles.  Comme nous le mentionnions en avril 1999, bon nombre de services de soutien à la clientèle, d'animation de forums d'échange et de dépannage à distance sont assurés par des bénévoles qui seraient au nombre d'environ 10 000.  Ces bénévoles s'engagent à offrir chaque semaine quatre heures de leur temps; ils doivent participer à une activité de formation et s'acquitter de certaines tâches administratives, en échange de quoi ils bénéficient d'un accès Internet gratuit chez AOL.  L'an dernier, un groupe de bénévoles s'adressait au ministère américain du Travail pour qu'il clarifie leur statut au sein de l'entreprise.  Selon le netmag Newsbytes, le statut des bénévoles prend toute son importance alors qu'approche, dans les faits, la fusion de AOL avec l'autre géant des communications Time Warner.  AOL a changé la désignation des bénévoles, autrefois appelés «effectifs auxiliaires» et maintenant désignés «animateurs communautaires» conformément au code du travail.  Si le ministère du Travail, qui étudie encore le dossier, penchait en faveur d'une rémunération des bénévoles, il pourrait en coûter de 15 à 150 millions de dollars par année à AOL pour maintenir ces services.  Mais plus important encore, la décision du ministère du Travail pourrait avoir une incidence sur tous les services en ligne qui ont recours à des bénévoles pour assurer des services et produire des contenus.  Un dossier à suivre.

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 Extensions médiatiques
Pour les personnes handicapées visuelles habitant la région métropolitaine de Montréal, les Chroniques de Cybérie sont désormais disponibles en lecture, par téléphone, sur le service Publi-Phone du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal Métropolitain (RAAMM), un service sans frais qui rejoint chaque semaine des milliers d'utilisateurs.

La marche à suivre : utiliser le Publi-phone en dehors des heures de bureau, à savoir du lundi au vendredi de 16 h 30 à 8 h 30, et 24 heures sur 24 les samedis et dimanches. 

Dans la région métropolitaine de Montréal, composer le (514) 277-4401.  Attendre le début du message d'accueil et composer le 4 pour accéder au Publi-phone.  Après mention de l'heure, attendre le début du menu principal.  Composer ensuite le 581 pour accéder directement aux Chroniques. 

Hors région métropolitaine, utiliser le numéro suivant 1.800.361-7063, composer le 447 (nunméro de poste du RAAMM), attendre le début du message d'accueil, puis composer le 4 pour accéder au Publi-phone.  Après mention de l'heure, attendre le début du menu principal.  Composer ensuite le 581 pour accéder directement aux Chroniques. 

Rappelons aussi que les Chroniques sont disponibles en format DOC Palm (PDB) sur le site Palm Gaulois.

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 Beau détour
Une fille qui s'appelle Jerome.  Pas banal.  Née dans le sud du Mississippi d'un père professeur de jazz.  Spécial.  Diplômée en anthropologie culturelle, elle devient photographe pour les périodiques Rolling Stone, Vibe, et aussi pour Sony Music et Arista Records.  Inusité.  Beau détour sur le site personnel de R. Jerome Ferraro.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine,

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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