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Les Chroniques de Cybérie
11 juillet 2000

© Les Éditions Cybérie inc.

11 juillet 2000

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

RIAA c.  Napster
Énième sondage sur Internet au travail
Altern victime de la loi sur la liberté
Politique réseau : place aux cybermédias
Fureteurs : nouvelle moisson et on chante l'Opera
En bref...
Beau détour

 RIAA c.  Napster
Le dossier de la poursuite intentée par la Recording Industry Association of America (RIAA) contre le fabricant de logiciels Napster progresse.  La RIAA, qui représente les producteurs, diffuseurs et artistes du disque aux États-Unis, a intenté un procès à la société Napster qu'elle accuse de favoriser le piratage des oeuvres musicales et leur échange sur Internet en format MP3.  Napster rétorque qu'elle ne fait qu'offrir un logiciel d'échange de fichiers MP3 dont l'utilisation est balisée par des conditions stipulées sur son site Web.

Napster a été un succès immédiat dès sa sortie en mai 1999.  Plus de 14 millions de personnes disposent du logiciel qui permet d'inscrire la liste des titres musicaux en format MP3 que l'on possède et de les proposer aux autres utilisateurs de Napster.  On estime à trois millions le nombre de personnes qui échangent activement des titres.

La question tourne autour des droits d'auteurs, et de la perte possible de revenus pour l'industrie qui craint de voir baisser les ventes de disques en raison de la facilité d'échanger des oeuvres musicales protégées.  On a vu récemment des études contradictoires sur l'effet de Napster sur l'industrie musicale.  Une première affirmait que les ventes des disquaires situés à proximité de collèges et universités américaines, où les étudiants sont de gros utilisateurs de Napster et de fichiers MP3, avaient connu une baisse de 7 %.  Une autre étude prétendait qu'au contraire, l'échange de fichiers MP3 (dont la qualité de reproduction est inférieure à celle d'un disque compact) constituait un excellent véhicule de promotion, et ne portait pas atteinte aux ventes de disques : 70 % des utilisateurs de Napster s'en serviraient pour avoir un aperçu d'un disque avant de l'acheter.

La semaine dernière, Napster répliquait devant un tribunal aux accusations de la RIAA.  Dans un long exposé (format PDF) livré par l'avocat David Boies, un des procureurs de Napster et aussi conseiller principal du ministère américain de la Justice dans le procès anti-trust contre Microsoft, Napster a fait valoir que sa technologie d'échange de fichiers entre particuliers constituait une révolution, et que «Tant et aussi longtemps que le consommateur ne s'engage pas dans une activité commerciale, il est à l'abri des dispositions de la loi sur les enregistrements personnels.»

Les procureurs de la RIAA ont rétorqué que Napster ne pouvait se prévaloir d'une telle défense car elle avait monté une entreprise commerciale à partir des échanges entre particuliers.  Pour Cary Sherman, de l'équipe des procureurs de la RIAA, «Qu'il soit illégal ou non pour les particuliers d'échanger de la musique, c'est une toute autre chose pour une entité commerciale de s'engager dans une activité qui les incite à le faire.»

La juge Marilyn H.  Patel, de la cour de district de San Francisco, se prononcera le 26 juillet prochain sur l'opportunité d'accorder à la RIAA une injonction temporaire interdisant le fonctionnement du répertoire Napster jusqu'à ce que les tribunaux statuent sur les poursuites en cours.

Aujourd'hui 11 juillet, Lars Ulrich, batteur du groupe pop Metallica et ardent opposant de Napster, témoignera devant le comité du Sénat sur les affaires judiciaires qui s'intéresse au dossier Napster.  Au même moment, un groupe de 70 artistes annoncera officiellement la création de l'organisme «Artists Against Napsters» (artistes qui s'opposent à Napster) qui vise à exercer des pressions pour mettre un terme aux activités du répertoire d'échange d'oeuvres musicales.

Fait inusité pour un logiciel en téléchargement gratuit, un sondage réalisé par la société Webnoize, qui étudie le marché du divertissement en ligne, révèle que 60 % des utilisateurs de Napster seraient prêts à payer 15 $ par mois pour le service.

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 Énième sondage sur Internet au travail
Eh oui, encore un sondage sur l'utilisation d'Internet en milieu de travail.  Cette fois les données nous viennent de la société canadienne Angus Reid qui a mené son enquête auprès de 1 089 répondants au cours du mois de mai.

De plus en plus de Canadiens et Canadiennes ont accès à Internet en milieu de travail, soit 34 % comparativement à 29 % l'an dernier, et utilisent en moyenne Internet 8 heures par semaine.  Parmi ce groupe de «branchés boulot», 78 % des répondants ont dit utiliser cet accès Internet à des fins personnelles pour une période moyenne d'environ deux heures par semaine. 

Le courrier électronique est sans contredit l'utilisation personnelle la plus populaire (86 %), suivi de la consultation des sources de nouvelles et des actualités sportives (75 %), du lèche-vitrine sur des sites marchands (59 %), de la vérification des cours boursiers et de l'information financière (41 %), des achats en ligne (36 %), des transactions bancaires personnelles (32 %) et de la consultation de sites pour adultes (17 %).

L'utilisation liée au travail tient principalement à la correspondance électronique d'affaires (93 %) et à la recherche sur le secteur d'activité de l'employeur (84 %).  Mais on cherche aussi de l'information publique sur l'employeur (56 %), on s'adonne à de la veille concurrentielle (53 %), on se renseigne sur des achats pour l'entreprise (45 %), on effectue des transactions (26 %) et on gère des comptes bancaires commerciaux (13 %).

Si 64 % des répondants estiment que l'employeur est en droit d'exercer une surveillance de l'utilisation d'Internet par ses employés, seulement 33 % disent que leur employeur dispose d'une politique claire en cette matière.  Aux États-Unis, 51 % des employeurs auraient une politique d'utilisation d'Internet du type proposé, par exemple, par l'éditeur juridique Jurifax.  Pour Margaret Dacey, v.-p.  à la société de logiciels Cognos, il s'agit de ne pas être naïf : «Nous savons que nos gens utilisent Internet à des fins personnelles, mais chez Cognos nous n'avons aucune raison de croire qu'ils en abusent» commentait-elle au Globe & Mail.

C'est que l'enquête Angus Reid évalue à 800 millions d'heures par année le temps passé par les salariés canadiens à utiliser Internet à des fins personnelles en milieu de travail.  Ce chiffre en inquiète certains, mais c'est un drôle de calcul.  Selon Statistique Canada, il y aurait au Canada 18 millions de personnes âgées de 18 à 65 ans, ce qu'on appelle la «population active».  Même si la situation s'améliore quelque peu, le pays compte 1,4 million de sans emploi, ce qui nous laisse 16,6 millions d'adultes au travail.  Si 34 % des salariés ont accès à Internet par l'entremise de leur employeur, c'est un groupe de 5,6 millions de citoyens et citoyennes.  Or, en comptant 50 semaines de travail, et une moyenne de deux heures par semaine, on arrive à un multiple de 100, soit 560 millions d'heures, et non 800 comme le prétend Angus Reid.  Et encore, c'est un chiffre qui ne tient pas compte de ceux et celles dont les vacances sont plus longues que deux semaines, des travailleurs autonomes, des pré-retraités dans la cinquantaine.  On conviendra que 560 millions d'heures, ce n'est pas rien, mais c'est tout de même environ

Faut-il s'inquiéter de cette perte de productivité? Steve Mossop, v.-p.  et chef de l'unité d'étude des pratiques d'Internet chez Angus Reid, croit que les entreprises et les services publics auraient avantage à disposer de politiques claires de sorte que les employés sachent à quoi s'en tenir.  Mais pour Brian Golden, professeur en comportement organisationnel, personne ne peut travailler de manière continue, sans interruption, pour huit ou dix heures d'affilée.  D'après Golden, il faut faire preuve de souplesse et voir comment les pauses peuvent contribuer au processus global de productivité.

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 Altern victime de la loi sur la liberté
Malgré la réprobation générale des acteurs français de l'Internet, résumée en quelques points chez IRIS (Imaginons un réseau Internet solidaire), et d'un appel à signature pour reporter le sous-amendement 43-6-4 de la Loi qui oblige l'identification préalable des personnes voulant communiquer sur Internet, les législateur français ont adopté, fin juin, la Loi sur la liberté de la communication.

Une des premières conséquences est l'arrêt des activités du service d'hébergement Altern.Org, ce qui signifie que 48 000 sites Web sont désormais SDF (sans domaine fixe).  Pour son animateur et promoteur, Valentin Lacambre, la situation est claire : «Si un service d'hébergement commercial peut continuer à exister en acceptant son nouveau rôle d'indicateur (en échange du droit d'exploiter commercialement les données personnelles obligatoirement fournies), en revanche le service altern.org, dont l'objectif est de promouvoir l'usage de l'expression publique, n'a plus aucun sens.  L'obligation d'identification préalable et de transmission au procureur de la république permettra à toute personne influente d'être tenue informée des activités et identités de ses contradicteurs.» Lacambre a donc décidé de mettre, une fois de plus, la clé dans la boîte. 

En entrevue avec le netmag Transfert, Lacambre explique : «Non seulement je me retrouverais à balancer tout le monde à la moindre plainte anonyme, mais je dois rester rivé aux écrans pour vérifier qu'il n'y a rien de sale dans les sites de 40 000 utilisateurs… Ou alors il faudrait embaucher des gens.  Or, je suis un artisan, pas un industriel.»

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 Politique réseau : place aux cybermédias
On approche à grands pas des congrès d'investiture des deux grands partis politiques américains visant à confirmer officiellement les candidats à la présidentielle de novembre.  Le congrès du Parti républicain se tiendra à Philadelphie, du 31 juillet au 3 août, et celui du Parti démocrate à Los Angeles, du 14 au 17 août.  Peter Marks, du New York Times (inscription sans frais requise), croit que ces deux événements constitueront une date charnière pour bon nombre de sites Web qui se donnent pour mandat de couvrir l'actualité politique.

Uniquement pour le congrès du Parti démocrate, les responsables ont reçu des demandes d'accréditation pour les collaborateurs de plus d'une centaine de sites Web.  La demande est telle qu'on a dû agrandir l'espace réservé aux journalistes et augmenter le nombre de postes de travail disponibles.  Autrefois l'apanage des grands médias électroniques, des entreprises pointcom telles USAToday.Com, AOL et Pseudo.Com disposeront de plate-formes surélevées dominant l'enceinte où se tiendront les débats.

Les grandes chaînes de télévision (ABC, CBS, NBC) ont décidé, cette année, de réduire l'ampleur de leur couverture en direct de ces deux événements.  C'est pourquoi nombre de sites Web tenteront de s'accaparer la clientèle des accros de la politique en proposant un couverture complète et en multimédia des congrès à l'investiture.  Cependant, vu leur grand nombre, l'exercice ne fera pas que des gagnants et il est à prévoir que pour certains, les congrès signifieront le chant du cygne.

En tout, pour les deux congrès à l'investiture, on prévoit que les collaborateurs de 150 sites Web seront accrédités, représentant environ 1 000 des 15 000 journalistes et techniciens présents.

Victoire pour l'organisme Fairness & Accuracy In Reporting (FAIR), groupe de veille des pratiques des médias aux États-Unis.  Le 22 juin, FAIR signalait à ses membres que Ralph Nader, le principal tiers candidat à la présidentielle (Parti Vert), était systématiquement négligé par les médias en ligne.  Des milliers d'abonnés à la lettre de FAIR ont écrit aux responsables des sites Web concernés.  CBSNews.Com, CNN.Com et MSNBC.Com avaient, au 30 juin, modifié leurs pages pour inclure Nader.  Moins bonne performance pour Time.Com et la section spéciale du site du New York Times sur la présidentielle qui font à peine mention du candidat Nader. 

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 Fureteurs : nouvelle moisson et on chante l'Opera
Microsoft s'apprête à lancer la version 5.5 de son fureteur Internet Explorer.  Au nombre des améliorations prévues dans cette version, signalons de nouvelles fonctions pour l'impression et la prévisualisation de l'impression, quelques modifications pour le décodage des javascript et des VBScript, ainsi qu'une plus grande intégration de la lecture des fichiers audio en défilement.  Microsoft promet aussi un plus grand respect des normes proposées par le consortium W3C, comme pour les feuilles de style en cascade (CSS) et le langage d'intégration synchrone de multimédia (SMIL).  La version 5.5 pourra aussi exploiter plus efficacement le HTML dynamique.  Curieusement, les versions en langues chinoise, allemande, coréenne et japonaise sont déjà disponibles; on dit mettre la dernière main aux versions en anglais et en français.

Chez Netscape, on ne veut pas être en reste, et c'est donc sur la version 6 qu'on planche depuis quelques mois.  La version beta nous a donné, en avril, un avant-goût d'une interface grandement modifiée, d'un logiciel plus léger et plus efficace grâce au «moteur» Gecko.  Comme chez Microsoft, on promet aussi une plus grande conformité aux normes du W3C, et une gestion plus serrée des fichiers témoins (cookies) qu'il sera désormais possible d'accepter sélectivement.  On perd la très utile fonction de recherche dans le texte CTRL-F qui est remplacée par un menu défilant, ainsi que le bouton Home (Accueil). 

Mais une belle surprise est l'arrivée en scène de la version 4 du fureteur Opera, produit par la société norvégienne du même nom.  La première version est apparue en 1995.  Malgré son faible poids, l'efficacité de son moteur et une simplicité d'utilisation, Opera n'avait pas le fini des autres fureteurs, et les fonctionnalités s'avéraient parfois boiteuses. 

Or, nous avons mis à l'essai la version 4 et avons été agréablement étonné de la qualité du produit.  Téléchargement léger (1,8 Mo), on propose une période d'essai gratuit de 30 jours, après quoi il est possible d'acheter le logiciel pour environ 40 $ US.  Certes, les fureteurs de Microsoft et de Netscape sont gratuits.  Cependant, pour une somme relativement modique, vous pouvez vous procurer un logiciel efficace, peaufiné, qui respecte toutes les normes du HTML de quatrième génération, et qui en plus est personnalisable à souhait. 

Le code d'Opera est «compact», l'exécution des tâches est donc rapide.  Il nécessite si peu de puissance de traitement qu'on pourra l'exploiter pleinement sur un processeur 486, ou sur un portable dont la performance laisse à désirer.  Opera s'utilise même sans souris, on peut activer toutes les fonctions à partir du clavier.  Il est doté d'une interface de sécurité 128 bit qui permet d'effectuer en toute sécurité les transactions en ligne.  La version 4 d'Opera est présentement disponible pour la plate-forme Windows 95/98/2000 et NT 4.0, et des versions BeOS, EPOC, Linux et Mac sont en voie de réalisation.

On pourrait parler longtemps des divers attraits d'Opera, mais il est préférable de le mettre à l'essai soi-même pour en juger l'efficacité.  Après tout, il pèse moins de 2 Mo, et c'est gratuit pour 30 jours.  Toutefois, on se permettra de souligner l'effacement de tous les menus et de toutes les barres de navigation en appuyant sur la touche F11 (en appuyant de nouveau sur cette touche, on retourne à l'affichage normal).  C'est un véritable plaisir pour les sites à haut contenu graphique où prime le design des pages.  De plus, la gestion de l'antémémoire (cache) est supérieure à tout autre fureteur que nous avons testé.  Un plaisir, vous dis-je.

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 En bref...
On attend avec impatience le 24 juillet pour la suite de l'affaire Yahoo!/LICRA/UEJF.  En mai dernier, le juge des référés Jean-Jacques Gomez se prononçait en faveur des plaignants en exigeant que d'ici le 24 juillet, Yahoo! prenne des mesures pour rendre impossible l'accès des utilisateurs français à son site d'enchères, car l'étalage d'objets de collection nazis «offense la mémoire collective du pays».  On connaît la difficulté technique que peut représenter l'exclusion géographique de certains pans du Web, sans parler du dangereux précédent qu'elle risque de créer.  Mutisme sur l'affaire tant chez Yahoo! France que chez Yahoo! USA.  Mais le correspondant anonyme ST, du webillard No Spoon, écrit qu'une société new-yorkaise spécialisée dans l'identification géographique des internautes, Infosplit, serait en contact avec Yahoo! et la Licra pour fournir une solution technique de filtrage d'accès aux sites de Yahoo! «La technique utilisée n'est pas nouvelle, elle repose sur une base de données de toutes les IP délivrées aux ISP dans le monde et leur implantation géographique respective» écrit ST qui nous propose un test sympathique sur l'efficacité de la méthode Infosplit.  «Ainsi puis-je apprendre que d'après leur base de donnée je suis actuellement aux ...  États-Unis.  Sauf erreur de ma part, je suis pourtant assis devant mon clavier en proche banlieue parisienne, et je me connecte en direct, sans proxy.» Eh bien, ST, vous n'êtes pas seul à faire des gorges chaudes sur Infosplit.  Nous aussi, sans méthode de contournement (serveur mandataire, Anonymizer, ou autre), nous sommes télétransportés du Plateau Mont-Royal vers Troy (Michigan, É.-U.), vers Halifax (Nouvelle-Écosse) et bien d'autres destinations.  Et vous?

Nous vous parlions, la semaine dernière, du cybermarchand ToySmart.Com qui faisait l'objet d'une plainte du service de validation de confidentialité des sites Web TRUSTe.  Hier, la Federal Trade Commission (FTC), organisme fédéral de réglementation en matière commerce, a officiellement déposé une requête devant les tribunaux contre ToySmart visant à éviter que cette dernière ne vende les informations qu'elle détient sur ses clients.  La FTC allègue que ToySmart a enfreint l'article 5 de la loi américaine sur le commerce en déclarant aux consommateurs que leurs données personnelles ne seraient jamais divulguées à des tiers, puis en offrant à des tiers de leur vendre les dites données.  «Même les entreprises pointcom en difficulté doivent respecter leur promesses de protéger le droit à la vie privée de leurs clients» a déclaré Robert Pitofsky, président de la FTC.

Vers une hausse du prix des ordinateurs? C'est ce que laisse entendre un article récent du USA Today qui rapporte que cette année, aux États-Unis, il se vendra plus de 22,5 millions d'ordinateurs, mais que trois facteurs auront une incidence sur les prix.  D'abord, il y a rareté de composants de base, dont des unités de mémoire, en partie attribuable à une demande sans précédent pour des applications autres que dans des ordinateurs (cellulaires, adjoints numériques, photoscopes, etc.).  Deuxième facteur : une concurrence réduite chez les vendeurs et distributeurs traditionnels (autres que les vendeurs en ligne).  Enfin, le prix moyen serait en hausse car les acheteurs sont de plus en plus friands de périphériques comme les graveurs de cédéroms et les lecteurs DVD.  Bilan : les prix seraient en légère hausse à l'approche de la rentrée, saison forte pour les vendeurs de matériel.

La société Counterpane, spécialiste en sécurité informatique, lance avec la Lloyd's de Londres la première police d'assurance anti-hacking.  Un peu comme les cartes de crédit, la police est offerte en quatre versions : ordinaire, argent, or et platine.  Elle couvre les «dommages» (réparation et/ou remplacement des données et de logiciels), les «revenus» (pertes commerciales encourues lors d'une attaque) et prévoit aussi une protection en cas de tentative d'extorsion.  Les entreprises pourront s'assurer d'une protection pouvant atteindre cent millions de dollars, à condition de répondre aux critères de sécurité établis par Counterpane.  La police de base coûte 10 000 $ et garantit un remboursement d'un million de dollars en cas d'attaque.

Défragmentez-vous souvent votre disque dur? Un des «charmes» de la vie sous Windows est la manière un peu désordonnée de stocker l'information sur le disque dur.  Par exemple, on ajoute des données à un fichier : l'ajout ne s'enregistrera pas à la suite du fichier initial, mais ailleurs sur le disque, et on obtient alors un fichier fragmenté.  À la longue, même sur un ordinateur qu'on utilise peu, cette fragmentation peut ralentir le rendement car toute requête de fichier nécessitera le réassemblage de ces fragments éparses.  La cabinet de services conseils IDC a examiné le phénomène dans le contexte des entreprises et arrive à des chiffres pour le moins étonnants.  La baisse de rendement perçue des systèmes, attribuée à la fragmentation, entraînerait des mises à niveau inutiles qui coûteraient six milliards de dollars par année.  Il existe des logiciels de défragmentation sous Windows 95/98/2000, mais les utilisateurs ne pensent pas à y avoir recours préférant effectuer des mises à niveau de matériel.  C'est comme si on changeait de voiture parce que le cendrier est plein.  Un conseil de IDC : défragmentez régulièrement votre disque dur, vous constaterez une amélioration sensible du rendement de votre ordinateur, ainsi qu'une diminution du temps de démarrage et de chargement des fichiers.  Soulignons que pour les utilisateurs de NT4 (qui ne dispose pas d'une fonction interne de défragmentation), la société Executive Software offre gratuitement le logiciel de défragmentation Diskeeper Lite.

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 Beau détour
Cette semaine, vers les portfolios du photographe Sean Kernan.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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