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Page daccueil Les Chroniques de Cybérie
Le mardi 23 janvier 2001

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

  É.-U. : levée de boucliers contre le filtrage
En décembre dernier, dans le brouhaha qui entourait le recomptage des votes en Floride, le Congrès américain n'en continuait pas moins de siéger et d'adopter des projets de loi qui venaient compléter le calendrier législatif du 106e Congrès.  Dans la foulée de ces projets de loi, celui sur la protection des enfants sur Internet (Childrens' Internet Protection Act, [CIPA] S.97) était amalgamé à l'affectation de crédits en matière d'emplois, de services sociaux, de santé et d'éducation, et adopté par les membres du Congrès. 

Soulignons que le Congrès avait mandaté, au début de l'année 2000, un comité de 18 personnes pour conseiller les législateurs sur la marche à suivre en matière de logiciels de filtrage, et que le comité avait déconseillé l'imposition obligatoire de ces dispositifs de blocage.  Peine perdue.

Le CIPA dispose que toute école ou bibliothèque publique qui veut profiter de l'aide financière fédérale destinée aux équipements informatiques et de télécommunications (programme E-rate), doit installer un dispositif de filtrage sur les postes de travail offrant l'accès à Internet.  Ce dispositif doit permettre de filtrer tout contenu obscène, de pornographie juvénile, ou que les responsables estiment inappropriés pour les personnes d'âge mineur.

On se souviendra de la «cause célèbre» de la bibliothèque publique du comté de Loudon (Virginie) qui, en septembre 1998, avait installé sur tous ses postes de travail branchés à Internet le logiciel de filtrage de contenus.  Cette mesure avait été contestée par divers groupes locaux et, en décembre de la même année, un magistrat d'une cour de district de Virginie tranchait en faveur des opposants au filtrage : une bibliothèque publique ne pouvait imposer à des adultes l'utilisation de logiciels de filtrage destinés à bloquer l'accès à certains contenus.

On reproche aux logiciels de filtrage de ratisser trop large dans les contenus qu'ils sont censés bloquer.  La technologie est basée sur la reconnaissance de mots clés et la constitution par le fabricant d'une base de données de sites interdits.  De longue date, l'organisme Peacefire met à l'essai ces logiciels de filtrage et rapporte les incongruités de leur fonctionnement.  Son plus récent rapport (12 décembre 2000) se penche sur les sites consacrés aux droits de la personne qui sont automatiquement interdits de consultation par des logiciels de filtrage comme CYBERsitter, CyberPatrol, SurfWatch, I-Gear et Bess. 

Par exemple, Peacefire a établi que CyberPatrol bloquait de très nombreux documents du site d'Amnesty International, la section du chapitre israélien d'AI destinée aux jeunes de 12 à 18 ans, et la section du site du Congrès du travail du Canada consacrée aux droits des jeunes travailleurs.  Les sites Algeria Watch (veille des droits humains en Algérie) et d'un réseau stratégique d'action pastorale sont interdits de consultation par SurfWatch.  Le logiciel I-Gear ne fait pas dans la dentelle : il bloque l'accès au site Web de la conférence internationale de Vienne (1999) sur la pornographie juvénile tenue sous l'égide des Nations Unies.  La liste est longue.  Au grand dam des fabricants de logiciels de filtrage, qui lui ont déjà intenté des procès, Peacefire diffuse depuis son site une rustine (sous Windows) permettant de désactiver les logiciels de filtrage.

On assiste maintenant à une levée de boucliers contre la CIPA, une vague de contestations qui pourrait bien aboutir de nouveau devant la Cour suprême des États-Unis.

D'abord, l'American Civil Liberties Union (ACLU) annonçait déjà, en décembre, son intention de contester l'application de la CIPA devant les tribunaux.  Pour Chris Hansen, avocat principal de l'ACLU, c'est la première fois de toute l'histoire du système de bibliothèques publiques aux États-Unis que le gouvernement fédéral impose une censure à l'échelle du pays.  «On fait fi de plus de 100 ans de contrôle local des bibliothèques et d'une tradition bien ancrée qui consiste à laisser les adultes lire et consulter ce qu'ils veulent bien.» Cette ingérence au palier décisionnel local impose, selon l'ACLU, une norme nationale et représenterait un glissement de l'idéal du fédéralisme décentralisé à l'américaine.

Puis, la semaine dernière, c'était au tour de l'Association américaine des bibliothécaires (American Library Association, ALA) d'annoncer son intention de contester la CIPA devant les tribunaux.  Après de longs débats lors de sa réunion annuelle, le comité de direction de l'Association a décidé d'opter pour cette mesure car, selon lui, la CIPA est anticonstitutionnelle et porte atteinte aux dispositions du Premier amendement. 

Les opposants au CIPA ne montent pas aux barricades sans armes.  Dans sa décision relative à la bibliothèque publique de Loudon, et qui fait depuis jurisprudence, la juge Leonie Brinkema s'en prenait au caractère généralisé de la censure qui découlait de l'utilisation de logiciels de filtrage, ces derniers étant installés autant sur les postes de travail des usagers adultes et d'âge mineur.  La juge Brinkema concluait qu'une telle politique, dans son application trop large, portait atteinte aux garanties de libre expression enchâssées dans le Premier amendement et était donc anticonstitutionnelle.  Reste à voir si la Cour suprême verra la chose du même oeil.

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  Mafiaboy : plaidoyer de culpabilité
Jeudi dernier, mini coup de théâtre au Palais de justice de Montréal quand Mafiaboy, l'adolescent accusé d'avoir paralysé plusieurs sites Internet en février 2000, a plaidé coupable à 56 des 66 chefs d'accusation qui pesaient contre lui.  Son avocat, Me Yan Romanowski, avait déjà laissé entendre qu'un plaidoyer de non culpabilité était envisageable, mais un compromis serait intervenu entre le ministère public et l'accusé, évitant au premier un long procès et assurant au second l'abandon d'accusations de bris de conditions de remise en liberté et aussi qu'aucune autre accusation ne serait portée contre lui.  Mafiaboy doit se présenter de nouveau devant le tribunal le 17 avril pour les représentations sur sentence.  Il est passible d'une sentence de deux ans dans un centre de détention pour jeunes et d'une amende de 1 000 $ CAN.

De ce que l'on en sait, Mafiaboy avait obtenu d'un correspondant un lot de noms d'accès et de mots de passe lui ouvrant les portes de serveurs universitaires.  Il aurait ensuite «semé» sur ces serveurs un petit logiciel servant à perpétrer les attaques de déni de service ayant fait crouler les serveurs cibles, logiciel qu'il déclenchait à distance.

Si le plaidoyer de culpabilité évite la tenue d'un procès, il écarte également les témoignages et contre-interrogatoires des policiers et témoins experts, voire de l'accusé (en vertu de l'article 11 de la Charte canadienne des droits et libertés, tout inculpé a le droit de ne pas être contraint de témoigner contre lui-même).  Cité dans le quotidien Le Devoir, Me François Daviault, criminaliste intéressé dans les délits informatiques, estime que la tenue d'un procès aurait permis de développer plus à fond un champ du droit qui se développe.

On apprendra toutefois certains détails sur le déroulement de l'enquête, et les méthodes poussées d'écoute électronique (permettant de décoder la saisie d'un clavier d'ordinateur), dans le compte rendu du témoignage du caporal Marc Gosselin de la Gendarmerie royale du Canada, l'enquêteur principal dans cette affaire, tel qu'établi par George Kalogerakis du Montreal Gazette.

La presse spécialisée reste curieusement muette sur ces nouveaux développements, tant du côté du Hacker News Network, de 2600, de Attrition.Org, ou de HackInTheBox.  On se rappellera que les «purs et durs» du hacking (comme s'il y en avait des mous et sales) ne prisent pas les exploits du genre perpétré par Mafiaboy car ils s'effectuent à l'aide de «bombes logiques» disponibles à quiconque sur Internet, et ne font preuve d'aucune créativité ou d'adresse technique. 

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  Pornographie juvénile : décision imminente
En janvier 1999, un juge de la Cour suprême de Colombie-Britannique invalidait l'article 163.4 du Code criminel canadien qui interdit la possession de matériel de pornographie juvénile, statuant qu'il s'agissait d'une «atteinte sérieuse» à la liberté d'expression et au droit à la vie privée garantis en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés.  En juillet de la même année, un panel de trois juges (deux femmes et un homme) de la Cour d'appel de Colombie-Britannique maintenait la décision du tribunal de première instance qui invalidait les articles du Code criminel du Canada interdisant la possession de matériel de pornographie juvénile.  Moins d'une heure après que cette décision eut été rendue publique, le procureur général de la province annonçait son intention d'en appeler devant la Cour suprême.  Hier, 22 janvier, la Cour suprême du Canada annonçait qu'elle rendra jugement dans cette affaire ce vendredi, 26 janvier.

Si la plus haute cour du pays maintient les décisions précédentes, elle proposera probablement au législateur une formulation qui tiendrait compte de la Charte des droits et libertés.  Cependant, l'homme au coeur de cette controverse, John Robin Sharpe, a déclaré au Globe & Mail ne pas être très optimiste quant à la décision qui sera rendue vendredi.  Sharpe a été accusé de possession de pornographie juvénile, et de possession dans le but de distribution et de vente.  Il a prétendu que ces accusations violaient ses droits constitutionnels et il s'est pourvu de son droit d'appel.

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  Californie : on déleste
On avait vu venir le coup en juin dernier alors que se tenait un sommet des chefs d'entreprises de la Silicon Valley consacré aux questions énergétiques et à l'alimentation en électricité.  Voilà que les pénuries de courant frappent durement la Californie et n'épargne évidemment pas la Silicon Valley.  Si on sait qu'une bonne partie de la main-d'oeuvre de la Valley travaille au noir, il lui est difficile de travailler dans le noir.

La déréglementation de la production et de la distribution de l'énergie électrique serait dans ce cas-ci, selon certains observateurs, l'éteignoir.  En vertu de ces dispositions, décrétées en 1996, les sociétés productrices se voyaient interdire de refiler leurs hausses de coûts à leur clientèle.  Les impératifs économiques auraient incité bon nombre de producteurs à ne pas investir dans de nouvelles installations de production ce qui, à terme, ne posait pas trop de problèmes.  Or, si la croissance annuelle de la demande en électricité aux États-Unis est d'environ 2 %, elle oscille autour de 12 % en Californie comme le soulignait la chaîne CNN, la rançon de la réussite de sa nouvelle économie qui brûle la chandelle par les deux bouts.

Bref, les producteurs ne suffisent plus et les distributeurs doivent procéder à des délestages ponctuels.  Bon nombre d'entreprises sont touchées (Apple, Intel, Sun, Rambus, Legato, eBay); certaines devront procéder à des mises à pied; Intel vient de reporter la construction d'une usine de semi-conducteurs.

L'arrivée des ordinateurs individuels signalait une informatique distribuée, répartie entre des millions d'utilisateurs individuels, une ère de décentralisation de l'information et de son traitement.  Il est ironique de constater que dans l'ère de «l'après PC», la pénétration du réseau a marqué un retour à la concentration de ressources, à la recentralisation (lire l'excellente analyse de Steve Lohr dans le New York Times).  Ainsi, pour accommoder les millions de serveurs du réseau (sites Web, portails, activités de diffusion multimédia, commerce électronique, base de données, serveurs de bandeaux publicitaires), le modèle économique des centres de données (que les anglo-saxons appellent les «server farms») s'est imposé.  Il est devenu rentable pour des entreprises spécialisées de regrouper sous un seul toit des centaines de puissants serveurs, capables de répondre aux besoins de milliers d'entreprises clientes, que de laisser ces entreprises gérer elles-mêmes leurs installations.  L'impartition a encore de beaux jours devant elle.

Mais les centres de données sont énergivores et peuvent consommer jusqu'à 10 mégawatts, suffisamment d'énergie pour alimenter 10 000 résidences.  En plus des infrastructures traditionnelles (éclairage, services, climatisation), il faut alimenter les serveurs, routeurs, unités de stockage, écrans de contrôle, dispositifs de sécurité, systèmes UPS, etc.  La croissance du marché des centres de données et des serveurs d'hébergement Web est phénoménale; valeur de 696 millions de dollars l'an dernier, projection de 10,7 milliards pour 2002.  L'an dernier, le premier dirigeant d'Intel, Craig Barrett, prévoyait que d'ici cinq ans il faudrait multiplier par 20 le nombre de serveurs.  Cette croissance, surtout si elle est géographiquement concentrée, laisse peu de temps aux autorités pour planifier l'accroissement de l'offre en énergie électrique.

Et tout ça sans compter les tendances prévues qui auront pour effet d'accroître la demande de services en ligne.  On pense ici aux applications réseau telles la nouvelle génération de services Windows (où les applications ne seront plus en résidence sur votre ordinateur mais bien sur un serveur central) et au stockage de données sur serveurs.

Après les problèmes de cherté du logement et du coût de la vie, la question énergétique est devenue un problème crucial pour la Californie qui risque de voir fuir des entreprises à la recherche d'une alimentation électrique plus stable.  Déjà, nous apprenait Infoworld, l'État voisin du Nevada intéresse de grandes sociétés comme Cisco Systems.  Parmi les autres destinations de choix des entreprises en manque de courant, soulignons les régions de Denver, Seattle, Austin et la Caroline du Nord.

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  En bref...
Et en librairie (France), «Marchands et citoyens, la guerre de l'Internet» de Mona Chollet aux Éditions L'Atalante.  Mona Chollet est journaliste à Charlie Hebdo et co-responsable du site Web Périphéries.  Elle nous propose ce livre qui se voudra une réponse à ceux et celles qui, à la Dominique Wolton, «ont démontré leur incapacité à produire autre chose jusqu'ici que des clichés tenaces, stériles et réactionnaires» quand il est question d'Internet.  Pour Chollet, «Il serait donc temps d'affirmer que, sur l'Internet, des gens parlent et sont entendus, militent pour pouvoir continuer à le faire et pour que d'autres les rejoignent; et qu'ils ne sont ni moins intelligents que ceux qui aimeraient tant les faire taire, ni irresponsables, ni naïfs, ni incultes, ni extrémistes, ni asociaux.» Voilà qui devrait contribuer au contre-poids, restera aux médias à lui accorder autant d'attention qu'à Wolton...  On appréciera grandement la webographie, chapitre par chapitre, proposée sur le site de Périphéries, et qui permet d'étayer le propos.  Disponible en librairie ou chez Amazon France.

En kiosque, au Québec, le numéro de février de «L'Actualité» propose un dossier, «Internet : la révolution inachevée».  Ne le cherchez cependant pas sur le site Web du magazine, on dit que c'est une question de droits d'auteurs des pigistes ayant contribué au dossier.  On notera toutefois dans l'imprimé, outre quelques articles non sans intérêt, un texte de Jacques Godbout intitulé «Le bonheur n'est pas dans le cyberespace», ressassage des arguments les plus classiques du Netbashing entendus ici au cours des dernières années.  Godbout cite même Wolton.  Décidément, celui-là, il nous donne le goût de lancer le site WoltonWatch.Org.  Revenons à Godbout qui écrit : «Le tiers des abonnés à Internet sont des habitués, au travail ou à la maison, des sites pornos [...] La multiplication des chaînes de télévision et des sites Web isole et spécialise.  Je souhaite qu'ils soient nombreux à faire faillite, car la démocratie demande des communications de masse [...] Peut-on mieux saisir le monde de la politique, de l'économie et des luttes de pouvoir à partir du Net ou en fréquentant les oeuvres de Shakespeare, Rabelais, Cervantès ou Goethe?» On comprendra qu'il serait long de répondre ici, point par point, à Godbout, celui qu'on présente comme un homme à la «curiosité sans limites» signant des chroniques «aux idées dangereuses».  On ne pourra, par contre, s'empêcher de penser que si le Québec a si longtemps accusé un retard en matière d'appropriation des technologies réseau, c'est à cause de gens comme Godbout qui, utilisant leur tribune de soi-disant leaders d'opinion, ont toujours manifesté le plus grand dédain pour Internet, «ses pompes et ses oeuvres».  Il ne faudrait donc pas tenter de maîtriser la technologie, de l'adapter à nos besoins réels, mais peut-être effectuer un retour à la terre et laisser à d'autres le soin de nous dicter comment et pourquoi l'utiliser? Non merci, M. Godbout.

En librairie virtuelle, cette fois, et sans frais mais en anglais, le livre «Underground» de Suelette Dreyfus et Julian Assange.  Initialement publié en 1997 en Australie, Underground est le récit véridique des exploits d'un réseau de hackers d'élite à l'origine de l'Internationale subversive, et d'attaques contre les serveurs du Pentagone, de l'OTAN, de la Citibank et autres.  Le fruit de plus de deux ans de recherche par les auteurs, de style alerte et dégagé, Underground se lit comme un roman.  On peut désormais télécharger gratuitement le texte complet en plusieurs formats depuis le site Web (HTML, TXT, synthèse de voix, Palm, etc.), et on y trouvera également, comme dans le cas de Chollet, une webographie complète, chapitre par chapitre.  Mais pourquoi offrir gratuitement le livre sur le Web (il ne coûte que 11 $ US à l'achat)? Dreyfus nous dit avoir hésité.  «Mais il y a bien des gens fauchés, parfois même des hackers.  Ce livre parle d'eux, de leurs vies, de leurs obsessions.  C'est une petite lucarne qui donne sur leur univers parfois flou.  Mon livre appartient au Net, leur paysage éphémère.»

Si, dans l'univers réseau, on a en affection certains hacktivistes pour l'esprit de donquichottisme qui les anime, il en va autrement des malfaisants qui s'amusent à polluer nos communications, voire à compromettre aveuglément et parfois sérieusement les systèmes des utilisateurs avec leur panoplie de virus/vers.  Un des derniers à faire son apparition est le désormais célèbre Hybris qui atterrira dans votre boîte aux lettres comme un message en provenance de hahaha@sexyfun.net.  L'objet du message pourra être «7 coquir nains» ou «Blanche neige et ...les sexe nains», ou encore «Snowhite and the seven Dwarfs».  En aucun cas ne faut-il ouvrir le fichier joint (dwarf4you.exe, blanche.scr, nains.scr, etc.) car c'est alors que la bestiole infectera votre système.  Description de l'origine et des effets d'Hybris dans Libération par Florent Latrive.  Mauvaise nouvelle, selon Latrive : «Repéré in the wild (dans la nature, selon le jargon des coders) début novembre 2000 en Amérique du Sud, la bête commence seulement ces temps-ci à toucher le reste de la planète.  Et devrait poursuivre sa course encore de longs mois.» Pour de plus amples renseignements, voir aussi la section consacrée aux alertes virales de Netsurf.ch.  Ailleurs, chez Atout Micro, on nous met en garde contre une nouvelle variante de Melissa qui n'a rien de rassurant.  À noter que ces virus/vers ne s'attaquent qu'aux systèmes exploités sous Windows et utilisant le logiciel de courrier Outlook.

Toujours sur la question des codes malicieux, on vient de découvrir un virus/ver nommé «Ramen» qui s'attaque aux serveurs exploités sous la plate-forme Linux (versions 6.2 et 7.0 de Red Hat).  Selon le service de nouvelles ZDNet, il serait l'oeuvre de petits amateurs (script kiddies) et exploiterait des failles connues de ces versions de Linux.  Chez Red Hat, on a été vite à réagir en proposant des rustines, et en soulignant que si les utilisateurs avaient été plus vigilants, ils se seraient rendu compte qu'elles étaient disponibles depuis juin 2000.  Au CERT de l'Université Carnegie Mellon, on propose également une trousse de détection et de désinfection de Ramen.

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  Beau détour
On ignore encore l'étendue réelle des dégâts provoqués par la marée noire déversée par le pétrolier Jessica au large des Îles Galapagos, mais ça n'augure pas bien.  Profitez-en maintenant pour aller voir les photographies d'Enrique Angermeyer de cette faune unique qui peuple ces îles, c'est peut-être tout ce qui en restera, des photos.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Site personnel de Jean-Pierre Cloutier

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