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Page daccueil Les Chroniques de Cybérie
Le mercredi 14 février 2001

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

  Napster : la saga juridique se poursuit
Un comité de trois juges de la Cour d'appel du 9e District judiciaire a statué que la société Napster sait que son logiciel sert à l'échange de fichiers musicaux en contravention à la législation sur les droits d'auteurs, mais estime que l'injonction émise contre Napster ratisse trop large.  Les juges renvoient donc la cause à un tribunal inférieur pour que soient précisés les motifs de l'injonction; d'ici là le service de Napster est maintenu.  David Boies, avocat vedette de Napster, demandera à l'ensemble des juges de la Cour d'appel de revoir la décision du panel de trois juges.

Et qui a dit que les journalistes ne savaient pas être brefs?

Boutade à part, la situation présente de Napster se résume en ces quelques lignes.  Mais le passé de Napster, lancé en mai 1999, est déjà lourd. 

Quelques faits saillants :

Le 8 décembre 1999, la RIAA intentait un procès à Napster et réclamait, entre autres, des dommages de 100 000 $ par oeuvre copiée et échangée sans le consentement des ayants droits.  En juin, une enquête venait confirmer que les ventes de disques de musique avaient progressé tous les trimestres depuis l'introduction de Napster, ce qui venait contredire les arguments selon lesquels il nuisait à la viabilité de l'industrie.  Puis, l'avocat David Boies, expert juridique recruté par le DoJ pour mener la poursuite anti-trust contre Microsoft, s'investissait dans le dossier. 

En juillet, Napster articulait sa défense autour d'un argument central : sa technologie d'échange de fichiers entre particuliers constituait une révolution, et «tant et aussi longtemps que le consommateur ne s'engage pas dans une activité commerciale, il est protégé par les dispositions de la loi sur les enregistrements personnels.» Les procureurs de la RIAA répliquaient que Napster ne pouvait se prévaloir d'une telle défense car elle avait monté une entreprise commerciale à partir des échanges entre particuliers.  L'affaire prenait aussi de l'ampleur alors que le Comité sénatorial sur les affaires judiciaires à Washington tenait une audience spéciale.  Un seul point à l'ordre du jour : «L'avenir de la musique numérique : Y a-t-il un avantage au téléchargement?»

Mercredi, 26 juillet, la juge Marilyn Patel émettait une injonction temporaire ordonnant la fermeture du service Napster dans les 48 heures, et ce jusqu'à ce que la poursuite du RIAA soit jugée sur le fond.  Mais quelque neuf heures avant son entrée en vigueur, deux juges d'une cour d'appel fédérale invalident l'injonction émise par la juge Patel et accordent un sursis à Napster.  Enfin, en octobre, les juges de la cour d'appel du 9e district judiciaire de San Francisco entendaient les deux parties et prenaient l'affaire en délibéré.

Avec la décision rendue ce lundi, les observateurs sont perplexes quant à l'avenir de Napster.  Dans chaque camp, on élabore de nouvelles stratégies.  Les juges ont remis le fardeau de la preuve à l'industrie du disque qui devra déterminer quelles sont les oeuvres échangées sans acquittement de droits.  L'entente avec le géant de la distribution Bertelsmann pourrait aussi changer la donne en transformant Napster en service par abonnement, à condition que Bertelsmann puisse convaincre les autres distributeurs d'endosser la formule.

Une chose est certaine : le dossier Napster et celui de l'échange entre pairs sont loins d'être clos.

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  Presse : concentration, concertation
C'est cette semaine que s'amorce au Québec la consultation générale et les auditions publiques de la Commission de la culture portant sur les impacts des mouvements de propriété dans l'industrie des médias.  Un horaire chargé pour les parlementaires au cours des prochaines semaines, cinq jours d'audiences, près d'une trentaine d'interventions de groupes ou de particuliers.

L'automne dernier, deux grands groupes médias québécois, Gesca et Quebecor, annonçaient le renforcement de leurs positions dans le marché québécois.  Brandissant la crainte de la concentration de la propriété, de nombreux groupes ont insisté auprès du gouvernement pour qu'il tienne ces audiences qui pourraient mener à l'élaboration d'une nouvelle loi régissant la propriété des médias.

Le journal La Presse (propriété de Gesca) nous propose un dossier récapitulatif des enjeux qui feront l'objet de débats devant la Commission parlementaire.  On y apprend que Gesca plaidera en faveur des regroupements, nécessaires à assurer les revenus essentiels à une couverture de qualité, et garants d'un contenu rédactionnel plus critique et d'interventions réduites de la part des propriétaires de médias.  Pour sa part, Quebecor fera valoir que ses projets ont pour avantage de conserver les médias qu'elle détient à des intérêts québécois.  Mais à lire les mémoires de certains intervenants (déjà disponibles sur Internet), on constate que les critiques seront vives à l'endroit des grands groupes de presse.

Nous vous parlions la semaine dernière du mémoire du Conseil de presse et de son étrange commentaire qui constitue sa recommandation numéro cinq, soit «Que le gouvernement du Québec commande sans tarder une étude sur le domaine sans foi ni loi du “cyberjournalisme”, de manière à voir à l'établissement et au respect de balises déontologiques pour les nouveaux médias de l'autoroute de l'information.» On aimerait bien avoir des précisions sur ce «sans foi ni loi», et le mémoire du Conseil de presse ne nous est d'aucun secours sauf pour nous apprendre que c'est le CPQ qui veut réaliser cette étude sur ce «territoire sur lequel il lui apparaît urgent de proposer et d'implanter des balises déontologiques, dans l'intérêt de l'ensemble des usagers québécois de l'information.» Le document de 16 pages (3 269 mots) contient trois fois l'expression «autoroute de l'information», deux fois le mot «cyberjournalisme», une fois l'expression «nouveaux médias», mais pas une seule fois les mots «Internet» ou «Web».  L'argument est mince.  Appellera-t-on les Dominique Wolton, Jacques Godbout, Philippe Breton et autres à la rescousse?

Autre proposition du Conseil de presse, «Que le gouvernement du Québec assure la création d'un Fonds de développement visant à favoriser la survie et l'émergence d'organes d'information indépendants des puissants groupes de presse.»

Cette question de fonds d'aide est d'ailleurs reprise avec de nombreux exemples de fonctionnement possible dans le mémoire de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) qui écrit dans son mémoire qu'une loi sur la presse devrait «obliger les groupes de presse à financer un Fonds d'aide au pluralisme.  Il s'agirait d'un mécanisme simple, non-étatique, de redistribution vers des médias indépendants à faibles ressources publicitaires d'une très petite partie des ressources des grands groupes de presse.»

Tiens, ça nous rappelle quelque chose....

On ne sait trop ce qui découlera de cette commission parlementaire, bien que l'on s'attende à des débats fort intéressants sur la presse, étayés de cas d'espèce savoureux.  Pour ce qui est du médium Internet, prolongement «convergent» des groupes de presse ou oeuvre de très modestes entreprises de diffusion, n'attendez rien, et c'est bien dommage.

Un débat productif exigerait des intervenants qui connaissent le médium, son histoire, son potentiel.  Or, ce n'est pas le cas.  Suffit-il de souligner, par exemple, que le mémoire du Conseil de presse n'était pas encore, ce mardi 13 janvier, disponible sur le site Web de cet organisme mais bien sur le site du journal La Presse, propriété de Gesca.

En complément d'information, le mémoire du journal Le Devoir, et celui de son syndicat de la rédaction, puis les commentaires de notre collègue Laurent Laplanre de novembre dernier, «Grossir est une bénédiction?».

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  Vie privée : Orwell ou Kafka?
Question de sémantique, peut-être, mais lorsqu'il est question d'invasion de la vie privée, de collecte de renseignements personnels, de constitution à notre insu ou contre notre gré de bases de données contenant ces renseignements, est-il encore juste d'utiliser la métaphore de «Big Brother»?

Daniel J.  Solove est professeur de droit à la Seton Hall Law School (Newark, New Jersey).  Dans un document de réflexion intitulé «Privacy and Power: Computer Databases and Metaphors for Information Privacy» (Vie privée et pouvoir : bases de données informatiques et métaphores pour la protection de renseignements personnels, disponible en format PDF), Solove soutient que la référence au roman de George Orwell «1984» et à l'image d'un «Big Brother» qui voit tout et contrôle tout ne transmet pas une perception adéquate du problème. 

Big Brother, c'est cette entité qui sait tout, une forme de pouvoir qui détermine tous les aspects de la vie, même les pensées intimes et le discours.  Il demande une obéissance aveugle de ses sujets, réécrit l'histoire, efface les reliquats gênants, censure et brûle les livres.  La solitude est dangereuse, il faut suffoquer l'individualisme, viser l'uniformité, exiger la discipline.  Sommes-nous vraiment confrontés à une entité unique du genre «Big Brother» qui règle et détermine nos vies? Selon Solove, on fait erreur en croyant que la surveillance de nos activités en ligne est au coeur du problème, la problématique de la vie privée et des bases de données contenant des renseignements personnels est mieux évoquée par l'esprit qui se dégage du roman de Franz Kafka «Le Procès» que par celui de Orwell. 

Dans ce roman, le personnage principal, Joseph K., se réveille un bon matin avec l'arrivée d'agents du gouvernement qui l'informent qu'il est en état d'arrestation.  Qui l'accuse? De quoi est-il accusé? Pour qui travaillent ces agents? Impossible de le savoir.  Les policiers sont polis, déférents.  Il doit faire face à un tribunal bureaucratique qui a compilé sur lui un volumineux dossier.  Mais K.  reste libre, conserve son emploi.  Comme l'écrivait un analyste littéraire, «Quelle signification doit-on accorder à cette liberté? Elle apparaît en réalité comme l'instrument le plus redoutable dont dispose ce mystérieux tribunal.  Si K.  n'est pas emprisonné alors qu'il est accusé, quelle autre peine peut-il avoir à subir?»

Selon Solove, «En examinant le contexte en vertu de la métaphore kafkaïenne, le problème en est un d'impuissance, de vulnérabilité et de déshumanisation entraînée par la constitution de dossiers contenant des renseignements personnels, une situation dans laquelle l'individu n'a aucun mot à dire sur les modes de collecte et d'utilisation de cette information [...] La métaphore Big Brother est certes efficace pour décrire certains problèmes de respect de la vie privée, mais ces problèmes ne sont pas tous identiques.  Je soumets que cette métaphore [Ndlr.  orwélienne] ne réussit pas à saisir adéquatement la dimension la plus importante du problème des bases de données, soit la nature de nos rapports avec les bureaucraties privées et publiques et les effets de ces rapports sur la dignité humaine et la liberté. 

Solove poursuit : «Nous vivons, de nos jours, dans un monde régi en grande partie par des bureaucraties privées et publiques qui ont une incidence sur nos communications, nos modes de divertissement, les soins de santé, l'emploi, l'enseignement, le transport, la culture.  Ces institutions structurent nos vies au sein de l'État moderne, et notre liberté est associée aux rapports que nous entretenons avec elles.  Les bases de données modifient le processus décisionnel des bureaucraties et des jugements qu'ils portent, ce qui a une incidence sur nos vies en exacerbant et transformant l'équilibre du pouvoir dans nos rapports avec les institutions bureaucratiques.  C'est là l'élément central du problème des bases de données personnelles, et il se conçoit mieux avec la métaphore kafkaïenne.»

Doit-on accorder toute cette importance aux métaphores littéraires? Solove cite un article récent du juge Richard Posner (médiateur entre Microsoft et le DoJ dans la poursuite anti-trust) dans lequel il soutient que «c'est une erreur de vouloir extraire des significations politiques ou économiques des ouvrages littéraires.» Pour Solove, si les métaphores ne décrivent pas de manière précise un problème, elles n'en servent pas moins à l'illustrer de manière palpable.  «Les métaphores ne nous instruisent pas par leur réalisme mais attirent notre attention sur certains phénomènes politiques et sociaux.».

On citera à notre tour John Dewey qui dans son ouvrage «Logic: The Theory of Inquiry» disait qu'un problème clairement exposé est déjà à moitié réglé.  Alors, si les métaphores peuvent aider...

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  À la recherche de l'âme soeur, et...
Non, nous ne tombons pas dans la valentinite aiguë, mais certaines études réveillent les sociologues qui sommeillent en nous.

Une enquête récente sur l'amour en ligne, effectuée sur le portail canadien de Microsoft MSN.CA, et par voie de sondage téléphonique, révèle que 58 % des quelque 6 500 personnes interrogées qui utilisent les services de rencontre en ligne WebPersonals ont déclaré être à la recherche d'une personne dans le but d'établir une relation à long terme.  Les deux universitaires qui ont mené l'enquête, Rhonda Lenton de l'Université McMaster et Robert Bryn de l'Université de Toronto font état de forces sociales qui contribuent à l'essor des rencontres sur Internet : augmentation du nombre de célibataires; pressions plus fortes du travail et du temps disponible; mobilité de la main-d'oeuvre qui rend les rencontres plus difficiles; et enfin, baisse des rencontres romantiques en milieu de travail par crainte de problèmes de harcèlement sexuel.

Selon Lenton et Bryn, les sites de rencontres semblent avantager les femmes : 40 % d'entre elles disent utiliser souvent Internet pour bavarder ou flirter; le rapport hommes/femmes est de 2:1.  Près de 12 % des répondantes ont été contactées plus de 50 fois après avoir diffusé une annonce sur Internet, ce qui n'est le cas que pour 3 % des répondants. 

Pour l'ensemble, les chercheurs tracent le profil suivant des personnes qui fréquentent les sites Web de rencontres sur Internet : plus de 40 % sont membres d'un club social; plus de 50 % participent à des activités sociales plus d'une fois par semaine; 80 % ont un emploi et 55 % gagnent plus de 40 000 $ par année; 83 % ont fait des études collégiales et 10 % détiennent des diplômes universitaires.

En moyenne, les personnes ayant fait connaissance sur Internet se rencontrent face à face seulement deux fois; 66 % échangent des photos avant la rencontre, 86 % se parlent au moins une fois au téléphone avant la rencontre, 55 % au moins trois fois.  Puis, 25 % disent s'être «ennuyé» au cours d'un rendez-vous; 10 % disent avoir eu peur au moins une fois. 

Trouve-t-on ce qu'on cherche? Réponse facile : ça dépend ce qu'on cherche.  L'enquête révèle que 63 % de ceux et celles qui utilisent les sites de rencontres ont une relation sexuelle avec au moins une personne rencontrée sur Internet; 27 % ont eu au moins une relation à long terme; 3 % ont rencontré quelqu'un qu'ils ont marié.

Mais ce genre de rencontre passe dans les moeurs et s'il était un temps où avoir recours à des annonces classées pour faire des rencontres (et peut-être plus si compatibilité) était perçu comme l'aveu d'un échec social, les choses changent : 75 % des gens ayant recours aux sites Web de rencontres parlent de leurs expériences avec des amis, et 40 % les partagent avec leurs familles et collègues.  Le document fait cependant état de certaines mesures de sécurité élémentaire à l'intention de ceux et celles qui cherchent l'âme soeur en ligne.

Hilary MacGregor du Los Angeles Times confiait récemment à ses lecteurs avoir utilisé un stratagème intéressant pour en savoir davantage sur un prétendant récemment rencontré : «le traitement Google» qui consiste à saisir le nom de la personne rencontrée dans le moteur de recherche.  Les résultats peuvent étonner, et révéler certains petits mensonges, pratique rapportée dans l'enquête de Lenton et Bryn.  Plus de 25 % des participants révèlent avoir fourni de faux renseignements dans leur profil (14 % sur leur âge, 10 % sur leur état matrimonial, 10 % sur leur physique).

Populaires, les sites de rencontre? Au Québec, Patrick Pierra, président et premier dirigeant de la société InventionMédia qui exploite le site du réseau Branchez-Vous Rencontrez.Com, nous a fourni des statistiques intéressantes.  Par exemple, pour la semaine du 29 janvier, 23 000 hôtes distincts ont consulté 135 000 pages sur le site.

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  ...  flirtez-vous en ligne?
C'est la question qui a été posée dans le cadre d'une enquête menée par la firme OpinionMinders pour le site Web de rencontre Matchmaker (propriété de Lycos) auprès de 5 450 de ses membres inscrits (51 % d'hommes, 49 % de femmes).  Matchmaker compte 5 millions de membres inscrits, et en accueille 50 000 nouveaux chaque semaine.  On estime à trois millions par semaine le nombre de messages échangés par l'entremise du service (ce qui exclut évidemment les échanges directs).

On y apprend que 62 % des répondants aiment envoyer ou recevoir des courriels flirteurs, mais que seulement 50 % estiment qu'il est plus aisé de flirter par courriel qu'en personne.  Les signes accrocheurs d'un courriel flirteur? Pour 29 % des répondants, ce sera un emoticon du genre ;-), 24 % inscriront dans l'objet du message un élément érotique ou sexy, et 20 % auront recours aux points de suspension...  Pour 9 %, la signature du message sera explicite.

On semble assez prudent dans les démarches : 66 % des répondants disent échanger des banalités, puis laisser sous-entendre leur intérêt; 24 % disent aller droit au but.  La réaction à un courriel auquel on n'est pas intéressé varie : 48 % y répondront et expliqueront qu'ils ne sont pas intéressés, 30 % n'y répondront pas du tout, mais 10 % des répondants disent ne pas savoir dire non.

Est-ce qu'on flirte par courriel au travail? Pas question pour 39 % des répondants, mais 24 % y passent dix minutes par jour, 16 % au moins une demi-heure, et 10 % plus d'une heure.  De plus, 60 % n'ont pas une adresse spécifique pour le flirt par courriel.  Si 59 % des répondants disent ne pas s'engager dans cette pratique s'ils sont en relation amoureuse stable, 20 % ne voient rien de mal au flirt en ligne. 

Passe-t-on à l'étape de la rencontre? Seulement 2 % des répondants disent qu'ils ne le feraient pas alors que 72 % disent oui d'emblée et que 22 % envisageraient la possibilité.  Mais, ne précipitons rien : 14 % le feraient en moins d'une journée, 47 % attendraient une semaine, et 19 % un mois.

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  En bref...
Pas de courriel pour les détenus.  C'est ce qu'a décidé un tribunal californien apprend-t-on de News.Com.  En 1997, Aaron Collins, qui purge une peine d'emprisonnement au pénitencier de Pelican Bay en Californie, publie une annonce classée sur le site Inmate Classified, un des nombreux sites Web qui proposent aux détenu(e)s de leur trouver des correspondants avec qui échanger des lettres.  Les responsables de ces sites estiment que ces échanges par courrier peuvent aider à la réhabilitation et la réinsertion sociale des détenus; les autorités pénitentiaires ont toujours été critiques de ces sites, craignant que les détenus ne cherchent à exploiter d'honnêtes citoyens.  Comme les détenus n'ont pas accès à Internet, les sites Web spécialisés reçoivent, impriment, et expédient par la poste traditionnelle les messages de courriel reçus.  En 1998, le directeur du pénitencier de Pelican Bay interdit toute réception par les détenus de matériel relié à Internet, y compris les courriels imprimés.  Collins conteste cette décision devant les tribunaux et obtient gain de cause : le juge statue que le courriel doit être traité comme le courrier traditionnel.  Le directeur fait appel, et la semaine dernière un panel de trois juges lui donne raison.  En vertu de cette décision qui va au-delà des simples courriels, un détenu ne pourrait pas, par exemple, recevoir un document imprimé des pages Web d'un magazine, mais pourrait recevoir la version imprimée du même magazine.  L'American Civil Liberties Union (ACLU) et d'autres organismes militant pour les droits des détenus entendent prendre l'affaire en main.

Nous vous parlions il y a quelque temps de l'ex vice-président américain Al Gore et de sa «nouvelle carrière» de professeur en journalisme à la Columbia Journalism School (CJS).  La semaine dernière, premier cour de Gore, élèves impatients et...  journalistes en plan.  Un fort contingent de la presse qui s'était présenté pour assister au premier cours s'est vu forcé de faire le pied de grue à l'extérieur, et on a interdit aux étudiants de dévoiler les propos de leur célèbre mentor.  C'est que les autorités de la CJS ont estimé que ces propos étaient «off the record», interdits de citation.  Le lendemain, le New York Times n'en a pas moins rapporté que M.  Gore avait abordé les thèmes du pouvoir de la télévision, de l'importance des interviews-variétés (talk shows) et émissions-débats et des informations dérivées.  M.  Gore a déclaré estimé normal cette décision des autorités, mais le recteur Tom Goldstein s'est senti forcé d'expliquer la décision du CJS : «Ce n'était pas un événement ouvert à la presse, et nous avons demandé à nos étudiants de ne pas se comporter en reporters [...] nous nous réjouissons à l'idée que nos étudiants puissent entretenir un dialogue intime soutenu avec un professeur possédant une telle expérience des problèmes entre la presse et l'élaboration des politiques.» No comment.

Le fabricant du logiciel fureteur Opera vient de signer une entente d'un genre inédit avec l'organisme syndical Labour and Society International (LSI).  Il offrira sans frais son fureteur (version 5, Linux, Windows, EPOC, BeOS, Mac) aux membres d'organismes syndicaux qui en feront la demande.  C'est une version personnalisée à laquelle auront droit les syndicalistes, puisque cette version sera paramétrée pour s'ouvrir implicitement sur le portail syndical LabourStart (version française espérée) et comportera une liste de signets relatifs au syndicalisme, au travail et à l'emploi.  LabourStart se réjouit de cette décision de co-griffage, car Opera est efficace, léger, multi plate-forme et fonctionne à merveille même sur du matériel qui date un peu.  Pour sa part, Opera verra son produit utilisé par des millions de personnes qui ne craindront pas de le recommander à leurs connaissances.

Pas de courriel pour les détenus.  C'est ce qu'a décidé un tribunal californien apprend-t-on de News.Com.  En 1997, Aaron Collins, qui purge une peine d'emprisonnement au pénitencier de Pelican Bay en Californie, publie une annonce classée sur le site Inmate Classified, un des nombreux sites Web qui proposent aux détenu(e)s de leur trouver des correspondants avec qui échanger des lettres.  Les responsables de ces sites estiment que ces échanges par courrier peuvent aider à la réhabilitation et la réinsertion sociale des détenus; les autorités pénitentiaires ont toujours été critiques de ces sites, craignant que les détenus ne cherchent à exploiter d'honnêtes citoyens.  Comme les détenus n'ont pas accès à Internet, les sites Web spécialisés reçoivent, impriment, et expédient par la poste traditionnelle les messages de courriel reçus.  En 1998, le directeur du pénitencier de Pelican Bay interdit toute réception par les détenus de matériel relié à Internet, y compris les courriels imprimés.  Collins conteste cette décision devant les tribunaux et obtient gain de cause : le juge statue que le courriel doit être traité comme le courrier traditionnel.  Le directeur fait appel, et la semaine dernière un panel de trois juges lui donne raison.  En vertu de cette décision qui va au-delà des simples courriels, un détenu ne pourrait pas, par exemple, recevoir un document imprimé des pages Web d'un magazine, mais pourrait recevoir la version imprimée du même magazine.  L'American Civil Liberties Union (ACLU) et d'autres organismes militant pour les droits des détenus entendent prendre l'affaire en main.

Nous vous parlions il y a quelque temps de l'ex vice-président américain Al Gore et de sa «nouvelle carrière» de professeur en journalisme à la Columbia Journalism School (CJS).  La semaine dernière, premier cour de Gore, élèves impatients et...  journalistes en plan.  Un fort contingent de la presse qui s'était présenté pour assister au premier cours s'est vu forcé de faire le pied de grue à l'extérieur, et on a interdit aux étudiants de dévoiler les propos de leur célèbre mentor.  C'est que les autorités de la CJS ont estimé que ces propos étaient «off the record», interdits de citation.  Le lendemain, le New York Times n'en a pas moins rapporté que M.  Gore avait abordé les thèmes du pouvoir de la télévision, de l'importance des interviews-variétés (talk shows) et émissions-débats et des informations dérivées.  M.  Gore a déclaré estimé normal cette décision des autorités, mais le recteur Tom Goldstein s'est senti forcé d'expliquer la décision du CJS : «Ce n'était pas un événement ouvert à la presse, et nous avons demandé à nos étudiants de ne pas se comporter en reporters [...] nous nous réjouissons à l'idée que nos étudiants puissent entretenir un dialogue intime soutenu avec un professeur possédant une telle expérience des problèmes entre la presse et l'élaboration des politiques.» No comment.

Le fabricant du logiciel fureteur Opera vient de signer une entente d'un genre inédit avec l'organisme syndical Labour and Society International (LSI).  Il offrira sans frais son fureteur (version 5, Linux, Windows, EPOC, BeOS, Mac) aux membres d'organismes syndicaux qui en feront la demande.  C'est une version personnalisée à laquelle auront droit les syndicalistes, puisque cette version sera paramétrée pour s'ouvrir implicitement sur le portail syndical LabourStart (version française espérée) et comportera une liste de signets relatifs au syndicalisme, au travail et à l'emploi.  LabourStart se réjouit de cette décision de co-griffage, car Opera est efficace, léger, multi plate-forme et fonctionne à merveille même sur du matériel qui date un peu.  Pour sa part, Opera verra son produit utilisé par des millions de personnes qui ne craindront pas de le recommander à leurs connaissances.

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  Recherches dans les archives de la Cybérie
Les fouineurs des archives de la Cybérie l'auront peut-être remarqué, ils ont maintenant accès à un nouveau moteur de recherche.  Ce moteur utilise la technologie AtomZ et utilise les opérateurs communs à la plupart des moteurs de recherche, comme la correspondance exacte d'une expression saisie entre guillemets, l'inclusion et l'exclusion de mots, la recherche sur préfixe, etc.  Il permet en outre de trier les résultats de recherche par date de publication, et d'afficher ou non des sommaires.

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  Beau détour
Cette semaine, une exposition virtuelle qui a recours à la technologie Flash (Macromedia) pour nous présenter d'exceptionnelles photographies de Geoffrey Hiller saisies en Birmanie (Myanmar).

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Site personnel de Jean-Pierre Cloutier

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