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Page daccueil Les Chroniques de Cybérie
Le mardi 3 avril 2001

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

  3 avril, triste anniversaire...
S'il y a eu, comme peu en doutent, éclatement de la bulle boursière en technologie, c'est le 3 avril 2000 qu'elle est survenue.  On s'est inquiété assez tôt des incidences de cette correction.  Par exemple, nous parlions de pertes de deux mille milliards de dollars entre le 10 et le 14 avril, des coefficients prix/rendement des actions, du crédit sur marge accordé aux investisseurs par les courtiers de valeurs mobilières, du concept d'«optionnaire» et des fameuses options d'achat d'actions qui attiraient les employés dans les entreprises. 

En avril 2000, 11 sociétés du secteur technologique reportaient leur placement initial de titre en raison du climat peu propice sur les marchés boursiers.  En mai, c'était une trentaine, puis en juin une vingtaine.  Malgré un léger regain en juillet, puis un autre en septembre, NASDAQ a perdu 60 % de sa valeur depuis douze mois.

L'indice NASDAQ continue d'être malmené par les investisseurs, mais certaines des sociétés inscrites font face à un nouveau défi, celui de ne pas être exclues de cette place boursière.  C'est ce qui est arrivé au Varsity Group, un cyberlibraire qui exploite le site Varsitybooks.com et qui s'adresse principalement aux étudiants des universités et collèges américains.  Lancé en mars 2000 au prix de 10 $ l'action, le titre a depuis sans cesse dégringolé, s'inscrivant même sous la barre stratégique de 1 $ depuis septembre dernier. 

Pour demeurer inscrit au NASDAQ, le titre ne peut se transiger à moins d'un dollar pour une certaine période de temps, et au moins cinq millions de dollars de sa valeur doivent être entre les mains des investisseurs du grand public.  Ne respectant plus ces règlements, la direction du NASDAQ a décidé de rayer l'inscription de Varsity dont les actions peuvent tout de même circuler hors bourse.  Précisons que le Varsity Group ne fait pas figure de cas isolé et que le nombre de sociétés menacées de désinscription augmente sans cesse.

Dimanche dernier, le New York Times (inscription sans frais requise) se penchait sur un autre aspect de la déconvenue boursière des sociétés technologiques, soit les modifications de train de vie des riches et moins riches de l'économie pointcom.  Pour les employés, optionnaires et cadres intermédiaires, dont certains ont récemment perdu leur emploi, finis les bombances et comptes de dépenses pour les rencontres d'affaires au resto, chacun acquitte sa note.  Finis les espresso double latté, on opte pour la mouture maison.  Et le régime d'austérité ne frappe pas seulement les nouveaux chômeurs et les optionnaires, mais aussi ceux et celles qui ont encore un emploi, mais ne savent pas pour combien de temps.

Frugalité aussi chez les riches et célèbres de l'économie pointcom.  Pour les réceptions, on a remplacé le Château Palmer 1989 (195 $ US la bouteille) pour le Château Talbot 1989 (40 $ US).  Chez le marchand de vin new-yorkais Sherry-Lehmann sur Madison Avenue, on déplore la mévente du légendaire bordeaux Château Petrus (entre 300 et 1 200 $ US la bouteille, selon l'année).  Une voiture de marque Jaguar reste maintenant en moyenne 47 jours chez le concessionnaire avant d'être vendue, soit 8 jours de plus qu'il y a un an.  La dormance des Lincoln a augmenté de 39 jours, celle des Cadillac de 30 jours, mais celle des Porsche de seulement deux jours.

On voit que le marché baissier ne frappe pas tout le monde de la même manière.

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  ...  et cybermanif douteuse
C'est à l'initiative de Michael Tchong, premier dirigeant et fondateur de Iconocast.com, service spécialisé en information sur le marketing Internet, que se tient ce 3 avril la «Journée du Soutien au Net», dans son appellation anglo-saxonne, le «Back the Net Day». 

En français (ou presque), on parle du manque de confiance dans la nouvelle économie et de la récession : «Si cette tendance persiste, tu verras peut-être bientôt disparaître ton shopping online [sic], tes e-zines [sic] quotidiens, ton site de musique ou ton Chat [sic] préféré.  Imagine l'Internet sans Yahoo! ou Free.fr.» On veut donc que les utilisateurs se manifestent clairement et démontrent leur «attachement» au réseau. 

Différence sensible, voire étonnante, des moyens d'expression selon la langue : en anglais, on invite les utilisateurs à faire un don en ligne à un organisme sans but lucratif de son choix, alors qu'en français on suggère : «évite les boutiques de détail de ton quartier.» Soyons clairs : peu de gens sensés croient que la promotion du réseau comme médium ou le relèvement de l'économie pointcom passe par le boycott des petits détaillants de quartiers. 

Les autres suggestions se ressemblent en anglais et en français, soit : «connecte-toi à ton magasin préféré online [sic] et achète au moins un article.  Ou alors achète 10 actions d'une entreprise de la Net économie que tu aimes bien.» Aussi bêtes que la première.  Pourquoi acheter un article, ou 10 actions d'une entreprise, seulement parce que c'est le 3 avril? Vraiment, avec de tels arguments, on repassera.

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  Nouvelles données sur Internet au Canada
Statistique Canada, l'organisme fédéral chargé de mener des enquêtes sur à peu près tout ce qui bouge et ne bouge pas au pays, vient de publier des données intéressantes sur l'utilisation individuelle d'Internet.  Son Enquête sociale générale sur l'utilisation d'Internet se distingue de son enquête sur l'utilisation d'Internet par les ménages en ce qu'elle traite du comportement des particuliers canadiens, de l'utilisation qu'ils font de l'ordinateur et d'Internet, de l'incidence de la technologie sur la protection des renseignements personnels, de l'accès à l'information et de la cohésion sociale des familles et des collectivités.

D'abord, le taux d'utilisation : il a triplé depuis 1994 alors qu'il n'était que de 18 %.  Bien que 11,6 millions de personnes de 15 ans et plus n'aient pas utilisé Internet l'an dernier, environ 27 % d'entre elles auraient voulu le faire.  Et chez ce groupe, 28 % ont évoqué la question de coût, 27 % celle de l'accès à un ordinateur ou Internet, et 18 % le manque de temps.  Le temps c'est de l'argent? On lit dans le rapport : «Des non utilisateurs dont le revenu du ménage était inférieur à 20 000 $, 42 % ont déclaré que le coût représentait un obstacle à l'utilisation d'Internet.  À l'autre extrémité de l'échelle, près du tiers des non-utilisateurs qui gagnaient plus de 80 000 $ ont indiqué ne pas avoir eu le temps d'utiliser Internet.»

Statistique Canada estime que 3,1 millions de personnes on acheté des produits ou payé pour des services sur Internet, et qu'environ un peu moins de 3 millions de personnes, soit 23 % des utilisateurs, l'ont utilisé pour faire des transactions bancaires.  Les transactions bancaires électroniques et les achats en ligne seraient surtout populaires chez les adultes du créneau d'âge fin de la vingtaine et trentaine.  Environ 5 % des utilisateurs (750 000 personnes) ont dit avoir éprouvé certaines difficultés liées à la sécurité sur Internet (piratage de compte de courrier électronique ou de fichiers, virus, messages de menaces, divulgation de renseignements personnels ou problèmes de cartes de crédit).  Pour l'ensemble, 66 % des utilisateurs disent s'inquiéter spécifiquement de la protection de leurs renseignements personnels, craindre que quelqu'un d'autre ait accès à leur courrier électronique, ou découvre les sites Web qu'ils ont consultés.

Les sites Web les plus consultés sont ceux qui permettent de se renseigner sur des produits et services (75 % des répondants) et les sites de nouvelles et actualités (65 %).  Popularité des administrations publiques : environ 40 % des utilisateurs (5,3 millions de personnes), ont dit avoir obtenu des renseignements sur les programmes gouvernementaux par Internet. 

Près de 40 % des francophones estiment qu'il n'y a pas suffisamment de contenu dans leur langue sur Internet alors que, on s'en étonne peu, la disponibilité d'un contenu en anglais était une question sans grande importance pour les anglophones. 

Enfin, les tendances du budget temps se confirment à nouveau : plus du quart des utilisateurs ont déclaré que leur utilisation d'Internet a fait en sorte qu'ils ont passé moins de temps devant la télévision, tandis que 15 % ont consacré moins de temps à la lecture de livres, de revues et de journaux.  Environ 10 % ont indiqué avoir consacré moins de temps au sommeil, aux loisirs et aux tâches ménagères.

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  États-Unis : on craint la cybercriminalité
C'est la conclusion de la plus récente enquête du Pew Research Center, «Fear of Online Crime», menée dans le cadre du projet «Internet & American Life».  La pornographie juvénile arrive en tête des préoccupations des répondants (92 %) et plus de la moitié déclarent qu'il s'agit là de la forme la plus odieuse de criminalité qui puisse être perpétrée par l'entremise d'Internet.

Mais les répondants expriment un vaste éventail de craintes face à la vie en réseau, comme le vol de numéros de cartes de crédit (87 %), le cyberterrorisme (82 %), les fraudes à grande échelle (80 %), les attaques d'hacktivistes contre des ordinateurs gouvernementaux (78 %) et les ordinateurs de grandes entreprises (76 %), la propagation de virus informatiques destructeurs (70 %).

Les résultats de l'enquête donnent l'impression d'une population inquiète, assiégée, qui ne sait plus trop à qui faire confiance.  Par exemple, 54 % des répondants se disent en faveur de la surveillance du courrier électronique de personnes suspectes par le FBI alors que 34 % se prononcent contre; 14 % croient que les lois actuelles en matière d'écoute électronique suffisent pour traquer les criminels sur Internet, alors que 62 % aimeraient que leurs élus adoptent des lois de portée plus spécifique.

Concernant le très controversé projet de surveillance du courrier électronique Carnivore (DCS1000), seulement 21 % des répondants en ont entendu parler (26 % chez les utilisateurs d'Internet, 15 % chez les non utilisateurs).  Ceux et celles qui connaissent le système sont partagés sur son déploiement : 45 % sont en faveur et 45 % sont contre.  Crise de confiance envers les autorités gouvernementales, seulement 31 % des répondants ont confiance que leur gouvernement prendra les bonnes décisions.

L'enquête a été menée entre le 1er février et le 1er mars 2001 auprès de 2 096 personnes adultes dont 1 198 utilisent Internet.

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  Visa pour le commerce électronique
Les biens et services achetés au moyen de la carte de paiement Visa par les 23 millions de détenteurs canadiens ont augmenté de 15,9 % pour atteindre 93 milliards de dollars en 2000.  On prévoit une autre augmentation pour 2001 et, selon le communiqué de presse, les achats en ligne ne seraient pas étrangers à cette hausse car on s'attend à ce que leur valeur s'élève à 5,7 milliards de dollars cette année (elle serait de 4,3 milliards pour 2000 selon Ipsos Reid).

Dans sa plus récente enquête sur l'utilisation d'Internet (voir plus haut), Statistique Canada estime que 3,1 millions de personnes, soit environ le quart de tous les Canadiens (28 % des hommes et 19 % des femmes) ayant accès à Internet ont acheté des produits et des services en ligne.  Principal frein de développement, les éternelles questions de sécurité et de protection des renseignements personnels qui sont citées par 72 % des répondants de l'enquête.

Visa rappelle qu'en octobre dernier, ses émetteurs de cartes au Canada adoptaient une politique de responsabilité zéro qui dégage de toute responsabilité les titulaires de cartes Visa victimes de fraude par suite de l'usage non autorisé de leurs cartes.  L'entrée en vigueur de cette politique coïncidait avec le lancement d'une importante campagne de promotion des achats en ligne pour la saison des Fêtes.  Cette année, Visa entend élargir ses promotions des achats en ligne au-delà de la saison des Fêtes pour inclure la saison de la rentrée des classes.

En outre, Visa a créé au sein de Visa Canada le groupe e-Visa qui travaille exclusivement à l'élaboration de nouveaux modes de paiement.  Le groupe examinera particulièrement des nouveaux marchés tels les paiements interpersonnels, des nouveaux circuits de prestation tels que la télévision interactive et les assistants numériques personnels, des nouveaux programmes d'authentification et de sécurité et des nouveaux partenaires.

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  José Bové : avis de recherche
Les services canadiens de l'Immigration ont confirmé au quotidien torontois The Globe and Mail qu'un avis général de recherche avait été émis à l'endroit du militant anti-mondialisation José Bové, fondateur du groupe Confédération paysanne et vif opposant au concept de malbouffe.  M. Bové est invité par le Conseil des Canadiens (organisme non partisan de recherche et de sensibilisation à des questions nationales) à s'adresser à certains groupes à l'occasion du Sommet des Amériques qui se tiendra du 20 au 22 avril prochain à Québec.

Un porte-parole du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration a révélé au Globe and Mail que l'avis avait été communiqué aux responsables et au personnel de tous les points d'entrée au pays leur demandant d'être aux aguets pour interdire à José Bové d'entrer en sol canadien.  Le porte-parole a déclaré que M. Bové serait interdit d'entrer parce qu'il a été reconnu coupable du «démontage» d'un établissement de restauration rapide MacDonald en août 1999 à Millau (France).  Selon le porte-parole : «sur le plan technique, il est inadmissible au Canada [...] il a un dossier criminel», mais il s'agit d'une procédure inhabituelle directement liée à l'intention de M. Bové de se rendre au Sommet de Québec.

Rejoint en France par une journaliste du quotidien La Presse, M. Bové a déclaré qu'il n'avait pas renoncé à venir au Québec, et n'avoir reçu aucune nouvelle de l'ambassade canadienne pour infirmer ou confirmer la nouvelle.  M. Bové dit avoir déjà acheté son billet d'avion et que son arrivée en terre canadienne est prévue pour le 17 avril.

M.  Bové ne serait pas seul dans la mire des autorités canadiennes.  Vendredi dernier, le militant des droits de la personne George Lakey a été détenu et interrogé durant plusieurs heures après être descendu d'un avion à l'aéroport international d'Ottawa.  D'après le Ottawa Citizen, M. Lakey arrivait de Bangkok où il avait animé un atelier de formation en technique de manifestation pacifique à des groupes de moines tibétains.

George Lakey, 62 ans, un quaker, est directeur de Training for Change, un organisme de formation qui s'adresse aux groupes qui militent de façon démocratique et non violente pour des changements sociaux.  Il était à Ottawa pour s'adresser à un groupe de 200 militants en préparation d'une manifestation qui se déroulait lundi devant le ministère des Affaires Extérieures à Ottawa (voir article du Devoir).  Les militants exigeaint que les documents préparatoires au Sommet des Amériques soient rendus publics.  Fait inusité, précisons que les militants ont pu tenir leur séance d'information dans des locaux situés sur la colline parlementaire, gracieuseté de la Chambre des communes.

L'entrée au pays de militants qui souhaitent se faire entendre au Sommet des Amériques pose problème aux autorités canadiennes en raison des milliers de points d'entrée entre le Canada et les États-Unis.  De plus, un article récent du Montreal Gazette évoquait la possibilité que des manifestants entrent au pays par voie de territoires autochtones qui jouxtent les frontières Canada/États-Unis. 

Entre temps, sur le Web, le site Sécurité-Sommet a été inaccessible durant environ 24 heures la semaine dernière, question de procéder à l'ajout de nombreux nouveaux contenus, notamment les cartes des trois périmètres de sécurité (ville de Québec, ville de Sainte-Foy et aéroport de Sainte-Foy).  Le site, dont le nom de domaine est détenu par la Gendarmerie royale du Canada, est une initiative de la GRC, de la Sûreté du Québec, du Service de police de la Ville de Québec et du Service de la Protection publique de la ville de Sainte-Foy.

Toujours sur le Web, la Ville de Québec a publié un communiqué détaillant les mesures qui seront prises durant le Sommet pour assurer tous les services à la population (protection contre incendie, police, santé et transport ambulancier, transport en commun, utilités publiques, etc.).

Enfin, à moins d'être plongé dans un coma profond, il était difficile la semaine dernière d'ignorer la rafle policière sans précédent dirigée contre le groupe de motards Hell's Angels : 1 700 policiers, 254 perquisitions, 140 arrestations de membres ou proches des Hell's.  Le quotidien Le Soleil (archives non disponibles) rapportait dimanche que le Sommet des Amériques n'était pas étranger au choix du moment pour mener cette opération.  Citant Louis Dionne, directeur du bureau de la lutte au crime organisé à la Sûreté du Québec, Isabelle Mathieu écrit : «Le Sommet avait une importance parce qu'engager une opération qui exigeait plus de 1 500 policiers, alors que beaucoup d'entre eux étaient pris à Québec, ça aurait été difficile.»

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  En bref : CNIL et Internet en milieu de travail,
zéro de conduite aux policiers de Washington,
mauvaises nouvelles d'Irlande

En France, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a publié la semaine dernière un rapport d'étude intitulé «La cybersurveillance des salariés dans l'entreprise» (disponible en version intégrale, format PDF, 226 Ko).  Le document a l'avantage, pour une des premières fois en français, de bien résumer la problématique de l'utilisation d'Internet en milieu de travail, et des prérogatives de l'employeur à cet égard.  De plus, on y brosse un tableau de la jurisprudence belge et espagnole en la matière, ainsi que des lois étrangères et des recommandations des autorités européennes de protection des données.  Dans leur conclusion, les auteurs écrivent : «Les mesures de sécurité informatiques arrêtées dans le cadre d'un plan d'ensemble et qui permettent de conserver trace des flux d'informations dans l'entreprise doivent être exposées de manière claire et précise aux salariés, à leurs représentants et au comité d'entreprise.  Cette information préalable, dont la majorité de la jurisprudence française paraît admettre le caractère obligatoire, soit au titre du principe de loyauté, soit parce qu'il s'agit de traitements automatisés d'informations nominatives, constitue en tout état de cause la meilleure prévention possible des abus.» On donnera l'aval à cette déclaration, ayant nous-même prôné à plusieurs reprises l'adoption et la divulgation de politiques claires en matière d'utilisation d'Internet au travail.

La surveillance en milieu de travail vise également les policiers.  C'est ce qu'ont appris les agents de la force constabulaire de la ville de Washington alors qu'une enquête interne révélait dernièrement de sérieux écarts de conduite.  Selon le USA Today, un examen aléatoire portant sur plus de quatre millions de courriels transmis par des policiers de la ville a révélé que le quart des messages contenait des commentaires vulgaires, homophobes, sexistes et raciaux.  Six cent véhicules du service de police de Washington sont munis de dispositifs numériques permettant de communiquer par courriel pour des vérifications d'identité, de plaques minéralogiques, etc.  Le chef de police, Charles Ramsey, a réitéré la politique de tolérance zéro de son service en matière de conduite de ses agents et a déclaré qu'il allait ordonner une enquête plus approfondie.  Les enquêteurs auront beau jeu : les courriels incriminants affichent le nom de l'expéditeur, son matricule, la date et l'heure de l'envoi.

Nous apprenions avec regret, hier, que la société irlandaise NUA était mise sous séquestre en raison de ses difficultés financières.  La nouvelle nous est arrivée dans la lettre «New Thinking» de Gerry McGovern publiée par NUA qui est aussi éditrice de «Nua Internet Surveys» et de «Making It Work», en plus d'avoir mis au point le logiciel d'édition Nua Publish.  La lettre «New Thinking» était dans sa sixième année de publication.  Quant à «NUA Surveys», le service recensait au jour le jour toutes les études démographiques et de cybermétrie à travers le monde pour dresser un bilan à jour de l'évolution d'Internet sur la planète.  Doté d'un moteur de recherche, NUA Surveys était un outil essentiel pour journalistes, chercheurs, entrepreneurs, planificateurs, ou tout simplement pour les personnes curieuses.  McGovern nous dit que le dossier de séquestre a été mis entre les mains du bureau de Dublin de la firme Ernst & Young et qu'en attente d'une solution il maintiendra la publication de New Thinking.  On estime que NUA pourrait trouver acquéreur rapidement.

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  Beau détour
Peu d'humains sur la planète Florence, mais néanmoins des paysages intéressants.  Florence Debeugny, Française, vit depuis 18 ans à Vancouver et y exerce son métier de photographe.  Son site, «Photos by Florence», mérite le coup d'oeil.  Pour nos lecteurs et lectrices de Vancouver et des environs, signalons que Florence Debeugny exposera ses photos du 7 au 28 avril à la Maison de Radio-Canada, entrée Robson.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Site personnel de Jean-Pierre Cloutier

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