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Le 19 juillet 1996
© Les Éditions Cybérie
Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!
Dossier olympique, évidemment, avec l'ouverture des Jeux d'Atlanta ce vendredi 19 juillet. Aux sites mentionnés la semaine dernière, voici quelques compléments d'information. Le site officiel à http://www.atlanta.olympic.org/ est produit conjointement par la société IBM et le Comité organisateur des Jeux olympiques d'Atlanta. On rapporte que plus de 40 000 billets permettant d'assister à des événements sur place ont été vendus depuis le site Web. Les responsables estiment qu'à la fin des Jeux, le site comportera plus de 20 000 éléments (pages et graphiques). Bien sûr, ça prend une équipe : ils sont plus de 70 à travailler à plein temps à la tenue à jour de ce site. Les Jeux sont depuis bien des années l'affaire des grands réseaux de télévision, et Atlanta ne fait pas exception. Le télédiffuseur officiel, NBC, prévoit diffuser 172 heures de programmation durant les Jeux au cours desquelles il y aura de nombreux rappels de l'existence de son site à http://www.olympic.nbc.com/, pour lequel on n'a rien ménagé. À voir, la section «Picture Perfect» pour la galerie des images constamment mise à jour. Évidemment, le classique pour tout sportif de salon qui se respecte est ESPNet SportsZone à http://espnet.sportszone.com/editors/atlanta96/, où on promet de mettre un peu plus l'accent sur la personnalité des athlètes dans la section «Olympic Diaries». CNN est aussi de la partie tant sur les écrans de télévision que sur les écrans de vos ordinateurs à http://www.cnn.com/SPORTS/OLYMPICS/. C'est un site où l'expérience du premier réseau mondial d'information continue de se faire valoir, tant sur le plan de la présentation que sur celui de l'actualisation des informations. Qui plus est, Atlanta est la ville où loge le centre des opérations de CNN; les Jeux se tiennent donc dans leur cour. Et la carte olympique sera aussi jouée par MSNBC qui inaugurait cette semaine son service d'information continue, câblodistribué en Amérique du Nord et sous peu à travers le monde, et évidemment son service Web à http://www.msnbc.com/. De l'inédit en ce lundi 15 juin. En effet, c'est bien la première fois qu'un nouveau service Web d'envergure ne croule pas sous le poids de la demande pendant les premières heures de son lancement. À l'usage, MSNBC est fort agréable, tant la présentation que le contenu. De plus, je vous suggère la section tenue par Mary Kathleen Flynn, à http://www.msnbc.com/onair/MaryKath2.asp, qui s'efforcera de fournir des listes de sites pour approfondir la compréhension des grands dossiers d'actualité. Cette semaine, l'Irlande du Nord, la Tchétchénie, la Bosnie, le Moyen Orient. Pas reposant, l'actualité ces jours-ci. Pas reposant, non plus, d'essayer de suivre le positionnement stratégique du gouvernement américain dans le dossier des inforoutes. En pleine campagne électorale, l'administration Clinton revient à la charge avec le Clipper III, sa quatrième tentative d'imposer une infrastructure de clés publique, menée cette fois-ci par le Secrétaire au Commerce. Ces dispositions exigeraient que les utilisateurs et utilisatrices révèlent, à un garant légal agréé par le gouvernement, leurs clés de cryptage de messages. Initiative amplement critiquée, tant par des membres du Congrès que par les groupes de protection de la vie privée, notamment l'Electronic Privacy Information Center qui traite de la question à http://www.epic.org/crypto/key_escrow/white_paper.html. Et d'où la campagne de la Clé d'Or à laquelle nous nous joignons officiellement cette semaine, comme en témoigne le nouveau graphique qui figure sur nos pages Web. La symbolique est claire : une enveloppe et une clé. Pourquoi cette campagne? Pour sensibiliser le public francophone sur le Web aux tentatives gouvernementales, de par le monde, de supprimer la confidentialité des échanges privés sur Internet. Partant du point de vue souvent exprimé que les Cybériens et Cybériennes ont droit au respect de leur vie privée, d'échanger entre eux, sans craindre l'intrusion des diverses agences gouvernementales ou privées dans leur courrier électronique, et aussi de se protéger contre ces intrusions, il nous faut néanmoins défendre ces droits que l'on pensait acquis. Eh bien nous le ferons. Ceux et celles qui maintiennent ou gèrent des pages Web peuvent télécharger ces graphiques à partir du site des Chroniques de Cybérie, ou les adapter à leur guise. En outre, une collection complète est disponible depuis le site de l'Internet Privacy Coalition à http://www.privacy.org/ipc/logo/. Pierrôt Péladeau, spécialiste des questions de sécurité informatique et éditeur du bulletin The Privacy Files, résumait bien la question des clés publiques dans une récente entrevue en disant «C'est un peu comme si le gouvernement du Québec allait confier à la Sûreté du Québec (police provinciale) le monopole sur la fourniture des clés permettant d'entrer dans les maisons. Il est clair qu'ils allaient garder un double...». Le texte complet à http://www.i-cor.com/services/inet/verb6.html. Un problème américain? Non, pas du tout, car comme nous vous le soulignions dans la Chronique du 5 juillet 1996, le gouvernement canadien prépare pour 1997 sa propre infrastructure de clés publique. La question est déjà débattue en Europe. Certains de nos dirigeants auraient peut-être intérêt à regarder ce qui se passe ailleurs, comme en Afrique du Sud. Qui aurait dit qu'un jour ce pays donnerait au reste du monde une leçon en matière de respect des droits. Dans la Constitution du pays adoptée le 8 mai dernier figure une charte des droits où, à l'article 14(d), l'État s'engage à respecter la vie privée, ce qui comprend pour les citoyens le droit à la confidentialité de leurs communications. Le texte intégral à http://www.constitution.org.za/drafts/wdrafts/sacon96.htm#CHAP2. Liberté d'expression, maintenant. Nous savions déjà être digerati non grata dans l'État de Georgie en vertu du House Bill 1630 dont nous vous parlions il y a quelques semaines dans la Chronique du 31 mai 1996. Et bien voilà que c'est Singapour que nous devons rayer de la liste des destinations possibles où implanter notre siège social. En effet, depuis quelques jours, fournisseurs d'accès et producteurs de contenus Internet doivent être détenteurs de permis. En outre, tous les producteurs de contenus devront respecter les lignes directrices très sévères émises par l'organisme responsable de la réglementation, la Singapore Broadcasting Authority (SBA). À défaut de respecter ces consignes, les producteurs pourraient être passibles de peines en vertu du code pénal, de la loi sur la diffamation, de la loi sur la sédition, et de la loi sur le maintien de l'harmonie religieuse. Un dossier complet, sur le site de la SBA, à http://www.gov.sg/sba/netreg/regrel.htm. Paranoïa? Attention, la fièvre gagne même les hautes instances gouvernementales américaines. De retour aux États-Unis, on apprend que l'administration Clinton vient de mettre sur pied une commission chargée d'étudier les méthodes de protection de l'infrastructure américaine des inforoutes contre les attaques électroniques. De plus, l'administration veut immédiatement mettre sur pied un projet de cybersécurité pour contrer, vous l'aurez deviné, le cyberterrorisme. Pour illustrer l'ampleur du projet, on évoque l'exemple du «Projet Manhattan» qui avait permis de développer l'arme nucléaire. Jamie Gorelick, procureure générale adjointe, explique : «Il est clair pour nous qu'une cybermenace peut compromettre la prestation de services et perturber notre société, la paralyser, bien plus efficacement qu'un engin explosif bien placé.» Un compte rendu à http://cnn.com/US/9607/16/cyber.terrorism/index.html. Projet Manhattan, l'exemple est percutant. Mais disons que c'est le sénateur Sam Nunn qui, lors d'une audience du sous-comité sur les affaires gouvernementales il y a quelques semaines, avait lancé le bal analogique en parlant d'un Pearl Harbor électronique, une attaque surprise contre l'infrastructure nationale de l'information; il a demandé au directeur de la CIA, John Deutch, si le gouvernement avait pris des dispositions, si la sécurité nationale était compromise. Deutch a répondu : «L'électron est une arme téléguidée d'une précision ultime [...]. Nous détenons les preuves qu'un certain nombre de pays sont à élaborer la doctrine, les stratégies et les armes pour mener des guerres informationnelles.» Une bonne analyse à http://www.parascope.com/ds/cyber1.htm. En vient-on au bout du rouleau concernant les noms de domaines? Puisqu'Internic, l'agence qui accorde les noms de domaines, inscrit plus de mille nouveaux noms par jour dans le domaine .COM, on arrive rapidement au point de saturation. Eugene Kashpureff voudrait bien voir l'ajout de suffixes de premier rang, par exemple .TV, .BIZ, .SEX, etc. Son site Alternic à http://www.alternic.net/ propose rien de moins qu'un Internic alternatif. Mais pour une discussion globale sur toute cette problématique, qui met en cause certaines agences de l'Internet Society, Michael Memra a préparé une page référence en français à http://www.memra.com/ndbg.fr.html. Parlant de noms de domaines, le Net a aussi des côtés légers, comme VanityMail à http://www.Vanitymail.com/. À partir d'une liste de noms de domaines .COM, VanityMail vous propose, pour quelques dollars par mois, de vous concocter une adresse plus personnelle ou plus drôle que celle qui vous est attribuée par votre fournisseur d'accès. Lorsqu'un message vous est envoyé à cette nouvelle adresse, il arrive sur le serveur de VanityMail et vous est immédiatement retransmis à votre adresse véritable en quelques secondes. Certains avantages esthétiques bien sûr, mais aussi utilitaires, voire une adresse permanente. Si et lorsque vous changerez de fournisseur d'accès, vous n'aurez qu'à avertir VanityMail de faire suivre votre courrier à la nouvelle adresse. On risque donc de voir bientôt jean@chretien.com, moi@affection.com, sheila.copps@aurevoir.com, pierre@Cosa-Nostra.com, louise@prozac.com, etc. Le Musée du Québec s'est refait une beauté. C'est du moins ce qu'annonçait un communiqué reçu cette semaine, et c'est ce que nous avons constaté en visitant le site Web «revampé» du MDQ à http://www.mdq.org/. Fort élégante présentation, facilité de navigation, on y trouve les expositions présentement à l'affiche, et celles en tournée et à venir. On a bien hâte de voir l'exposition sur le design italien qui semble fort prometteuse. Cyberblack, le site qui se consacrait à la musique alternative revient avec une nouvelle formule, après avoir fait une pause de quelques mois. Cyberblack s'est trouvé une vocation dans la culture underground et techno et se présente maintenant comme le «web-zine de la culture planétaire». Des chroniques, des liens, mais aussi des couvertures d'événements «happenings» comme le Great Internet Gathering 1996 qui se déroule sur l'Internet et à New York présentement. Un site à technique éprouvée, une expérience à suivre à http://www.cyberblack.com/index.html. Belle technique mais peu de contenu, le site des Francofolies 1996 à http://w3.mediaquest.fr/francofolies/. On aurait bien aimé un site plus étoffé, des dossiers d'artistes et autres éléments types de ce genre de site. Eh non. Quand même, des dates, c'est à La Rochelle du 12 au 17 juillet, à Spa du 18 au 21 juillet, puis à Montréal du 1er au 10 août. Technique simple et contenu utile pour un site modeste et sans prétention sur les Théâtres d'été au Québec. Depuis quelques années, cette forme de divertissement estival prend de l'ampleur et attire un nombre croissant de spectateurs. Ce site recense tous les théâtres d'été au Québec, les pièces présentées, les coordonnées des salles, et les présente par régions. Un bon complément de vacances à http://www.odyssee.net/~pigeonn/theatre.html. Un nouveau site gouvernemental, celui de la Régie de la sécurité dans les sports du Québec (RSSQ), vient de faire son entrée sur le Web. C'est une excellente ressource qui offre beaucoup, notamment des statistiques sur les traumatismes d'origine récréative et sportive (TORS) au Québec. Par exemple, du 1er avril 1991 au 31 mars 1992, 149 personnes ont perdu la vie des suites d'un traumatisme d'origine récréative ou sportive (TORS), soit 9 % de tous les décès par traumatisme; pour la même période, on a dénombré 4 411 cas d'hospitalisation pour traumatisme d'origine récréative ou sportive avec un séjour moyen de 6,7 jours pour un total de 29 333 jours d'hospitalisation. Incroyable ce qu'on peut imposer au système de soins de santé en voulant s'oxygéner les poumons. Bonne nouvelle, le taux de TORS est plus faible au Québec qu'ailleurs, et est en baisse. Un site très bien fait, à navigation aisée, et surtout plein de contenus sur cet autre volet souvent méconnu des activités sportives. C'est à http://www.rssq.gouv.qc.ca/. Un nouveau site cinéma, ÉCRAN NOIR : Le ciné-zine de vos nuits blanches à http://www.generation.net/~vincy/newz.htm. On n'invente rien du côté Webzine, on n'impressionne pas par l'artifice technique, mais le contenu est bien présenté sous forme de brèves informations sur l'actualité, les sorties de nouveaux films, et bientôt des archives à consulter sur base de données. Sympathique, pour les amateurs du grand écran. Sympathique pour tout le monde, le site hommage à Coluche à http://www.geocities.com/Hollywood/7237/home.htm. On l'aimait, et on continue de l'écouter, celui qui nous faisait rire, même quand, sur le fond, ce n'était pas drôle. L'humour français doit beaucoup à Michel Colucci, et ce site hommage n'est que le début du remboursement de la dette. Des «graphies» (bio, biblio, disco, filmo), les textes de quelques sketchs, des photos et des extraits du livre de Philippe Boggio sur Coluche. Un incontournable pour les fans de ce grand comique. On trouve de tout sur Internet? Oui, y compris un endroit où faire remettre en état son vieux gramophone ou phonographe. Un site qui nous a fait penser à Monique Giroux, la sympathique animatrice de l'émission «Les refrains d'abord» à la SRC, non pas parce qu'elle est vieille, la Monique, mais parce qu'elle nous rappelle toute une époque de la chanson d'expression française qui a reposé sur ces vénérables dispositifs de reproduction sonore. Phonographe et Gramophone est un site fort intéressant pour ceux et celles qui veulent en savoir davantage sur cette technologie qui date, certes, mais qui fait maintenant la fierté de maints collectionneurs. On y trouve, par exemple, le Catalogue des Appareils et Accessoires Pathé de novembre 1906, des notes sur la plaquette Pathéphone circa 1912, toute une section sur les aiguilles de phonographes, enfin, une belle ressource pour ceux et celles qui ont connu autre chose que nos cédéroms sans âme. C'est à http://www.ceic.com:8087/Phono.html. En terminant, c'est sous le thème «Réels, Fictions, Virtuel» que s'est tenu du 7 au 10 juillet le Festival de la photographie d'Arles 1996. Un site Web très riche en images, en sentiments et en esprit est disponible à http://www.babel.fr/arles-festival/. Nous avons fait une superbe visite dans ses corridors et méandres. Pour mieux comprendre l'esprit de cet important événement photographique, lire le texte d'introduction de Joan Fontcuberta. Un plaisir pour les yeux, c'était mon cadeau de la semaine. Rappel média : Radionet@ à l'horaire de la programmation estivale le dimanche à 13 h (Maritimes 14 h), et toujours présente sur les ondes de Radio-Canada International ainsi qu'en RealAudio sur le site Web à http://www.radio.src.ca/radionet/ [NDLR : inactif]. Relâche pour l'émission BRANCHÉ pour la durée des Jeux olympiques, mais toujours disponible sur Web à http://www.src-mtl.com/tv/branche/index.html. Pour les abonnés et abonnées du service de câblodistribution de la ville de Québec, MICRO-INFO sur Télé-Mag 24, horaires de diffusion sur le site Web à http://www.riq.qc.ca/micro-info/. Aussi, tous les mardis, la section PL@NÈTE du quotidien Le Devoir à http://www.vir.com/~wily/inforoute/planete.htm. Bonne semaine à tous et à toutes,
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