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Les Chroniques de Cybérie

Le 21 mars 1997.
© Les Éditions Cybérie

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine

COMMUNICATIONS DECENCY ACT
C'est hier que les neuf juges de la Cour suprême des États-Unis ont entendu les représentations finales des deux parties concernant le Communications Decency Act (CDA), loi visant à restreindre la liberté d'expression sur l'Internet.  Présentations assez brèves, 35 minutes chacune, qui venaient résumer de part et d'autres plus d'un an de contestation ou d'appui au maintien de la loi.

Véritable marée d'information sur la question, avec sondages en ligne, conférences de presse en RealAudio, et tout l'arsenal dont disposent les services en ligne.  Mentionnons le service de veille technologique Newshub, une section spéciale sur le site Web de la chaîne CNN, celle du service d'information ZDNNews, sans oublier nos propres archives sur le sujet.

Bref, les procureurs du gouvernement américain se sont contentés de reprendre l'argument central de leur appel pour le maintien de la loi, c'est-à-dire la nécessité et le devoir de protéger les enfants de contenus jugés indécents et auxquels ils pourraient avoir accès sur Internet.  Pour leur part, les représentants de la coalition de groupes qui s'opposent à la CDA ont réitéré leur position, soit qu'il importe avant tout de préserver le droit constitutionnel à la libre expression (premier amendement), que la notion de ce que constitue un contenu indécent est trop vaste, et que le contrôle proposé en vertu de la loi serait impossible à mettre en oeuvre.

Un seul juge n'a pas questionné les représentants des deux parties, et un autre semblait sympathique aux arguments du gouvernement, mais il est trop tôt pour se réjouir.

D'après certains observateurs, les magistrats du plus haut tribunal américain pourraient vraisemblablement maintenir le jugement rendu l'an dernier par un tribunal de première instance de Philadelphie, qui estimait que la CDA était inconstitutionnelle.  D'autres, plus prudents, croient qu'il sera difficile pour les juges de renverser le jugement du tribunal de Philadelphie, mais qu'ils pourraient livrer au gouvernement des indications sur la manière de présenter une autre loi, celle-là plus respectueuse du premier amendement.  Et d'autres, plus pessimistes, pensent que la Cour suprême pourrait maintenir certaines des dispositions de la loi et en invalider d'autres.

On s'attend à ce que la Cour suprême rende son jugement en juin prochain.

MYGALE, ESPÈCE EN VOIE D'EXTINCTION
L'affaire ne viendra certainement pas contribuer aux efforts français en matière d'appropriation des inforoutes.  On apprend que le service Mygale, initiative sans but lucratif d'hébergement de pages Web pour les particuliers et OSBL, devra fermer ses portes sous peu.  Ce service était offert sans frais par un étudiant de l'Université de Paris 8, Frédéric Ciréra, qui en avait fait son sujet de recherche.  Mais voilà que le RENATER, le Réseau National pour la Technologie, l'Enseignement et la Recherche, interdit à Ciréra de continuer à offrir ce service sous peine de débrancher complètement tout service à Paris 8.  Le RENATER prétend qu'un service comme Mygale ne correspond pas à sa charte, et il invoque aussi un problème de bande passante.  C'est donc 5 000 abonnés du service Mygale, organismes, particuliers, sites indépendants, qui se retrouveront cybernautes SDF.  Verra-t-on disparaître des sites indépendants de haute qualité comme celui d'uZine et d'autres?  Tout ceci arrive à un moment où on déplore le «retard français», et on cherche à combler les écarts.  Ce n'est certainement pas avec des décisions comme celle du RENATER qu'on y parviendra.  Mobilisation pour la survie de Mygale, on s'organise.

TERRAIN MINÉ
On a appris cette semaine, par voie de communiqué, que le Centre international pour le développement de l'inforoute en français (CIDIF), grâce au concours de l'Agence canadienne de développement international (ACDI), exportera au Vietnam un programme de formation, élaboré par le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick à Bathurst, un projet de 163 900 $.  Le communiqué précise que le programme en question sera adapté au contexte vietnamien au cours des prochains mois, et lancé officiellement au VIIe Sommet de la Francophonie, qui aura lieu à Hanoï du 14 au 17 novembre 1997.  Il est opportun de se demander si le CIDIF ne se retrouvera pas alors en terrain miné, et ce qu'il entend par «adaptation au contexte vietnamien».

Le 17 mars dernier, l'organisme Human Rights Watch (HRW) faisait parvenir au premier ministre vietnamien, Vo Van Kiet, ainsi qu'au secrétaire général du Parti communiste, Do Muoi, une lettre dont les abonnés à la liste de diffusion de HRW ont reçu copie.  L'organisme exprime, en termes non voilés, son inquiétude à l'égard d'une loi récemment entrée en vigueur qui établit un contrôle de l'information sur Internet à laquelle peuvent avoir accès les utilisateurs vietnamiens.  HRW rappelle, à juste titre, que ce qui est bon pour le gouvernement vietnamien devrait aussi l'être pour ses citoyens et citoyennes.  En effet, le gouvernement de Hanoï a un site Web officiel d'où il diffuse, en toute quiétude, son point de vue.

INTERNET, EN FRANÇAIS
C'est dans le cadre de la semaine de la Francofête que l'Office de la langue française du Québec a procédé au lancement de deux ouvrages de soutien linguistique et terminologique à l'utilisation de l'Internet en français.  D'abord un cahier, «Je clique en français : Guide de francisation de la micro-informatique» produit par l'OLF avec l'appui des sociétés Apple, Microsoft, IBM et Hewlett-Packard, qui sera diffusé, dans un premier temps, à 10 000 exemplaires, dans divers établissements d'enseignement, puis aux personnes et entreprises qui en feront la demande par écrit.

Second ouvrage, et celui-là essentiel, le «Vocabulaire d'Internet», deuxième édition revue et augmentée de ce dictionnaire anglais/français de la terminologie des inforoutes.  Format pratique, reliure spiralée, prix abordable (12,95 $), ce guide terminologique figurera dans toute bonne bibliothèque.  Cette deuxième édition comporte l'ajout de 200 nouvelles notions couvrant le HTML et les langages Java et VRML.  On y voit aussi l'entrée officielle de termes comme webmestre, avatar, et plugiciel, ce dernier pouvant aussi être rendu par module d'extension, module externe ou greffon.  On peut aussi consulter en ligne le Vocabulaire d'Internet, les entrées de A à E, le reste de l'ouvrage étant en cours de traitement.

DE PLATON À CHOMSKY
Un ouvrage qui m'a marqué, il y a trop longtemps déjà, «De McLuhan à Pythagore», dans lequel Jacques Languirrand étudiait, à sa manière, le rapport des nombres à la communication.  Il est toujours bon de se retrouver dans ces vues d'ensemble, de celles qui ratissent très large dans les idées, persuadés que nous sommes que, lorsqu'il y a interrogation, on ne peut que rarement puiser la solution à une seule source, une seule époque.  C'est le sentiment qu'on a à lire, sur l'excellent site ressource DiversCité Langues, le texte de Jim Cummins et Dennis Sayers, «Écoles et technologies : discours nouveaux pour le XXIe siècle».  On y constatera que l'appréhension à l'égard de nouvelles technologies, en éducation ou ailleurs, n'est pas nouvelle.  Par exemple, c'est Platon qui a dit de l'écriture, elle-même une nouvelle technologie à l'époque, que «[...] cette invention, en dispensant les hommes d'exercer leur mémoire, produira l'oubli dans l'âme [...]; en tant que confiants dans l'écriture, ils chercheront au-dehors, grâce à des caractères étrangers, non point au-dedans et grâce à eux-mêmes, le moyen de se ressouvenir [...]».  Un excellent texte de réflexion théorique sur l'utilisation pédagogique des NTIC.

ENCORE DES LIVRES
Rappelons que la dix-huitième édition du Salon du livre de l'Outaouais se tient jusqu'à dimanche.  Ceux et celles qui ne pourront s'y rendre, mais qui captent les émissions de Radio-Canada, pourront néanmoins partager à distance le plaisir des livres.  Lorsque nous vous parlions, la semaine dernière, du Salon du livre de Paris, nous avons négligé de vous souligner le Spécial livres de Club Internet, une superbe collection de textes sur les liens étroits entre les livres et les nouvelles technologies.  Un incontournable pour les esprits littéraires.

DOSSIER PUB : BONNES ET MOINS BONNES
NOUVELLES POUR LES AGENCES

Commençons par les bonnes nouvelles.  Ils ne peuvent pas dire exactement pourquoi, mais les publicitaires sont persuadés que la publicité sera un des gros véhicules à circuler sur les inforoutes.  D'après Shelley Zalis, de la société ASI Market Research, qui participait à une rencontre organisée par la revue spécialisée AdWeek, pour atteindre une masse critique de 50 millions d'unités exploitables, il a fallu à la radio 38 ans, à la télévision 13 ans, et à la câblodistribution 10 ans.  Pour l'Internet, on prévoit cinq ans, et c'est tout ce que les publicitaires ont besoin de savoir pour envisager l'avenir avec enthousiasme et optimisme.

Mais voilà qu'une enquête, réalisée par le périodique Advertising Age et Mediamark Research Inc. auprès de 301 directeurs de marketing au sein d'entreprises américaines, jette une ombre au tableau du rôle des agences dans les campagnes publicitaires sur Internet et les inforoutes.  Seulement 29,2 % des répondants ont dit confier la responsabilité principale de leurs projets de publicité interactive à une agence; 26,6 % ont dit préférer travailler avec des concepteurs de contenus Web; 22,9 % y affectent des ressources internes.  En outre, seulement le quart des directeurs marketing interrogés prévoient faire jouer un rôle plus important aux agences au cours des prochaines campagnes, alors que près de la moitié envisagent confier davantage de responsabilités à leur propre personnel.  Raison invoquée : les agences ne disposeraient pas des compétences nécessaires à l'exécution de tels projets, comprendraient mal les nouveaux médias, réussiraient mal l'arrimage aux autres campagnes médias.

DUR DUR D'ÊTRE WEBMESTRE
On les croirait heureux, satisfaits, comblés d'évoluer dans cette nouvelle profession, si nouvelle qu'elle ne figure même pas encore dans les organigrammes officiels.  Fer de lance des sites Web sur Internet ou en intranet, le métier de webmestre exige créativité, maîtrise technique, sens aigu de l'information.  Mais on commence à déchanter.  Un forum tenu récemment à Los Angeles a permis d'exposer les difficultés qu'éprouvent plus souvent qu'autrement les responsables de sites Web d'entreprises et d'organismes.  En tête de liste, la gestion du site Web est partagée avec la gestion des attentes de la direction et du reste du personnel à l'égard du site.  Ainsi, les directeurs d'entreprises voudraient souvent imposer une technologie clinquante, même si elle ne répond pas aux besoins de la diffusion d'information ou n'ajoute rien à l'interactivité du site.  Et puisque le système est en principe très souple et malléable, les webmestres sont souvent débordés par des demandes d'ajouts ou de mises à jour qui viennent compromettre l'équilibre de l'architecture ou du plan sur lequel tout site Web doit reposer.  C'est que les directeurs d'entreprises comprennent mal la technologie et forcent souvent au dilemme : faire tout de suite ou faire bien une fois pour toutes.  Les webmestres se sentent isolés, et ils passent souvent plus de temps à résoudre des questions de relations humaines que d'hyperliens.

LE VER DANS LA POMME
Le couperet est tombé pour 4 100 employés et employées de la société Apple qui tente désespérément de se restructurer.  En outre, on a retardé ou carrément abandonné une foule de projets de recherche et développement, ce qui laisse les propriétaires de Mac sceptiques sur le potentiel d'extension de leur matériel et logiciels.  Wired publiait récemment un historique complet de cette société hissée au rang de mythe par sa clientèle, ainsi qu'une analyse de la situation actuelle.  N'importe quelle société serait plus qu'heureuse d'avoir une clientèle aussi fidèle que celle d'Apple.  Comme le disent souvent, entre eux, les journalistes spécialisés, Apple n'est pas une plate-forme de matériel et de logiciels, c'est une religion.  Mais la croyance doctrinale suffira-t-elle à assurer la survie de l'entreprise?  Parions que la décision ne se prendra pas au siège social de Cupertino, ni dans les chaumières, mais dans les bureaux des analystes financiers de Wall Street (autre dogme) qui ne voient toujours pas, malgré la restructuration et le retour au bercail des fondateurs Jobs et Wozniak, le fond du gouffre financier d'Apple.

PORTEFEUILLES ÉLECTRONIQUES
Bien que le commerce électronique soit en progression, il ne semble pas encore se dégager de système unique, universel, pour régler les transactions, et on se retrouvera devant une multitude de choix.  Dans une étude comparative d'une douzaine de méthodes électroniques de paiement, Andreas Schöter et Rachel Willmer signalent deux pôles principaux : les achats importants et les micropaiements.  Les premiers nécessiteront des garanties relatives à la sécurité, comme le protocole SET adopté par MasterCard et VISA, auquel Netscape, Microsoft, CyberCash, et IBM ont adhéré.  Les micropaiements (petites sommes exigées pour avoir accès aux outils de recherche, à de la documentation ou à des sources d'information) devront pour leur part reposer sur un système souple, efficace et peu coûteux à gérer.  Dans un cas comme dans l'autre, l'anonymat de la transaction sera une question importante; les auteurs évoquent à cet égard la réticence des gouvernements à voir circuler des sommes d'argent, tout comme pour le sonnant et trébuchant, sans savoir qui est derrière la transaction.

AUX URNES, BRITANNIQUES
C'est le premier mai, jour de la fête internationale des travailleurs et travailleuses, que la Grande Bretagne risque bien d'élire... le Parti travailliste.  En effet, si on en croit les sondages, le parti dirigé par Tony Blair jouirait d'une confortable avance, dans les intentions de vote, sur les conservateurs de John Major.  Site officiel pour les élections britanniques, produit par la société Online Magic qui n'a rien ménagé pour l'occasion : sondages en ligne, simulations, débats, nouvelles, analyses.  Les principaux partis aussi chambarderont leurs habitudes et feront campagne avec un arsenal technologique impressionnant.

ÉLECTIONS CANADIENNES : DILEMME
Maintenant que le parti de la «loyale Opposition» a désigné son nouveau chef, le premier ministre Jean Chrétien a tout le loisir de déclencher des élections générales.  Peu importe si une trentaine de projets de loi émanant du gouvernement n'ont franchi que l'étape de la première lecture, peu importe si on a coupé court aux travaux de la commission indépendante d'enquête sur les agissements de certains militaires canadiens en Somalie, peu importe si on a remis en cause le principe de l'imputabilité dans l'affaire du sang contaminé, on pourrait se présenter aux urnes bientôt.  Selon le quotidien torontois The Globe and Mail une ébauche de la deuxième version du Livre rouge, condensé du programme du Parti libéral, aurait été jugée trop timide et ferait présentement l'objet d'une révision.  D'après le Globe, dilemme pour le premier ministre : se présenter en Chrétien/Klein et poursuivre sa lancée visant à assainir les finances publiques, ou se proposer en Chrétien/Clinton et livrer une vision du prochain millénaire.  Selon nous, pas de schizophrénie à l'horizon, on aura droit à un Chrétien/Chrétien avec tout ce que cela comporte.  Si le calendrier politique d'Ottawa vous intéresse, je vous suggère la version quotidienne (en anglais) de Publinet, l'agenda politique canadien publié par la société de recherche Informetrica.  C'est un excellent repère, tant pour les journalistes que le grand public.

REMOUS AU STATE DEPARTMENT
Un article de la revue trimestrielle du Center for Strategic and International Studies (non disponible sur le site Web de l'organisme) a suscité quelques remous lors du point de presse quotidien du Département d'État des États-Unis le 13 mars dernier.  Selon l'auteur, David T. Jones, ancien conseiller à l'ambassade américaine à Ottawa, un Québec indépendant serait une réussite sur le plan économique, et l'État québécois maintiendrait tous ses rapports commerciaux de libre-échange avec les États-Unis et les autres signataires de l'accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).  Le porte-parole du Département d'État a vite fait de préciser, avec force et longueur, que cette déclaration ne reflétait nullement la position officielle du gouvernement américain, et qu'elle constituait un geste «outrancier et indiscipliné» de la part de M. Jones.  Outre les propos du porte-parole, Washington ne présentera pas d'excuses officielles à Ottawa.  Des mesures disciplinaires seront certainement prises contre M. Jones pour avoir exprimé son opinion.  Il travaillait jusqu'à tout récemment au... Bureau de la liberté d'information du gouvernement américain.

COMPLÈTEMENT TIMBRÉ
Si le débat Québec/Canada prend parfois des airs sérieux, il n'en donne pas moins des situations pour le moins cocasses, comme nos amis de France ont peut-être pu le constater récemment.  Le 16 janvier dernier, le ministère français de la Poste annonçait le complément à son programme philatélique pour l'année 1997.  À la rubrique de l'émission de timbres commémoratifs, on marquera le 50e anniversaire de la mort du Maréchal Leclerc, le Domaine de Sceaux, la Fête des corsaires basques et... le 30e anniversaire de la visite du Général De Gaulle au Québec, au cours de laquelle il a prononcé son désormais célèbre «Vive le Québec libre».  À l'époque, la déclaration avait créé un incident diplomatique, eu pour effet d'écourter la visite officielle du général, et refroidi pour un certain temps les relations France/Canada.

Le député réformiste Bob Mills a pris ombrage de la décision française de commémorer la visite du général en publiant un timbre (où on le voit entouré de drapeaux français et québécois), et il a soulevé la question devant la Chambre des communes.  Interrogé à ce sujet, le ministre des Affaires extérieures, Lloyd Axworthy, a nié l'existence du projet de timbre, même si ce dernier, comme nous le disions, a été officiellement annoncé en janvier.

Troisième chapitre de cette histoire, les enjeux montent, le premier ministre Chrétien se serait entretenu par téléphone avec le président Chirac pour se renseigner sur l'affaire et le mettre en garde contre les conséquences de l'émission du timbre hommage.  Rappelons que les deux hommes ont déjà eu des divergences de vues.  En 1995, peu avant le référendum Québécois sur la souveraineté du Québec, M. Chirac, alors maire de Paris, s'était montré plus qu'ouvert à l'idée d'un Québec indépendant.  En guise de répartie, M. Chrétien avait alors dit que l'indépendance du Québec était aussi invraisemblable que la victoire de M. Chirac aux présidentielles françaises.

TOURNOI REVANCHE KASPAROV ET BIG BLUE
Au grand plaisir des échéphiles du monde entier, il y aura reprise de l'affrontement Kasparov/Big Blue du 3 au 10 mai prochain.  On se souviendra que, malgré sa capacité d'analyse (240 millions de déplacements de pièces à la seconde), l'ordinateur Big Blue d'IBM avait perdu lamentablement contre le champion mondial Gary Kasparov.  Décidément doué pour la politique, Kasparov avait gagné, à son propre dire, à cause de ses changements de stratégie en milieu de match.  Cette année, l'enjeu du tournoi (mise à part la renommée internationale) sera une bourse de 700 000 $ pour le vainqueur et de 400 000 $ pour le perdant.  Évidemment, on pourra suivre l'évolution des parties depuis le site Web.

LES ASTRES NOUS PARLENT
La comète Hale-Bopp commence à apparaître dans nos cieux, et on peut même la distinguer à l'oeil nu.  L'Agence Science Presse a préparé un dossier sur cet événement qui ne survient que tous les 3 000 ans.  Puis, comme le souligne le Planétarium de Montréal, on verra au Québec, dans la nuit du 24 au 25 mars prochain, une éclipse presque totale (92 %) de la lune, phénomène qui ne se reproduira pas avant l'an 2000.

BEAU DÉTOUR
Direction Sud, le musée virtuel consacré à Diego Rivera, un des principaux représentants du muralisme, mouvement artistique mexicain, né vers 1920.

12/18
Il y a 12 mois, dans la Chronique du 22 mars 1996, nous vous avons présenté le site du Ministère de la sécurité du revenu, où vous trouverez la transcription des mémoires présentés récemment à la Commission des Affaires sociales sur la réforme de la sécurité du revenu.  Édifiant.

Il y a 18 mois, dans la Chronique du 20 octobre 1995, le site de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) où vous trouverez un texte de Pierre Vadeboncoeur, «Quand la CSN avait 30 ans et moi aussi».

Bonne semaine à tous et à toutes,

Jean-Pierre Cloutier
jpc@cyberie.qc.ca

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