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Salutations à tous les Cybériens et
Cybériennes!
Cette Chronique n'est optimisée ni pour
Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.
Cette semaine
COMMUNICATIONS DECENCY ACT
C'est hier que les neuf juges de la Cour suprême
des États-Unis ont entendu les
représentations finales des deux parties
concernant le Communications Decency Act (CDA), loi visant à
restreindre la liberté d'expression sur
l'Internet. Présentations assez
brèves, 35 minutes chacune, qui venaient résumer de part
et d'autres plus d'un an de contestation ou d'appui au
maintien de la loi.
Véritable marée d'information sur la
question, avec sondages en ligne, conférences de
presse en RealAudio, et tout l'arsenal dont disposent
les services en ligne. Mentionnons le service de
veille technologique Newshub, une section
spéciale sur le site Web de la chaîne CNN, celle du
service d'information ZDNNews, sans
oublier nos propres archives sur le sujet.
Bref, les procureurs du gouvernement américain
se sont contentés de reprendre l'argument
central de leur appel pour le maintien de la loi,
c'est-à-dire la nécessité et le
devoir de protéger les enfants de contenus
jugés indécents et auxquels ils
pourraient avoir accès sur Internet. Pour
leur part, les représentants de la coalition de
groupes qui s'opposent à la CDA ont
réitéré leur position, soit qu'il
importe avant tout de préserver le droit
constitutionnel à la libre expression (premier
amendement), que la notion de ce que constitue un
contenu indécent est trop vaste, et que le
contrôle proposé en vertu de la loi serait
impossible à mettre en oeuvre.
Un seul juge n'a pas questionné les
représentants des deux parties, et un autre
semblait sympathique aux arguments du gouvernement,
mais il est trop tôt pour se réjouir.
D'après certains observateurs, les magistrats du
plus haut tribunal américain pourraient
vraisemblablement maintenir le jugement rendu l'an
dernier par un tribunal de première instance de
Philadelphie, qui estimait que la CDA était
inconstitutionnelle. D'autres, plus prudents,
croient qu'il sera difficile pour les juges de
renverser le jugement du tribunal de Philadelphie, mais
qu'ils pourraient livrer au gouvernement des
indications sur la manière de présenter
une autre loi, celle-là plus respectueuse du
premier amendement. Et d'autres, plus
pessimistes, pensent que la Cour suprême pourrait
maintenir certaines des dispositions de la loi et en
invalider d'autres.
On s'attend à ce que la Cour suprême rende
son jugement en juin prochain.
MYGALE, ESPÈCE EN VOIE D'EXTINCTION
L'affaire ne viendra certainement pas contribuer aux
efforts français en matière
d'appropriation des
inforoutes. On apprend que le service Mygale, initiative sans but lucratif
d'hébergement de pages Web pour les particuliers
et OSBL, devra fermer ses portes sous peu. Ce
service était offert sans frais par un étudiant
de l'Université
de Paris 8, Frédéric
Ciréra, qui en avait fait son sujet de
recherche. Mais
voilà que le RENATER,
le Réseau National pour la Technologie,
l'Enseignement et la Recherche, interdit à Ciréra de
continuer à offrir ce service sous peine de débrancher
complètement tout service à Paris 8. Le RENATER
prétend qu'un service comme Mygale ne correspond pas à sa charte, et
il invoque aussi un problème de bande passante. C'est
donc 5 000 abonnés du service Mygale, organismes,
particuliers, sites indépendants, qui se retrouveront
cybernautes SDF. Verra-t-on disparaître des sites
indépendants de haute qualité comme celui d'uZine et
d'autres? Tout ceci arrive à un moment où on
déplore le «retard français», et on cherche à combler
les écarts. Ce n'est certainement pas avec
des décisions comme celle du RENATER qu'on y
parviendra. Mobilisation pour la survie de
Mygale, on s'organise.
TERRAIN MINÉ
On a appris cette semaine, par voie de
communiqué, que
le Centre international pour le développement de
l'inforoute en français (CIDIF), grâce au
concours de l'Agence canadienne de développement
international (ACDI), exportera au Vietnam un programme
de formation, élaboré par le
Collège communautaire du
Nouveau-Brunswick à Bathurst, un projet de 163 900 $. Le communiqué précise
que le programme en question sera adapté au
contexte vietnamien au cours des prochains mois, et
lancé officiellement au VIIe Sommet de la
Francophonie, qui aura lieu à Hanoï du 14
au 17 novembre 1997. Il est opportun de se
demander si le CIDIF ne se retrouvera pas alors en
terrain miné, et ce qu'il entend par
«adaptation au contexte vietnamien».
Le 17 mars dernier, l'organisme Human Rights Watch
(HRW) faisait parvenir
au premier ministre vietnamien, Vo Van Kiet, ainsi
qu'au secrétaire général du Parti
communiste, Do Muoi, une lettre dont les abonnés
à la liste de diffusion de HRW ont reçu
copie. L'organisme exprime, en termes non
voilés, son inquiétude à
l'égard d'une loi récemment entrée
en vigueur qui établit un contrôle de
l'information sur Internet à laquelle peuvent
avoir accès les utilisateurs vietnamiens.
HRW rappelle, à juste titre, que ce qui est bon
pour le gouvernement vietnamien devrait aussi
l'être pour ses citoyens et citoyennes. En
effet, le gouvernement de Hanoï a un site Web
officiel d'où il
diffuse, en toute quiétude, son point de vue.
INTERNET, EN FRANÇAIS
C'est dans le cadre de la semaine de la
Francofête
que l'Office de la langue française du
Québec a procédé au lancement de
deux ouvrages de soutien linguistique et terminologique
à l'utilisation de l'Internet en
français. D'abord un cahier, «Je
clique en français : Guide de francisation de la
micro-informatique» produit par l'OLF avec l'appui
des sociétés Apple, Microsoft, IBM et
Hewlett-Packard, qui sera diffusé, dans un
premier temps, à 10 000 exemplaires, dans
divers établissements d'enseignement, puis aux
personnes et entreprises qui en feront la demande par
écrit.
Second ouvrage, et celui-là essentiel, le
«Vocabulaire d'Internet», deuxième
édition revue et augmentée de ce
dictionnaire anglais/français de la terminologie
des inforoutes. Format pratique, reliure
spiralée, prix abordable (12,95 $), ce
guide terminologique figurera dans toute bonne
bibliothèque. Cette deuxième
édition comporte l'ajout de 200 nouvelles
notions couvrant le HTML et les langages Java et
VRML. On y voit aussi l'entrée officielle
de termes comme webmestre, avatar, et plugiciel, ce
dernier pouvant aussi être rendu par module
d'extension, module externe ou greffon. On peut
aussi consulter en ligne le Vocabulaire d'Internet, les entrées de A à E, le reste de
l'ouvrage étant en cours de traitement.
DE PLATON À CHOMSKY
Un ouvrage qui m'a marqué, il y a trop longtemps
déjà, «De McLuhan à
Pythagore», dans lequel Jacques Languirrand
étudiait, à sa manière, le rapport
des nombres à la communication. Il est
toujours bon de se retrouver dans ces vues d'ensemble,
de celles qui ratissent très large dans les
idées, persuadés que nous sommes que,
lorsqu'il y a interrogation, on ne peut que rarement
puiser la solution à une seule source, une seule
époque. C'est le sentiment qu'on a
à lire, sur l'excellent site ressource
DiversCité Langues, le texte de Jim Cummins et Dennis Sayers,
«Écoles et technologies : discours nouveaux
pour le XXIe siècle». On y constatera que
l'appréhension à l'égard de
nouvelles technologies, en éducation ou
ailleurs, n'est pas nouvelle. Par exemple, c'est
Platon qui a dit de l'écriture, elle-même
une nouvelle technologie à l'époque, que
«[...] cette invention, en dispensant les hommes
d'exercer leur mémoire, produira l'oubli dans
l'âme [...]; en tant que confiants dans
l'écriture, ils chercheront au-dehors,
grâce à des caractères
étrangers, non point au-dedans et grâce
à eux-mêmes, le moyen de se ressouvenir
[...]». Un excellent texte de
réflexion théorique sur l'utilisation
pédagogique des NTIC.
ENCORE DES LIVRES
Rappelons que la dix-huitième édition du
Salon du livre de l'Outaouais
se tient jusqu'à dimanche. Ceux et celles
qui ne pourront s'y rendre, mais qui captent les
émissions de Radio-Canada, pourront néanmoins partager à distance
le plaisir des livres. Lorsque nous vous
parlions, la semaine dernière, du Salon du livre
de Paris, nous avons négligé de vous
souligner le Spécial livres de Club Internet, une
superbe collection de textes sur les liens
étroits entre les livres et les nouvelles
technologies. Un incontournable pour les esprits
littéraires.
DOSSIER PUB : BONNES ET MOINS BONNES
NOUVELLES POUR LES AGENCES
Commençons par les bonnes nouvelles. Ils
ne peuvent pas dire exactement pourquoi, mais les
publicitaires sont persuadés que la
publicité sera un des gros véhicules
à circuler sur les inforoutes.
D'après Shelley Zalis, de la société ASI Market Research, qui participait à une rencontre
organisée par la revue spécialisée
AdWeek, pour atteindre une masse critique de 50 millions d'unités exploitables, il a fallu
à la radio 38 ans, à la
télévision 13 ans, et à la
câblodistribution 10 ans. Pour l'Internet,
on prévoit cinq ans, et c'est tout ce que les
publicitaires ont besoin de savoir pour envisager
l'avenir avec enthousiasme et optimisme.
Mais voilà qu'une enquête,
réalisée par le périodique
Advertising Age et Mediamark Research Inc. auprès de 301 directeurs de marketing
au sein d'entreprises américaines, jette une
ombre au tableau du rôle des agences dans les
campagnes publicitaires sur Internet et les
inforoutes. Seulement 29,2 % des
répondants ont dit confier la
responsabilité principale de leurs projets de
publicité interactive à une agence;
26,6 % ont dit préférer travailler
avec des concepteurs de contenus Web; 22,9 % y
affectent des ressources internes. En outre,
seulement le quart des directeurs marketing
interrogés prévoient faire jouer un
rôle plus important aux agences au cours des
prochaines campagnes, alors que près de la
moitié envisagent confier davantage de
responsabilités à leur propre
personnel. Raison invoquée : les agences
ne disposeraient pas des compétences
nécessaires à l'exécution de tels
projets, comprendraient mal les nouveaux médias,
réussiraient mal l'arrimage aux autres campagnes
médias.
DUR DUR D'ÊTRE WEBMESTRE
On les croirait heureux, satisfaits, comblés
d'évoluer dans cette nouvelle profession, si
nouvelle qu'elle ne figure même pas encore dans
les organigrammes officiels. Fer de lance des
sites Web sur Internet ou en intranet, le métier
de webmestre exige créativité,
maîtrise technique, sens aigu de
l'information. Mais on commence à
déchanter. Un forum
tenu récemment à Los Angeles a permis
d'exposer les difficultés qu'éprouvent
plus souvent qu'autrement les responsables de sites Web
d'entreprises et d'organismes. En tête de
liste, la gestion du site Web est partagée avec
la gestion des attentes de la direction et du reste du
personnel à l'égard du site. Ainsi,
les directeurs d'entreprises voudraient souvent imposer
une technologie clinquante, même si elle ne
répond pas aux besoins de la diffusion
d'information ou n'ajoute rien à
l'interactivité du site. Et puisque le
système est en principe très souple et
malléable, les webmestres sont souvent
débordés par des demandes d'ajouts ou de
mises à jour qui viennent compromettre
l'équilibre de l'architecture ou du plan sur
lequel tout site Web doit reposer. C'est que les
directeurs d'entreprises comprennent mal la technologie
et forcent souvent au dilemme : faire tout de suite ou
faire bien une fois pour toutes. Les webmestres
se sentent isolés, et ils passent souvent plus
de temps à résoudre des questions de
relations humaines que d'hyperliens.
LE VER DANS LA POMME
Le couperet est tombé pour 4 100 employés
et employées de la société Apple qui tente
désespérément de se
restructurer. En outre, on a retardé ou
carrément abandonné une foule de projets
de recherche et développement, ce qui laisse les
propriétaires de Mac sceptiques sur le potentiel
d'extension de leur matériel et logiciels.
Wired publiait récemment un historique complet
de cette société hissée au rang de
mythe par sa clientèle, ainsi qu'une analyse de
la situation actuelle. N'importe quelle société serait
plus qu'heureuse d'avoir une clientèle aussi
fidèle que celle d'Apple. Comme le disent
souvent, entre eux, les journalistes
spécialisés, Apple n'est pas une plate-forme de matériel et de logiciels, c'est une
religion. Mais la croyance doctrinale suffira-t-elle à assurer la survie de l'entreprise?
Parions que la décision ne se prendra pas au
siège social de Cupertino, ni dans les
chaumières, mais dans les bureaux des analystes
financiers de Wall Street (autre dogme) qui ne voient toujours pas,
malgré la restructuration et le retour au
bercail des fondateurs Jobs et Wozniak, le fond du
gouffre financier d'Apple.
PORTEFEUILLES ÉLECTRONIQUES
Bien que le commerce électronique soit en
progression, il ne semble pas encore se dégager
de système unique, universel, pour régler
les transactions, et on se retrouvera devant une
multitude de choix. Dans une étude
comparative d'une douzaine de méthodes
électroniques de paiement, Andreas Schöter et Rachel Willmer
signalent deux pôles principaux : les achats
importants et les micropaiements. Les premiers
nécessiteront des garanties relatives à
la sécurité, comme le protocole SET
adopté par MasterCard et VISA, auquel Netscape,
Microsoft, CyberCash, et IBM ont
adhéré. Les micropaiements (petites
sommes exigées pour avoir accès aux
outils de recherche, à de la documentation ou
à des sources d'information) devront pour leur
part reposer sur un système souple, efficace et
peu coûteux à gérer. Dans un
cas comme dans l'autre, l'anonymat de la transaction
sera une question importante; les auteurs
évoquent à cet égard la
réticence des gouvernements à voir
circuler des sommes d'argent, tout comme pour le
sonnant et trébuchant, sans savoir qui est
derrière la transaction.
AUX URNES, BRITANNIQUES
C'est le premier mai, jour de la fête
internationale des travailleurs et travailleuses, que
la Grande Bretagne risque bien d'élire... le
Parti travailliste.
En effet, si on en croit les sondages, le parti
dirigé par Tony Blair jouirait d'une confortable
avance, dans les intentions de vote, sur les
conservateurs
de John Major. Site officiel
pour les élections
britanniques, produit par la société
Online Magic qui n'a
rien ménagé pour l'occasion : sondages en
ligne, simulations, débats, nouvelles,
analyses. Les principaux partis aussi
chambarderont leurs habitudes et feront campagne avec
un arsenal technologique impressionnant.
ÉLECTIONS CANADIENNES : DILEMME
Maintenant que le parti de la «loyale
Opposition» a désigné son nouveau chef, le premier
ministre Jean Chrétien a tout le loisir de
déclencher des élections
générales. Peu importe si une
trentaine de projets de loi émanant du
gouvernement n'ont franchi que l'étape de la
première lecture,
peu importe si on a coupé court aux travaux de
la commission indépendante d'enquête sur
les agissements de certains militaires canadiens en
Somalie, peu importe si on a remis en cause le principe
de l'imputabilité dans l'affaire du sang
contaminé, on pourrait se présenter aux
urnes bientôt. Selon le quotidien torontois
The Globe and Mail une ébauche de la
deuxième version du Livre rouge, condensé
du programme du Parti libéral, aurait
été jugée trop timide et ferait
présentement l'objet d'une
révision. D'après le Globe, dilemme
pour le premier ministre : se présenter en
Chrétien/Klein et poursuivre sa lancée
visant à assainir les finances publiques, ou se
proposer en Chrétien/Clinton et livrer une
vision du prochain millénaire. Selon nous,
pas de schizophrénie à l'horizon, on aura
droit à un Chrétien/Chrétien avec
tout ce que cela comporte. Si le calendrier
politique d'Ottawa vous intéresse, je vous
suggère la version quotidienne (en anglais) de
Publinet,
l'agenda politique canadien publié par la
société de recherche Informetrica.
C'est un excellent repère, tant pour les
journalistes que le grand public.
REMOUS AU STATE DEPARTMENT
Un article de la revue trimestrielle du Center for
Strategic and International Studies (non disponible sur le site
Web de l'organisme) a suscité quelques remous
lors du point de presse quotidien du Département
d'État des États-Unis
le 13 mars dernier. Selon l'auteur, David T. Jones, ancien conseiller à l'ambassade
américaine à Ottawa, un Québec
indépendant serait une réussite sur le
plan économique, et l'État
québécois maintiendrait tous ses rapports
commerciaux de libre-échange avec les
États-Unis et les autres signataires de l'accord
de libre-échange nord-américain
(ALÉNA). Le porte-parole du
Département d'État a vite fait de
préciser, avec force et longueur, que cette
déclaration ne reflétait nullement la
position officielle du gouvernement américain,
et qu'elle constituait un geste «outrancier et
indiscipliné» de la part de
M. Jones. Outre les propos du porte-parole,
Washington ne présentera pas d'excuses
officielles à Ottawa. Des mesures
disciplinaires seront certainement prises contre
M. Jones pour avoir exprimé son
opinion. Il travaillait jusqu'à tout
récemment au... Bureau de la liberté
d'information du gouvernement américain.
COMPLÈTEMENT TIMBRÉ
Si le débat Québec/Canada prend parfois
des airs sérieux, il n'en donne pas moins des
situations pour le moins cocasses, comme nos amis de
France ont peut-être pu le constater
récemment. Le 16 janvier dernier, le
ministère français de la Poste
annonçait le complément à son
programme philatélique pour l'année
1997. À la rubrique de l'émission
de timbres commémoratifs, on marquera le 50e anniversaire de la mort du Maréchal Leclerc, le
Domaine de Sceaux, la Fête des corsaires basques
et... le 30e anniversaire de la visite du
Général De Gaulle au Québec, au
cours de laquelle il a prononcé son
désormais célèbre «Vive le
Québec libre». À
l'époque, la déclaration avait
créé un incident diplomatique, eu pour
effet d'écourter la visite officielle du
général, et refroidi pour un certain
temps les relations France/Canada.
Le député réformiste Bob Mills a
pris ombrage de la décision française de
commémorer la visite du général en
publiant un timbre (où on le voit entouré
de drapeaux français et
québécois), et il a soulevé la
question devant la Chambre des communes.
Interrogé à ce sujet, le ministre des
Affaires extérieures, Lloyd Axworthy, a nié l'existence du projet de timbre, même si ce dernier, comme nous le disions, a été officiellement annoncé en
janvier.
Troisième chapitre de cette histoire, les enjeux
montent, le premier ministre Chrétien se serait
entretenu par téléphone avec le
président Chirac pour se renseigner sur
l'affaire et le mettre en garde contre les
conséquences de l'émission du timbre
hommage. Rappelons que les deux hommes ont
déjà eu des divergences de vues. En
1995, peu avant le référendum
Québécois sur la souveraineté du
Québec, M. Chirac, alors maire de Paris,
s'était montré plus qu'ouvert à
l'idée d'un Québec
indépendant. En guise de répartie,
M. Chrétien avait alors dit que
l'indépendance du Québec était
aussi invraisemblable que la victoire de M. Chirac
aux présidentielles françaises.
TOURNOI REVANCHE KASPAROV ET BIG BLUE
Au grand plaisir des échéphiles du monde
entier, il y aura reprise de l'affrontement
Kasparov/Big Blue du 3 au
10 mai prochain. On se souviendra que,
malgré sa capacité d'analyse
(240 millions de déplacements de pièces
à la seconde), l'ordinateur Big Blue d'IBM avait
perdu lamentablement contre le champion mondial Gary
Kasparov. Décidément doué
pour la politique, Kasparov avait gagné,
à son propre dire, à cause de ses
changements de stratégie en milieu de
match. Cette année, l'enjeu du tournoi
(mise à part la renommée internationale)
sera une bourse de 700 000 $ pour le
vainqueur et de 400 000 $ pour le
perdant. Évidemment, on pourra suivre
l'évolution des parties depuis le site Web.
LES ASTRES NOUS PARLENT
La comète Hale-Bopp commence à
apparaître dans nos cieux, et on peut même
la distinguer à l'oeil nu. L'Agence
Science Presse a préparé un dossier sur cet
événement qui ne survient que tous les
3 000 ans. Puis, comme le souligne le
Planétarium de Montréal, on verra au Québec,
dans la nuit du 24 au 25 mars prochain, une
éclipse presque totale (92 %) de la lune,
phénomène qui ne se reproduira pas avant
l'an 2000.
BEAU DÉTOUR
Direction Sud, le musée virtuel consacré
à Diego Rivera, un des
principaux représentants du muralisme, mouvement
artistique mexicain, né vers 1920.
12/18
Il y a 12 mois, dans la Chronique du 22 mars 1996, nous vous avons
présenté le site du Ministère de
la sécurité du revenu, où vous
trouverez la transcription des mémoires
présentés récemment à la
Commission des Affaires sociales sur la réforme
de la sécurité du revenu.
Édifiant.
Il y a 18 mois, dans la Chronique du 20 octobre 1995, le site de la
Confédération des syndicats nationaux
(CSN) où vous trouverez un texte de Pierre
Vadeboncoeur, «Quand la CSN avait 30 ans et moi
aussi».
Bonne semaine à tous et à toutes,
jpc@cyberie.qc.ca
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