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Les Chroniques de Cybérie
Chronique du 19 mai 1998

© Les Éditions Cybérie inc.

Le 19 mai 1998.

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

La saga Microsoft
Soussy.com : Suite et fin
Cybermétrie : Moisson généreuse
Diminution de régime des moteurs
Que se passe-t-il à Djakarta?
Colombie : Un million de desplazados
Lectures rapides
Beau détour

 La saga Microsoft
La nouvelle de la semaine est sans conteste l'échec in extremis des négociations entamées entre Microsoft et le ministère américain de la Justice pour éviter ce qui sera la plus importante cause antitrust de l'histoire. Nos collègues de Libération lancent un dossier spécial pour nous aider à bien saisir le contexte et à suivre d'événement en retournement l'affrontement juridique du siècle.

En bref, le ministère américain de la Justice et les attorney generals de vingt États débattront avec les avocats de Microsoft à savoir si cette dernière détient un monopole du marché des systèmes d'exploitation et, le cas échéant, si elle a tenté de maintenir et d'étendre ce monopole dans d'autres marchés, dont celui des logiciels fureteurs, deux pratiques illégales en vertu de la Loi Sherman sur les pratiques antitrust. La question de monopole est vite réglée; au coeur du débat sera la notion de maintien et d'extension.

Mais attention, il faudra s'armer de patience. Première étape attendue d'ici la fin de la présente semaine, le choix par le juge en chef de la cour de district de Washington (où les plaintes ont été déposées) d'un magistrat pour entendre la cause. Certains observateurs prévoient la désignation du juge Thomas Penfield Jackson, le même magistrat qui avait entendu la cause de Microsoft en octobre dernier.

Et là, les choses se compliquent. Le juge choisi devra d'abord décider d'une date d'audition pour la requête en injonction préliminaire frappant la livraison du système d'exploitation Windows 98. Les procureurs de l'État voudront obtenir l'injonction le plus tôt possible pour prévenir les effets néfastes allégués; les avocats de Microsoft feront tout pour retarder l'injonction, ce qui permettrait à Microsoft de livrer Windows 98 alors que la cause est toujours entendue et en attente de jugement.

Dans un second temps, l'audition de la cause elle-même, comme certaines autres procédures antitrust, pourrait prendre des années et amener des légions de témoins experts à témoigner. Rappelons les procédures contre IBM, de 1969 à 1982, qui se sont soldées en faveur du fabricant d'ordinateurs, et celles contre le géant de la téléphonie AT&T de 1974 à 1982 qui ont mené au fractionnement du monopole qu'elle détenait et la création de compagnies de téléphone régionales, les «Baby Bell».

Deux autres possibilités avec lesquelles composer, règlement hors cour et extension de l'enquête sur Microsoft.

Un règlement hors cour serait possible, mais peu probable à court terme selon les observateurs qui estiment très éloignées au départ les positions des deux parties.

Par contre, le sénateur républicain Orin Hatch de l'Utah (où sont implantés les quartiers généraux de Novell, entreprise rivale de Microsoft), aussi président du comité sénatorial de la Justice, a évoqué la possibilité d'élargir l'enquête à d'autres agissements de Microsoft. Pour sa part, le sénateur républicain Slade Gorton de l'État de Washington (chef lieu de l'empire Microsoft) accuse le ministère de la Justice de mettre un frein à l'innovation et à la saine concurrence en s'attaquant à Microsoft.

Dans Wired, chronologie des événements depuis 1990 ayant mené aux présentes procédures contre Microsoft, et description des enjeux juridiques. Les répercussions sur la livraison de Windows 98 (déjà entre les mains des intégrateurs, et prévue aux consommateurs pour le 25 juin) dans PC Week. Haut de la page


 Soussy.com : Suite et fin
La cause opposant les actionnaires de la régie publicitaire de sites Web québécois Soussy.Com a connu un dénouement sans que le tribunal n'ait à se prononcer sur le bien-fondé des allégations des deux parties. Pluricom Internet inc., société détenue par Normand Drolet et Marc Copti, et Olivier Soussy, fondateur de l'agence, ont réglé hors cour leur différend à propos du contrôle et de la gestion de Soussy.Communication. L'entente intervenue stipule que M. Soussy cède ses intérêts dans la société qu'il a créée et que lui et sa collaboratrice, Nathalie Moride, s'engagent pour une période d'un an à ne pas solliciter les clients de l'agence et à ne pas s'investir dans des activités qui seraient de nature à entrer en concurrence avec cette dernière. Pour leur part, les «nouveaux» dirigeants de Soussy.Com s'engagent à changer la dénomination sociale de l'entreprise d'ici le 30 septembre 1998.

Rejoint au téléphone, M. Soussy s'est dit satisfait, dans les circonstances, de la tournure des événements. Il était préférable selon lui de ne pas engloutir temps, argent et énergie dans une querelle qui aurait pu s'éterniser; «Je préfère regarder devant» nous a-t-il dit. En vertu des clauses de non concurrence de l'entente, M. Soussy se retirera sous peu de la société 2B Interactive, agence de représentation publicitaire, dans laquelle il avait pris une participation en début d'année. Il entend pour l'instant se consacrer à des activités de services conseils auprès des annonceurs, mettant ainsi à profit sa longue expérience du marché publicitaire et des nouveaux médias.

Du côté de chez Pluricom Internet, Marc Copti nous a lui aussi dit être satisfait de l'entente intervenue. Soussy.Com, qui changera bientôt de dénomination sociale, est en train de rebâtir une équipe de représentation et s'apprête à reprendre pleinement les activités sensiblement perturbées par l'affaire. À cet égard, M. Copti nous a dit être partagé sur les retombées de la couverture accordée par certains médias (dont le nôtre) et trouve que l'on a fait bien grand cas de ce qu'il qualifie d'une histoire «somme toute assez banale». Quand on lui rappelle que l'«affaire» touchait directement 25 sites québécois, et non des moindres, il dit que des différends entre actionnaires sont le lot quotidien de toute entreprise et ne méritent pas une couverture en «spirale inflationniste». En revanche, si ce différend au sujet d'une régie publicitaire Web a attiré les feux des projecteurs, M. Copti y voit un aspect positif, à savoir que la publicité en ligne devient un facteur économique important. S'il est difficile pour lui de quantifier les pertes financières encourues en raison du différend, il se sent d'attaque pour continuer à assumer le leadership de son entreprise en matière de publicité sur Internet. Haut de la page


 Cybermétrie : Moisson généreuse
La dernière semaine a vu la publication de nombreux sondages et enquêtes sur la population de l'espace cyber.

Commençons par les résultats préliminaires de l'enquête menée conjointement par le Réseau interordiateurs scientifique Québécois (RISQ), le Bureau de la statistique du Québec (BSQ) et le Centre francophone de recherche en informatisation des organisations (CEFRIO). L'enquête probabiliste (sondage d'échantillon aléatoire) révèle que 38 % des ménages québécois disposent d'un ordinateur, que 22 % sont équipés d'un modem, mais que seulement 11 % sont branchés à l'Internet.

Dans l'ensemble, 19 % de la population âgée de 16 ans et plus utilisent le réseau au moins une fois par semaine; que 33 % l'ont utilisé au moins une fois au cours des six derniers mois. L'étude de la distribution selon le sexe indique que la clientèle féminine aurait poursuivi sa croissance et représenterait maintenant 42 % de l'ensemble des personnes utilisant le réseau.

Une importante proportion des utilisateurs et utilisatrices (43 %) consulte majoritairement du contenu dans une autre langue que le français (présumément l'anglais), alors que la consultation se fait principalement en français pour 33 % des répondants. Curieusement, 24 % des répondants ne pouvaient préciser la langue principale d'utilisation.

Les résultats préliminaires de l'enquête offrent aussi des données sommaires sur le magasinage des produits et services, l'influence du Web sur les achats hors ligne, la perception du branchement par accès/téléviseur et les intentions d'achat de matériel informatique. Les résultats détaillés seront disponibles à l'automne.

Deuxième lot de données, cette fois de Jean-Guy Rens du cabinet d'étude SienceTech qui dévoilait au MIIM98 les résultats préliminaires d'une enquête réalisée de concours avec la firme de sondages Sondagem. Quelques écarts relativement à l'enquête du RISQ/BSQ/CEFRIO sur le taux d'informatisation et de branchement, mais des données plus pointues sur certaines questions.

À la question «Le Gouvernement devrait-il aider les individus à se brancher sur Internet?», 70 % de l'ensemble des répondants estiment que le gouvernement doit appuyer le branchement à l'école, 37 % le branchement au foyer et 52 % dans d'autres lieux. Cependant, la ventilation des répondants branchés à domicile révèlent que ces derniers appuient à 88 % l'intervention gouvernementale pour le branchement à l'école.

Les non branchés expliquent leur manque d'intérêt pour le réseau en disant que c'est trop cher (40 %), trop compliqué (26 %), pas assez utile (31 %) et pas suffisamment intéressant (18,7 %).

À savoir qui est le mieux placé pour fournir l'accès Internet, les fournisseurs indépendants remportent la palme (51 %), suivis de loin par les compagnies de téléphone (30 %) et les câblodistributeurs (19 %).

Des résultats détaillés de l'enquête ScienceTech/Sondagem seront disponibles d'ici quelques semaines.

Si les résultats des deux enquêtes dont nous vous rapportons ici les faits saillants ont été rendus publics au Marché international des inforoutes et du multimédia (MIM), le 66e Congrès annuel de l'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences (ACFAS) qui se déroulait à Québec comportait un volet très étoffé sur la communication, dont la présentation d'une étude de Jacques Piette de l'Université de Sherbrooke sur l'effet Internet chez les jeunes de 12-13 ans.

On apprenait du quotidien Le Soleil que «L'analyse des données recueillies cet automne révèle que 70 % des jeunes ont utilisé Internet au moins une fois, et que 30 % sont des usagers réguliers. Les adolescents ont eu leur premier contact avec Internet à l'école (45 %), 17 % à la maison et 19 % chez des amis». Fait intéressant, l'étude révèle que les jeunes limitent leur navigation à des sites déjà connus, autant en français qu'en anglais, et qu'ils naviguent très peu au hasard. Ils font leur recherche surtout selon leurs intérêts personnels (58 %) et pour leurs travaux scolaires (20 %).

En Suisse, selon le rapport Baromédia 1998, baromètre annuel des médias suisses, 15 % de la population ferait une utilisation régulière d'Internet, le double du résultat de l'enquête de l'an dernier. Plus de 50 % des foyers suisses sont équipés d'un ordinateur et parmi ceux-ci près de 30 % déjà ont accès à Internet; 22 % des non branchés ont l'intention de le faire d'ici 12 mois.

Et en France, selon un sondage TMO, Micro-Hebdo et L'ordinateur individuel, plus de 22 % des 22 millions de foyers français sont équipés d'un ordinateur rapportait la semaine dernière l'AFP. Les ventes de matériel micro-informatique auraient augmenté de 30 % au cours du premier trimestre. L'AFP soulignait que «Les autres grands pays européens enregistrent des progressions de 22 % pour l'Allemagne, de 27 % pour la Grande Bretagne et de 29 % pour l'Italie, selon l'institut Dataquest». Haut de la page


 Diminution de régime des moteurs
Lu dans les actualités du netmag MetaNews, les moteurs de recherche WebCrawler, InfoSeek, Lycos et AltaVista auraient connu une baisse d'achalandage de mars à avril, Excite et Yahoo! seraient demeurés stables, et HotBot aurait connu une hausse record de 12,5 % de son traffic.

Deux autres études sur les moteurs de recherche dont fait état ce lundi le quotidien américain Detroit News. Selon une étude de l'expert-conseil Susan Feldman , les services en ligne spécialisés (comme Dialog, Dow Jones Interactive et Lexis-Nexis) offrent des résultats de recherche supérieurs sur le plan qualitatif que les moteurs de recherche du Web. Non que ces derniers ne comportent pas d'avantages, mais les résultats sont «variables et imprévisibles» selon Feldman qui précise que des personnes ayant participé à son projet d'étude, 45 % préféraient AltaVista, et 20 % HotBot.

Seconde étude, celle-là de Steve Lawrence and C. Lee Giles du NEC Research Institute, porte sur six des moteurs de recherche les plus populaires, soit AltaVista, Excite, HotBot, Infoseek, Lycos et Northern Light. Les chercheurs estimaient en décembre dernier à 375 millions le nombre de pages Web accessibles et indexables par les moteurs de recherche (excluant les intranets, sites privés ou à accès restreint). Le rendement des différents moteurs affiche des écarts plus que sensibles. HotBot arriverait en tête de liste, parvenant à indexer 34 % de l'ensemble du Web. Arrivent ensuite AltaVista (28 %), Northern Light (20 %), Excite (14 %), Infoseek (10 %) et Lycos (3 %). Haut de la page


 Que se passe-t-il à Djakarta?
«Situation fluide en Indonésie» dirait un diplomate, expression servant à décrire les crises qui évoluent d'heure en heure. L'Indonésie est en proie à l'agitation civile qui pourrait forcer le départ du président/général Suharto et de ses alliés au pouvoir depuis 30 ans. En plus des sources habituelles de nouvelles et actualités disponibles sur le réseau, mentionnons l'agence indonésienne de presse Antara qui diffuse quotidiennement des communiqués que l'on estimera prudents. À lire le dossier Indonésie du rapport 1997 de Reporters sans frontières, on comprendra la retenue de certains journalistes locaux. Information malgré tout plus étoffée sur Tempo Interaktif, journal qui publie en anglais et en malais. Un guide très complet des ressources Web sur l'Indonésie, la plupart en anglais, nous est proposé par Uli Kozok de l'Université de Auckland (Nouvelle-Zélande).

Du côté du ministère indonésien des Affaires étrangères, rien à signaler dans les déclarations officielles ou les mises à jour du site, certaines datent de 1996. Les autorités estiment certainement qu'elles ont d'autres chats (et étudiants) à fouetter.

De toute évidence, la patience est de mise lorsqu'on essaie de communiquer avec une adresse du domaine .ID (Indonésie) en raison des possibles pannes de courant et perturbations des infrastructures de télécommunications qui surviennent lors de telles crises.

Pour mieux comprendre les origines de la crise, lecture obligatoire des articles du Monde diplomatique qui nous rappelle aussi le «combat oublié du Timor-Oriental» où depuis 1975 un tiers de la population du territoire aurait perdu la vie directement ou indirectement du fait de l'occupation militaire indonésienne. En 1996, l'évêque catholique du Timor-Oriental, Monseigneur Carlos Filipe Ximenes Belo, et un défenseur des droits de la personne, Jose Ramos-Horta, se voyaient décerner le prix Nobel pour la Paix pour leur défense du peuple timorien.

Forte de 450 000 hommes (dont 175 000 «policiers»), la mission officielle des forces armées indonésiennes (dont l'acronyme malais est ABRI) est de maintenir «l'unité et la stabilité intérieures». La Federation of American Scientists (FAS) rapporte données à l'appui qu'entre 1980 et 1996, uniquement de fournisseurs américains officiels publics ou privés, l'Indonésie aurait reçu pour près de 900 millions de dollars en armes. De quoi expliquer la suite des événements. Haut de la page


 Colombie : Un million de desplazados
On connaît tous les situations qui entraînent des mouvements involontaires de populations civiles en proie aux violences politiques et militaires. Rwanda, Palestine, Bosnie, Croatie, les exemples sont par trop nombreux. Mais voici que le U.S. Committee for Refugees (USCR) attire notre attention sur une crise largement passée sous silence par la presse traditionnelle, celle des réfugiés internes en Colombie, les desplazados.

Pour la plupart issus de familles paysannes, ce serait plus d'un million d'hommes, femmes et enfants qui, pour échapper à la violence, ont été forcés de quitter leurs lieux de résidence par crainte de persécution, pour échapper aux groupes terroristes de gauche, aux forces armées chargées de les réprimer, aux para militaires de droite étroitement liées à ces dernières, ou aux barons de la drogue qui veulent s'emparer de leurs terres.

Le gouvernement colombien, affaibli politiquement par la corruption et l'affairisme, nie l'ampleur de la situation. Les États-Unis, pour leur part, concentrent leurs efforts sur la lutte aux narcotrafiquants et dans le cadre de cette campagne n'hésitent pas à utiliser à grande échelle des agents chimiques défoliants qui rendent incultivables pendant des années les terres où ils sont utilisés, en plus d'affecter la santé des humains et des animaux.

C'est pour dénoncer cette situation, et d'autres de par le monde, que l'USCR a investi le Web. Selon la directrice des communications, Melissa Wyers, le recours à Internet servira autant à sensibiliser le grand public qu'à établir un carrefour de communication et d'échange entre spécialistes. Un espace Web très complet, avec témoignages en RealAudio de personnes déplacées involontairement, et un moteur de recherche (adaptation locale de Excite) pour l'ensemble du site.

Ressource complémentaire en français sous forme d'abrégés et de quelques articles complets sur DIAL, Diffusion de l'information sur l'Amérique Latine. Haut de la page


 Lectures rapides
«J'avais autrefois une vision, mais il appert que ce n'est plus suffisant. Il faut maintenant avoir un modèle économique, un plan d'entreprise». Cette citation est de Howard Rheingold, pionnier des communautés virtuelles, visionnaire de la première heure du réseau et de ses retombées sur notre société. Tirée de l'excellent ouvrage de David Hudson «Rewired: A brief (and opiniated) net history», elle n'est qu'une des composantes de ce livre mosaïque qui vient rejoindre le courant de réflexion sérieuse sur Internet, les nouvelles technologies, leurs dimensions sociales, économiques et psychologiques. Mosaïque de textes de Hudson, transcriptions d'entrevues et de conversations (en plus de Rheingold, Louis Rossetto, Paulina Borsook et autres), analyse de la nouvelle terminologie qui vient encadrer de vieux débats, mise en cause de la notion de méritocratie au sein de l'élite techno, et de bien des choses encore. Un des livres importants publiés au cours des derniers mois.

«Les frontières de nos rêves ne sont plus les mêmes.» Cette année marque le 50e anniversaire de Refus Global, texte charnière dans l'histoire de la culture au Québec, manifeste appelant à la liberté et rejetant l'oppression idéologique, signé par le peintre Paul-Émile Borduas et quatorze autres signataires. Le texte intégral de ce manifeste nous est offert par Claude Prince.

«19 mars 97, 19 h 15. Métro, Porte de Montreuil.
"C'est la fatigue de la journée de boulot?" L'homme s'est adressé à la jeune femme sur un ton amical, les sourcils levés et un sourire en coin. L'épaule calée contre un distributeur, la jeune fille se redresse et dit: "c'est la fatigue".» Extrait du Journal Intime Collectif, revue ouverte à tous qui décrit Paris et ses habitants, oeuvre collective où la règle principale consiste à ne pas utiliser le pronom «je» tout en restant au plus près d'une émotion ressentie par l'observateur. L'idée de premières lignes d'un roman revient souvent à la lecture de ces tranches de vies, mais aussi celle de haikus urbains, d'instantanés Polaroid textuels, de courts récits sur la vie et la ville. Un projet d'imprimé, une extension en Super8 vidéo et en photos, un jardin dans la cité. Haut de la page


 Beau détour
On les a tous vues, ces affiches, mais elles sont toujours un plaisir à revoir. Du San Diego Museum of Art, l'exposition des oeuvres de Toulouse-Lautrec, mais aussi une section fort bien réalisée sur l'époque et ses personnages, d'Aristide Bruant à La Goulue, ainsi que sur les techniques de l'art de l'affiche.

Sur ce, bonne semaine à tous et à toutes, et comme nous disait l'autre, «nous vous souhaitons le nécessaire pour trouver l'essentiel».

Écrire à Jean-Pierre Cloutier

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