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Les Chroniques de Cybérie
Chronique du 8 septembre 1998

© Les Éditions Cybérie inc.

Le 15 septembre 1998.

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

L'affaire
Un Peppergate à l'horizon?
CEDROM-SNi : pas de précisions
Les Prix Momentum, le Prix Branchez-Vous!
La famille Branchez-Vous! s'élargit
Éducation/jeunesse : bonne récolte
Beau détour

 L'affaire
La diffusion du rapport du procureur spécial Kenneth Starr vendredi dernier, sur certains agissements du président américain Bill Clinton, a marqué la semaine écoulée sur le réseau. 

«L'Internet promu journal officiel» titrait Libération sous la plume de Luc Lamprière.  Document qui devenait public dès son dépôt devant le Congrès, les élus avaient adopté la veille, par un vote de 363 contre 63 (tous les opposants étaient membres du parti présidentiel), une motion visant à permettre sa diffusion sur Internet depuis trois sites de l'administration fédérale.

Bien que les autorités aient pris des mesures pour s'assurer de pouvoir répondre à la demande prévue pour le document, certains sites dont celui de la bibliothèque du Congrès ont croulé selon l'Internet Traffic Report.  D'après Mark Hardie de Forrester Research, les sites gouvernementaux américains ne pouvaient répondre qu'à 500 000 requêtes de pages par jour.

En chiffres.  Un rapport de 445 pages, sept fichiers en code HTML, en tout, 843 ko en téléchargement.  Dès sa mise en ligne sur les sites gouvernementaux, de très nombreux organismes de presse ont établi des sites miroirs, dont CNN qui enregistrait au plus fort de la demande 340 000 requêtes de pages à la minute.  Cette performance éclipsait celle atteinte le 31 août dernier sur le site de CNN, soit 320 000 requêtes à la minute, alors que l'indice boursier Dow Jones chutait de 500 points. 

Malgré tout, sauf pour un creux explicable peu après 14 heures, heure de Washington, alors que le document était mis en ligne, la redondance du système a bien absorbé la demande en dépit de ralentissements compréhensibles.  Et ce, malgré le déraillement d'un train, vendredi matin, dans la région d'Atlanta qui avait affaibli la structure des dorsales américaines en provoquant la rupture de 600 à 800 câbles de fibre optique de type DS-3, chacun représentant l'équivalent en bande passante de 28 lignes T-1.

En soirée vendredi, le service America Online enregistrait 750 000 connexions simultanées et estimait que 62 000 copies complètes du rapport avaient été téléchargées dans la première heure de sa mise en ligne sur son site.  AOL n'a pas lésiné sur l'opération, offrant même un moteur de recherche par mots clés du contenu du rapport et de la réponse de la Maison Blanche.

AOL affichait aussi une mise en garde sur son site et affirmait que bien que le rapport contenait des propos et des descriptions de situations qui pouvaient offenser certaines personnes, et n'était vraiment pas destiné à sa jeune clientèle, il s'inscrivait néanmoins dans le cadre des lignes directrices «communautaires» d'AOL.

La Maison Blanche avait publié, avant même que ne soit dévoilé le contenu du Rapport du procureur indépendant Kenneth Starr, une réplique aux accusations.  Samedi, les avocats du président y allaient d'un second texte visant à infirmer les conclusions auxquelles en arrivait Starr.  La firme Relevant Knowledge estimait toutefois que 5,9 millions de personnes avaient lu le rapport Starr, et dix fois moins (soit 600 000) les arguments à la défense du président.

Quelques observations sur toute cette affaire.

Il s'agit certainement du plus important exemple de «désintermédiation», d'élimination des intermédiaires entre le public et l'information à sa source.  C'est une tendance forte, notée depuis l'arrivée d'Internet et des médias interactifs et qui, n'en déplaise à certains, forcera les médias à offrir davantage d'analyse car l'information à l'état brut sera déjà livrée au public.

Mais une des ironies de la présente affaire n'est-elle pas que le Congrès américain se soit engagé depuis les dernières années dans une guerre d'usure législative contre les tenants de la libre expression sur Internet, et ce au nom de la protection des enfants.  Et que si le Communications Decency Act n'avait pas été débouté en Cour suprême, la publication du rapport de Kenneth Starr aurait été illégale? L'affaire relève de la plus pure hypocrisie selon le commentateur Brock Meeks.  Les raisons qui ont motivé la diffusion du rapport sur Internet sont politiques, et n'ont rien à voir avec une prétendue volonté d'élargir l'accès aux documents officiels.

Si certains médias en ligne ont prétendu vouloir rendre disponible le texte complet du rapport à titre de service au public, et ainsi réduire la pression sur le nombre limité de serveurs gouvernementaux, d'autres ne se sont pas formalisés de modifier le gabarit original des pages pour y insérer des bandeaux publicitaires.  Ainsi, sur certains sites, on a eu droit à de la publicité des Pages jaunes, des cartes de crédit Visa, du cyberlibraire Barnes & Noble, de la sortie en salle en décembre de la reprise du film de Alfred Hitchcock «Psycho» (Check in.  Relax.  Take a shower.).  La publicité la plus détonante était celle d'une entreprise de production de contenus interactifs dont le bandeau affichait simplement, en lettres blanches sur fond noir, «We don't have interns» (nous n'employons pas de stagiaires), allusion au poste qu'occupait Monica Lewinsky à la Maison Blanche.  Si telle est l'orientation de la désintermédiation dans l'accès à des documents officiels, à quoi peut-on s'attendre? La Charte universelle des droits des enfants commanditée par Nike ou Adidas? La politique gouvernementale en matière d'inforoutes, gracieuseté de Microsoft?

Sur le plan juridique, rappelons que Kenneth Starr avait pour mandat de faire la lumière sur une affaire de conflits d'intérêts dans des transactions immobilières remontant à 1978, l'affaire Whitewater dans laquelle des soupçons pesaient sur le couple présidentiel.  En janvier 1994, un premier procureur spécial, Robert Fiske, est chargé de mener une enquête approfondie.  En août de la même année, on estime que Fiske lui-même est en situation de conflit d'intérêt et on le remplace par Kenneth Starr.  En juin 1997, l'enquête piétine et l'équipe de Starr se penche sur la possibilité de relations extra maritales qu'auraient eu Clinton alors qu'il était gouverneur de l'Arkansas, l'enquête devient l'«affaire Paula Jones».  Ce n'est qu'en janvier 1998 que Starr obtient la permission d'étendre son enquête à la possibilité que Clinton ait incité une jeune stagiaire à se parjurer concernant sa propre liaison avec le président, avec le résultat qu'on connaît.  Mais comme le souligne le quotidien Libération sous la plume de Patrick Sabatier, le rapport Starr ne contient rien sur aucune de ces affaires.

Et les coûts.  Pour enquêter à l'origine sur un emprunt pour transaction immobilière de 203 000 $ du couple Clinton et de ses associés de l'époque, Kenneth Starr aura dépensé 45 millions de dollars de l'argent des contribuables américains.  Le salaire d'un procureur indépendant est fixé à 87 385 $ US par année.  Mais un procureur indépendant n'est pas un fonctionnaire de l'État, il peut poursuivre ses activités professionnelles parallèlement à son mandat; en 1995, Kenneth Starr a touché 1 003 005 $ US de la firme Kirkland & Ellis dans laquelle il est associé principal. 

Et les coûts aux particuliers sont astronomiques.  Dans un récent bilan de Robert Dreyfus dans The Nation, l'auteur estime (après 200 entrevues avec des témoins et acteurs de l'affaire) à 23 millions de dollars les frais juridiques des personnes impliquées dans l'affaire.  Seulement pour le personnel de la Maison Blanche, les frais d'avocat s'élèvent à 8 millions de dollars, sans compter 3,5 millions de dollars pour le couple présidentiel uniquement pour l'affaire Whitewater (excluant les filières Paula Jones et Monica Lewinsky).

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 Un Peppergate à l'horizon?
En novembre l'an dernier, le Canada était l'hôte de la réunion annuelle du forum de Coopération économique Asie-Pacifique, l'APEC, un organisme qui regroupe les chefs d'État et acteurs économiques de dix-huit pays du bassin Pacifique.  Au nombre des invités, l'homme qui était alors président de l'Indonésie, le général Suharto.

De nombreux groupes entendaient bien signifier au général-président leur désaccord sur sa présence en sol canadien.  Pour sa part, le gouvernement canadien tenait à tout prix à ne pas embarrasser le chef d'un pays avec lequel les relations économiques étaient alors au beau fixe.

Ce qui devait arriver arriva.  Malgré la nature pacifique des manifestations anti-Suharto, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) est intervenue avec force pour disperser les manifestants, utilisant des chiens et du poivre de cayenne.  Bilan : une centaine d'arrestations (dont une seule a conduit à une mise en accusation), et une série de plaintes portées par des manifestants contre la GRC, les autorités fédérales et le Premier ministre Jean Chrétien.

Mais voilà que l'affaire se complique.  Ce lundi, 14 septembre, devaient commencer à Vancouver les audiences de la Commission des plaintes de la GRC entourant l'affaire.  Devaient commencer car les audiences ont été reportées de trois semaines à la demande des procureurs des manifestants.

Ces derniers affirment avoir appris de documents obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information (LAI) que la GRC aurait agi directement sous les ordres du Bureau du Premier ministre pour disperser par tous les moyens possibles les manifestants.  Pour sa part, la chaîne d'information continue Newsworld révèle que si la GRC a fait preuve de tant de zèle pour mettre un terme aux manifestations, c'est que le Bureau du PM avait promis à Suharto qu'il ne serait en aucun moment en présence de manifestants.

Le quotidien torontois The Globe & Mail rapporte, lui aussi selon des documents obtenus en vertu de la LAI, une correspondance soutenue entre les autorités canadiennes et indonésiennes, au cours des mois précédant la conférence, sur les mesures à prendre pour éviter les manifestations, mêmes pacifiques.  L'ambassadeur indonésien se serait même informé auprès de la GRC des conséquences possibles si des gardes du corps du président Suharto (qui contrairement aux usages avaient reçu permission de porter des armes en sol canadien) faisaient feu sur les manifestants ou malmenaient les journalistes présents.

Le Premier ministre Chrétien nie être intervenu directement auprès de la GRC, ce qui est contredit par les notes manuscrites d'officiers de la GRC présents lors des événements.  La preuve d'une intervention directe des politiques sur le travail de la police pourrait avoir de sérieuses conséquences pour le gouvernement, alors que l'opinion éditoriale commence à se saisir de l'affaire.  Il est aussi question que le Premier ministre canadien soit assigné à comparaître devant la Commission et doive témoigner sous serment.

Entre temps, la Fédération des travailleurs de Colombie-Britannique (B.C.  Federation of Labour) a annoncé qu'elle lançait une campagne de financement pour venir en aide aux plaignants et versait elle-même la somme de 10 000 $ à leur fonds d'aide juridique.

La reprise des audiences de la Commission des plaintes de la GRC est prévue pour le 5 octobre.

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 CEDROM-SNi : pas de précisions
Concernant la question des droits de reproduction électronique de journaux et périodiques que détient la société CEDROM-SNi et dont nous vous parlions la semaine dernière, peu de nouvelles précisions.

Nous avons tenté sans succès d'obtenir de CEDROM-SNi certains éclaircissements sur l'affaire, notamment sur la possibilité d'un règlement à l'amiable qui permettrait aux sites non commerciaux de diffuser, avec mention de la source et hyperliens, des contenus dont CEDROM-SNi fait la commercialisation.  Malheureusement, l'emploi du temps chargé des responsables semble devoir nous imposer l'attente.

Nous aurions aussi voulu savoir si l'interdiction de reproduction d'articles du journal La Presse était un cas d'exception pour les deux sites visés par l'avis de CEDROM-SNi, ou encore si dans le cas des chroniqueurs pigistes, ces derniers évoluaient dans une zone grise. 

Citons le cas du collègue Bruno Guglielminetti qui reprend sur son site personnel ses articles publiés dans ce journal du 16 septembre 1996 au 18 août 1997 (les articles subséquents étant repris sur le site de l'émission Clair et Net, section Cyberpresse, qui ferait l'objet d'une entente spéciale entre La Presse et la société Radio-Canada).  À titre de pigiste, M.  Guglielminetti est toujours détenteur des droits sur ses textes, et peut en disposer à sa guise.  Néanmoins, ils sont publiés dans le journal La Presse, et c'est CEDROM-SNi qui détient les droits de reproduction.  Si un chroniqueur pigiste conserve ses droits d'auteurs, reçoit-il une compensation lorsque ses textes sont «revendus» par l'entreprise qui détient les droits de reproduction électronique?

Tout ceci ne fait qu'illustrer l'importance de dissiper les incertitudes et incongruités entourant la question des droits d'auteurs et des droits de reproduction, et ce en tenant compte des intérêts des auteurs, des diffuseurs et du public.

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 Les Prix Momentum, le Prix Branchez-Vous!
Si le cinéma a ses Oscars et ses Césars, l'Internet commercial et publicitaire aura ses Momentums.  C'est une initiative des netmags ChannelSeven.com, Internet.com, Iconocast, The Industry Standard, eMarketer, et @NY appuyés de nombreux commanditaires issus de l'économie réseau.

Douze catégories sont ouvertes aux mises en nomination et un jury déterminera les lauréats en se basant sur le leadership des candidats, leur sens de l'innovation, et l'excellence de leurs produits et services.  Les prix seront remis le 27 octobre à l'occasion d'une soirée gala qui se tiendra à New York.

Puis, à partir d'aujourd'hui, 15 septembre, les agences de publicité, les annonceurs et les producteurs multimédia de tous les pays francophones peuvent s'inscrire gratuitement au Prix BRANCHEZ-VOUS!, le premier concours de la meilleure publicité en français sur Internet.  Le lauréat du Prix BRANCHEZ-VOUS! sera annoncé lors du Gala du XIIe Mondial de la publicité francophone, qui se tiendra à Montréal du 25 au 28 octobre prochain.  Seules conditions d'admissibilité : il doit s'agir d'un bouton ou bandeau de publicité faisant la promotion d'un site, d'un produit ou d'un service; le texte du bouton ou du bandeau, s'il y en a, doit être en français; la pièce doit avoir été diffusée sur Internet entre le 15 septembre 1997 et le 13 septembre 1998.

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 La famille Branchez-Vous! s'élargit
Aussi chez Branchez-Vous!, dernier né des sites impératifs de Branchez-Vous! (Jouez!, Magasinez!, Voyagez!), Trouvez!, un site qui se veut la solution à vos recherches sur Internet.  L'interface d'interrogation de ce méta-moteur, développé par l'entreprise québécoise i3d Communications, permet de rechercher simultanément dans 16 des principaux répertoires et moteurs de recherche, dont huit en français.  On peut de plus, sur la page «Options de recherche», rechercher sélectivement sur un ou plusieurs des répertoires et moteurs, ou encore uniquement sur les sites du réseau Branchez-Vous!.  Bien sûr, comme pour tous les autres outils de recherche, une consultation du mode d'emploi (Conseils de recherche) s'impose.

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 Éducation/jeunesse : bonne récolte
La rentrée semble avoir catalysé le monde pédagogique sur le Web et de nouveaux contenus axés sur le monde de l'éducation et des jeunes ont fait leur apparition.

Commençons par le lancement du Réseau éducation Québec (RÉQ), un nouveau service issu de la collaboration de l'Infobourg, de La Vitrine APO (Applications Pédagogiques de l'Ordinateur), de Cyberscol, de Plan des écoles et d'Édu@média.

Clément Laberge, chargé de projets à l'Infobourg, qualifie l'initiative de «véritable petite agence de presse» qui permet de se tenir informé de tout ce qui bouge dans le cyberespace pédagogique au Québec et ailleurs.  Le RÉQ prend la forme d'un bandeau placé sur les sites Web de chacun des cinq organismes.  En cliquant sur le bandeau, une fenêtre de consultation s'ouvre et donne accès à un sommaire des principales nouvelles, chacune comportant un hyperlien pointant vers l'espace approprié vers sur les sites des partenaires du RÉQ.  Les particuliers ou organismes qui souhaitent placer le «bandeau/fil de presse» du RÉQ sur leur propre site Web sont évidemment invités à le faire.  Notons que le RÉQ a vu le jour sans aucune aide gouvernementale, grâce à la volonté de coopération et à l'ingéniosité des organismes fondateurs.  Une initiative à appuyer.

Une émission et un site qui s'adressent aux jeunes, GénérationW, l'émission étant diffusée sur le Canal Famille.  Un site qui sera intéressant à consulter, à condition cependant de disposer de puissants ajouts à votre fureteur.  En effet, sa réalisation a été rendu possible entre autres grâce au Fonds de la radiodiffusion et des nouveaux médias Bell, qui soutient la création de contenus Web à forte teneur multimédia.

Cortexte, le site qui vise à promouvoir le français de qualité dans Internet, lance pour la rentrée des jeux interactifs sur le sujet.  Ceux-ci s'adressent surtout aux écoliers, étudiants et enseignants désireux d'enrichir leur français d'Internet.  Liste de fautes ou de formes à éviter, mots croisés et bombes linguistiques à désamorcer. 

Du côté de Rescol, les efforts du réseau scolaire canadien ont été récompensés lors de la remise des Prix internationaux d'innovation décernés par la Commonwealth Association for Public Administration and Management (CAPAM) à Kuala Lumpur (Malaisie) alors qu'il se méritait la plaque de bronze.  Les prix ont pour objet de mettre en lumière les initiatives du secteur public les plus novatrices et les plus utiles qui soient dans les administrations publiques des 53 pays membres du Commonwealth britannique.  Dans le cadre de ce premier concours tenu sous le thème «Servir le public», le jury a eu à évaluer 121 candidatures provenant de 24 pays. 

Enfin, TPC Communications, éditrice du mensuel techno pop culture TPC.MAG vient de lancer en version beta un nouveau site, TPC.EDU, qui s'adresse aux étudiants universitaires du Québec.  Les responsables du site entendent présenter un compte rendu de l'actualité des campus, et compléter ce qui semble un portail en devenir sur les ressources étudiantes d'ici et d'ailleurs.  La version finale devrait être lancée en octobre.

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 Beau détour
Cette semaine, détour vers les reportages des photographes associés de l'Oeil public, des derniers bistros parisiens aux spécificités Tziganes.

Et sur ce, je vous souhaite une bonne semaine à tous et à toutes.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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