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Les Chroniques de Cybérie
Chronique du 3 novembre 1998

© Les Éditions Cybérie inc.

Le 3 novembre 1998.

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

Dossier pub : deux enquêtes, deux constats
Commerce électronique : guide à l'intention des détaillants
Recours collectif contre Zap
Excite parraine Amnesty International
Pinochet et les autres
Lectures rapides
En bref...
Des anniversaires, et un retrait
Les journalistes en congrès

 Dossier pub : deux enquêtes, deux constats
C'est le XIIe Mondial de la publicité francophone, tenu à Montréal la semaine dernière, qui a servi de tribune au dévoilement des résultats de deux enquêtes sur la publicité en ligne.

La première, menée par le Publicité Club de Montréal et dont la réalisation a été confiée à la firme Impact Recherche, sonde le transfert d'utilisation des médias traditionnels chez les Internautes et leur opinion face à la présence de publicité sur Internet. 

La seconde, sous la responsabilité du Forum des inforoutes et du multimédia et réalisée par la firme SOM recherches et sondages, a permis d'interroger une centaine d'agences de publicité et 150 annonceurs sur leur perception d'Internet comme nouveau média de placement publicitaire.

À défaut d'apporter un éclairage nouveau sur la question, les données de ces résultats d'enquêtes sur une foule de sujets et de perceptions (annonceurs, agences, consommateurs, éditeurs, formats) viennent confirmer ce que l'on savait déjà.  Masse critique du marché atteinte, perception relativement positive du public, ambivalence sur l'efficacité, et aussi sérieuse méconnaissance du médium chez les annonceurs et les agences.

À ce dernier chapitre, citons l'étude SOM/FIM où on peut lire que «58  % des publicitaires et la moitié des annonceurs (51  %) sont d'avis qu'il est difficile de trouver des sites efficaces parce que les Québécois consultent surtout les sites américains.  Pourtant, selon une autre étude de SOM menée au printemps auprès d'internautes québécois, on a constaté que plus de la moitié des 30 sites les plus souvent consultés par les Québécois, sont des sites québécois ou canadiens».  Ceci s'explique ailleurs dans le rapport, alors qu'on affirme que «les décideurs dans les agences ainsi que chez les grands annonceurs sont très nombreux à naviguer sur Internet mais ils naviguent peu», d'où la méconnaissance du médium et de la vie qui l'anime.

Quant aux campagnes engagées, selon l'enquête SOM, on prévoit que les dépenses atteindront 5 millions de dollars en 1998.  On se permettra d'entretenir des doutes sur ce chiffre, à moins d'inclure dans l'économie complexe du médium la valeur des échanges de bandeaux entre sites non concurrents, et la valeur des commandites de sites.  On pourra difficilement aussi parler, avec 5 millions de dollars, de véritable industrie de l'édition Web.  Certes, on pourra affirmer avoir triplé en 1998 les sommes engagées par rapport à 1997, ce qui ne changera pourtant rien du brut au net pour les éditeurs de contenus.

Bref, s'il existe une industrie de l'édition Web au Québec, mis à part les campagnes et commandites d'un gros annonceur présent depuis le tout début, c'est-à-dire Bell, l'industrie n'est nullement redevable à la pub telle que pratiquée jusqu'à maintenant.

Pour l'industrie du contenu, faut-il carrément oublier un modèle économique qui repose sur la publicité? C'est la conclusion à laquelle en arrive Jakob Nielsen dans l'édition du 1er novembre de Alert Box.  Chiffres à l'appui, Nielsen démontre que seulement les sites à très fort achalandage devraient compter sur la pub pour générer des revenus suffisants leur permettant de fonctionner.

Pour illustrer son propos, Nielsen analyse les résultats financiers du mégasite Yahoo! pour le trimestre se terminant le 1er septembre.  Des recettes de 53,6 millions de dollars, dont on soustrait 5,2 millions en intérêt sur des transactions mobilières.  Reste donc 48,4 millions.  En se basant sur l'achalandage rapporté par Yahoo!, le site aurait «servi» pendant le trimestre le chiffre astronomique de 12,4 milliards de pages.  En divisant l'un par l'autre, on arrive à 0,4 sous par page vue. 

La situation se corse d'autant que l'an dernier, le «taux de clic» sur les bandeaux publicitaires était de 1  % selon Nielsen, qu'il a chuté d'environ la moitié cette année, et qu'il continuera de diminuer de manière sensible.  L'achalandage de Yahoo! augmentera plus vite que ne diminuera le taux de clic; sa rentabilité, bien que fragile, n'est donc pas compromise.

Mais Nielsen s'inquiète pour les sites dont l'achalandage n'atteint pas les sommets que l'on attribue à Yahoo! et affirme qu'ils ont grand besoin d'une infrastructure de micropaiements pour leurs contenus, et de sources de revenus autres que la pub.

On peut évoquer le modèle des agrégateurs de contenus, des portails, des «grandes surfaces» du Web comme solution fédératrice pour les petits producteurs.  Mais alors, on menace la biodiversité du Web avec les conséquences homogénéisatrices que cela comporte.

Sans parler d'un mouvement anti-pub, un deuxième constat vient remettre en cause le rôle de la publicité dans les nouveaux médias.  C'est Gerry McGovern, directeur de la société NUA bien connue pour sa veille systématique des sondages relatifs à Internet, qui écrit que s'il y a problème de perception de la pub en ligne et de son efficacité, c'est la faute des publicistes et des annonceurs.

Dans son bulletin hebdomadaire New Thinking (2 novembre), McGovern déplore que toutes les solutions proposées par les publicistes passent par une plus grande monopolisation de la bande passante et le recours au tape-à-l'oeil technique, sans se pencher sur la psychologie de consommation de ceux et celles qui utilisent le réseau, clientèle très différente de celle de la télévision.  Pour McGovern, les techniques de bandeau agressives ne font que masquer l'inabilité à comprendre les règles nouvelles d'un médium nouveau.

Il réduit le rôle du bandeau publicitaire à celui d'un panneau de signalisation sur l'inforoute, panneau qui invite le passant à s'arrêter chez l'annonceur.  Le vrai travail de marketing, dit-il, commence sur le site de l'annonceur vers lequel pointe l'hyperlien du bandeau.  McGovern renverse donc le paradigme de l'économie de l'attention, concept mis de l'avant par Michael Goldhaber, affirmant qu'il ne s'agit pas d'attirer l'attention par le bandeau, mais bien d'en accorder au visiteur avec un site qui réponde à ses attentes.

On voit donc que publicité ou pas, rien n'est encore joué pour le médium Web.

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 Commerce électronique : guide à l'intention des détaillants
Industrie Canada, ministère fédéral responsable du déploiement inforoutier, propose «Le Guide de la vente au détail sur Internet», véritable mine de ressources pour la mise en place d'une infrastructure de vente en ligne.  Quatre sections : un rapport à venir sur la vente au détail sur Internet au Canada; une vitrine de détaillants sur Internet; un outil analytique de la vente au détail sur Internet, aussi à venir; un centre de ressources pour les détaillants.

La sous-section «Élaboration et exploitation de votre site Internet : Un plan d'action» a retenu notre attention car, dans un langage simple et dénué de jargon technique, elle s'adresse aux néophytes de la question du commerce électronique.  Le plan comporte aussi des listes de contrôle des étapes à suivre pour la mise en oeuvre d'un site de commerce au détail.  En fait, ce plan d'action peut aussi servir, dans ses grandes lignes, à nombre d'organismes non marchands qui songent à se doter d'une présence Web.

Seule lacune, à notre avis, dans cet ensemble de ressources, on semble avoir grandement négligé l'aspect publicité et promotion d'un site une fois en ligne. 

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 Recours collectif contre Zap
Plus récent volet de la saga de Zap , cette société qui entendait acheter une trentaine de sites Web et constituer un portail Web d'envergure, un recours collectif intenté par les actionnaires.  Ces derniers prétendent que la société et ses dirigeants ont émis des déclarations trompeuses relatives à la stratégie Internet de Zap.

On se souviendra que Zapata Corporation, en mai dernier, faisait l'acquisition de deux sites Web à contenu.  En juillet, Zapata devenait Zap et annonçait son intention de faire l'acquisition d'une vingtaine de sites.  Une dizaine d'autres allaient s'ajouter à la liste d'achat de Zap.  Il y a quelques semaines, Zap faisait volte-face et reléguait aux oubliettes ses visées Web.

Initialement, les annonces successives de Zap ont eu pour effet de «doper» la valeur en bourse des actions de Zap qui a atteint près de 25 dollars l'action.  Les plaignants accusent les dirigeants de ce qui équivaut à un délit d'initié entre le 6 juillet et le 15 octobre, soit d'avoir profité de la surenchère boursière et liquidé pour plus de 5 millions de dollars en actions «à marée haute», tout en sachant que le titre Zap fléchirait dès lors qu'il n'était plus question de construire un portail Web.

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 Excite parraine Amnesty International
Et ne lésine pas sur les moyens.  Le populaire moteur de recherche devenu portail Excite a mis le paquet : deux pages en quadrichromie dans le mensuel imprimé Wired pour annoncer le nouveau site d'Amnesty International

Un site très complet, amalgame de contenu et de moyens techniques, on y trouvera les coordonnées de toutes les sections locales et nationales d'Amnistie, en plus d'un formulaire permettant d'ajouter votre nom à la liste de millions de signataires d'un message d'appui qui sera transmis aux autorités des Nations Unies, à l'occasion du 50e anniversaire de la Déclaration des droits humains le 10 décembre prochain.

Cette campagne de signature est aussi endossée par The Body Shop, chaîne de détaillants de produits de soins personnels, qui n'en est pas à sa première campagne militante.  On se souviendra d'une affaire de «bonzes et méchants» et de l'exécution, en 1995, de l'auteur et militant écologiste nigérian Ken Saro Wiwa et de huit de ses compagnons, malgré les demandes de clémence de bon nombre de pays occidentaux.  The Body Shop avait, avant son exécution, exercé des pressions pour la libération de Saro Wiwa et mené une campagne, bien que vaine, sur son site Web.

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 Pinochet et les autres
C'est mercredi que la Chambre des lords britanniques statuera sur la légalité de l'arrestation du général Augusto Pinochet, et donc de son éventuelle extradition en Espagne et mise en accusation devant un tribunal espagnol pour une série d'événements remontant à l'époque de la dictature au Chili.

Et ce n'est plus seulement l'Espagne qui demande à juger l'ex- général et chef d'État chilien, les autorités de Suisse et de France ont elles aussi entamé des procédures d'extradition à l'endroit de l'ancien dictateur.

Comme le souligne dans le journal Le Monde Brigitte Stern, professeure de droit international à l'université Paris-I, Panthéon-Sorbonne «La bataille politique et juridique autour de l'affaire Pinochet ne fait que commencer : on a tenté de montrer que la justice n'est pas démunie d'armes juridiques.  Reste à savoir si la volonté politique de juger un dictateur comme le général Pinochet existe au sein de la communauté internationale.  L'enjeu dépasse le cas Pinochet.»

Et le cas des autorités judiciaires nationales, pourrait-on dire.  En plus de documents officiels sur des sites universitaires, impliquant le régime Pinochet, la Federation of American Scientists (fédération américaine des chercheurs scientifiques) a publié un dossier incriminant sur les agences de renseignement et de sécurité chiliennes sous Pinochet.

On en convient, Pinochet n'est pas le seul à qui la communauté internationale a des choses à reprocher.  Mais encore faut-il dresser des accusations, accumuler preuves et témoignages, et parvenir à procéder à l'arrestation des présumés coupables.  Les pays d'origine sont réticents, comme on l'a vu dans le cas du Chili, à mettre en cause leurs anciens dirigeants.  Il faut donc saisir l'occasion quand elle se présente, dans une juridiction autre que celle du pays d'origine.

Miami.  Portail américain de la Caraïbe et des Amériques centrale et du sud, ville à proximité de magnifiques plages bordées de palaces pour vacanciers, capitale américaine du pastel et de l'art déco, et repaire d'anciens sbires de dictateurs de tout acabit.  C'est du moins ce qu'affirme Juan Tamayo dans le quotidien Miami Herald.  Parmi eux, l'ex-général Jose Guillermo Garcia, chef des forces armées salvadoriennes liées aux escadrons de la mort dans les années quatre-vingt.  Luckner Cambronne, ministre de l'Intérieur et des forces armées d'Haïti sous François «Papa Doc» Duvalier, et donc à ce titre responsable des exactions perpétrées par les tontons macoutes.  Le lieutenant-colonel Paul Samuel Jérémie, haïtien lui aussi, condamné en 1986 pour actes de torture en Haïti à quinze ans de prison, discrètement «évadé» en 1988, et qui depuis se la coule douce à Miami.  Et la liste est longue de ceux qui se croyaient bien à l'abri et dont l'issue du cas Pinochet pourrait troubler la retraite en terre d'Amérique.

Ce n'est probablement pas ce à quoi pensait Emma Lazarus lorsqu'elle écrivit ce poème qui est gravé sur le socle de la statue de la Liberté à New York, «Donnez-moi vos pauvres, épuisés et las, Vos foules entassées qui aspirent à un air plus libre, Misérables déchets de vos rives grouillantes.  Envoyez-les-moi, ceux-là, les sans toit, ballottés par la tempête.»

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 Lectures rapides
Sur le site de MSN France, le dossier «PACS deuxième» sur la proposition de loi relative au Pacte Civil de Solidarité (PACS) qui sera de nouveau présentée à l'Assemblée nationale française les 3, 7, 8 et 10 novembre prochains, un mois après avoir été initialement rejetée par les députés.  Question sociale qui dépasse les frontières de l'Hexagone (voir la section «Situation à l'étranger»), «selon différents sondages, si une majorité de Français semblent plutôt favorables au PACS, des divergences apparaissent selon qu'il s'applique aux couples hétérosexuels ou homosexuels, certaines personnes craignant elles une remise en cause du modèle "traditionnel" de la famille.» Après ce dossier PACS et celui sur Pinochet, nouvelle priorité aux dossiers chez MSN France? Si oui, excellente initiative.

Sur le Web du périodique Transfert, «Avoir 20 ans à Kaboul», textes de Lila Ben Saala et photos de Laurent Van Der Stockt.  Un portrait de Nangi qui tente de vivre sa vingtaine dans la capitale afghane.  «En septembre 1996, Kaboul est conquise par les Taliban. D'ethnie pashtoune et formés, pour la plupart, dans les madrassas (écoles religieuses) du Pakistan, ils prônent un Islam rigoriste et une application stricte de la charia (droit canon musulman).  Leur interprétation des textes sacrés est d'une sévérité sans faille.  La main du voleur est coupée, la femme adultère lapidée jusqu'à la mort, la musique est interdite [...] Plusieurs amis de Nangi furent arrêtés et torturés.  La seule appartenance à l'ethnie tadjik suffit pour être accusé d'espionnage pour le compte d'Ahmad Shah Massous, lui-même tadjik et opposé aux Taliban.  Nangi a peur.  Il est tadjik.»

Dans le numéro de novembre du Monde Diplomatique, sous la plume d'Ignacio Ramonet, un rappel sur les «Stratégies de la faim».  De quoi jeter un autre regard sur les fortunes rapidement acquises des promoteurs de la technologie, «Un chiffre vous a peut-être échappé : les 3 personnes les plus riches du monde possèdent une fortune supérieure à la somme des produits intérieurs bruts des 48 pays les plus pauvres, soit le quart de la totalité des États du monde [...] Ainsi, sur les 4,5 milliards d'habitants que comptent les pays en voie de développement, près d'un tiers n'ont pas accès à l'eau potable. Un cinquième des enfants n'absorbent pas suffisamment de calories ou de protéines.  Et quelque 2 milliards d'individus - le tiers de l'humanité - souffrent d'anémie.»

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 En bref...
Le retour dans l'espace du vétéran astronaute John Glenn a généré un tel achalandage sur certains sites Web que des serveurs ont croulé.  Selon Wired, les serveurs de la NASA, l'agence spatiale américaine, et ceux de divers services de nouvelles, n'ont pu répondre à la demande d'extraits ou de couverture vidéo en direct.  CNN, la chaîne de télévision qui sert souvent de baromètre en la matière, a enregistré en période de pointe près d'un demi million de requêtes à la minute, soit 45  % de plus que le 11 septembre dernier lors de la publication du rapport de Kenneth Starr sur l'affaire Clinton.

«Un site si laid que seul son webmestre peut l'aimer».  Pas très flatteur, surtout quand de tels commentaires sont formulés par des professionnels aguerris comme John Dvorak de PC World.  C'est NetStudio, fabricant de logiciels d'édition Web, qui a lancé un appel à la délation des horreurs du Web commercial.  Grand gagnant de cet hommage douteux, Mirabilis, le fabricant du logiciel téléchasseur/bavardage Web ICQ.  Pour Manish Vij, de NetStudio, le site souffre de surcharge d'information, un des vingt-sept péchés capitaux du Web, et illustre le peu de cas fait à l'efficacité des sites commerciaux.  «Ce n'est pas un frein pour bon nombre de personnes qui fréquentent notre site tous les jours» a répliqué la porte-parole de Mirabilis Jeanne Meyer.  Article du ZDNet.

La Silicon Valley a un nouveau musée, The Tech Museum of Innovation, avec pignon sur rue à San Jose et évidemment pignon sur Web.  Visite virtuelle intéressante des cinq galeries principales, et ressources pédagogiques (en anglais, cependant) à l'intention des enseignants.  Il s'agit en fait de nouveaux locaux permanents pour le musée, construits et aménagés au coût de 96 millions de dollars, dont 25 millions en contributions en nature offertes par les entreprises de la région.  On prévoit accueillir plus de 650 000 visiteurs par année.

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 Deux anniversaires et un retrait
Dans l'univers des inforoutes où les rues meurent et les boulevards naissent à un rythme effarant, célébrer un deuxième anniversaire en ligne tient presque de l'exploit.  Soulignons donc les deux chandelles de Netsurf et de WebDépart.

Netsurf est le site animé par la Suisse/Américaine Emily Turrettini.  Cinq jours semaine, on y trouve un condensé de l'actualité technologique et des réseaux, sur Web ou par abonnement sans frais dans son courrier électronique.  Comme cette revue de presse est assemblée en Europe, le décalage horaire (6 heures) favorise une large clientèle en Amérique qui la reçoit assez tôt le matin, à temps pour commencer sa journée bien informée.  Emily Turrettini présente aussi des dossiers assez étoffés sur divers sujets d'actualité, dont toute la question du bogue de l'An 2000.

WebDépart est l'initiative de Martin Leclair.  En fait, il faudra bientôt parler du «Réseau WebDépart» car Leclair, qui avait déjà lancé Départ Éclair, vient de mettre en ligne PageQuébec et prépare le lancement de Départ Affaires.  WebDépart est en quelque sorte le précurseur, au Québec, de la formule des portails, ces sites que l'on suggère d'installer comme page de départ des logiciels fureteurs.

Bon anniversaire, et surtout bonne continuation à ces deux sites.

Faut-il croire le menteur lorsqu'il écrit «Je souhaite à présent prendre du recul, réfléchir à d'autres formes d'écriture et à d'autres médias»? C'est ce qu'on pouvait lire dans Les Chroniques du menteur de Lazuly qui, depuis un certain temps, étaient aussi diffusées sur le site de Chronic'Art.  Pour les nostalgiques, les archives demeurent en ligne, jusqu'à la prochaine rechute de cet accro du clavier.

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 Les journalistes en congrès
Les 13, 14 et 15 novembre prochains à Québec se tiendra le congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) qui fête cette année son trentième anniversaire.  Ce sera l'occasion pour la communauté journalistique québécoise de faire le tour de bon nombre de thèmes liés à la profession : le journalisme et la loi, les photos de presse à la une, la place des femmes, la publicité en habit d'information, etc.

Mais on a aussi réservé une place importante à l'Internet.  Un atelier sur le thème «La recherche à haute vitesse sur Internet» sera animé par Julian Sher, réalisateur à l'émission Fifth Estate au réseau CBC et auteur/concepteur du site référence JournalismNet.  L'atelier sera repris en version abrégée à quelques occasions dans la grille horaire chargée proposée aux quelque 450 congressistes.  On souligne que les activités sont ouvertes au public moyennant forfait.

Nous aurons nous-mêmes l'occasion de participer à un atelier le samedi 14 novembre sous le thème «L'information en mille miettes?», où il sera question de multiplication des sources d'information, de désintermédiation, et de la place des médias traditionnels à l'heure d'Internet.  C'est sous l'arbitrage impartial de Jean-Hugues Roy, l'animateur/journaliste de l'émission «Branché», que nous aurons l'occasion d'échanger nos vues avec celles du professeur Jean- Claude Guédon de l'Université de Montréal (dont la présentation n'est plus à faire), de Dominique Wolton, directeur du laboratoire de Communication et politique (CNRS, Paris) qui exprimait récemment sa perception de l'information au XXIème siècle, et du professeur Jean Charron, du Département d'information et de communication de l'Université Laval.

Sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une bonne semaine.

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Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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