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Les Chroniques de Cybérie
22 décembre 1998

© Les Éditions Cybérie inc.

22 décembre 1998.

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

Rapport «politique» sur l’Internet francophone
La presse (toujours) en question
Service haute vitesse : contestation des indépendants
DoubleClick subventionnée?
The Mining Co.  fait école, en français
L’Internet en bibliothèque
En bref
Beau détour
En terminant...

 Rapport «politique» sur l'Internet francophone
En mars dernier, le Premier ministre français, Lionel Jospin, confiait au député de Paris, Patrick Bloche, une mission de réflexion et de propositions sur l'utilisation des technologies de l'information, et en particulier d'Internet, pour renforcer la présence internationale de la France et de la Francophonie.  M.  Jospin écrivait dans la lettre de mission que «Ces technologies sont encore souvent perçues comme un facteur d'uniformisation, et même comme une menace pour les identités culturelles.  Or, notre pays a des atouts essentiels : son patrimoine, le dynamisme de ses créateurs, le réseau de ses partenaires francophones mais aussi son rapport aux autres cultures.  Il convient de tirer parti au mieux de ces potentialités.»

Ce qu’il sera désormais convenu d’appeler «le Rapport Bloche», de son vrai titre «Le désir de France : La présence internationale de la France et la francophonie dans la société de l'information» était déposé le 7 décembre dernier.

Volumineux, mais dense aussi, ce rapport dont nous vous suggérons la lecture (différents formats téléchargeables depuis le site Web).  Un rapport «politique» qui propose que la France invente ses propres usages de la société de l’information et joue, dans l’espace numérique, un rôle conforme «à ses valeurs et à ses traditions républicaines.»

Cette reconnaissance du «nouvel espace» cyber est d’ailleurs un des points forts du texte.  On y lit «Au cours de notre mission, il a été frappant de constater que cette métaphore, que l’on pouvait considérer comme un peu facile et convenue, ne se démentait pas. C’est bien un autre espace qui se crée, un espace numérique où l’on va, où l’on voyage, où l’on communique, où l’on peut créer des événements, où l’on peut manifester ou tomber amoureux.  Il s’y pose toutes les questions qui fondent la vie en société : la loi, la propriété, le respect de la vie privée, le commerce, l’éducation...  Il y naît donc aussi une nouvelle diplomatie, d’autres représentations symboliques, d’autres traits et d’autres guerres.»

Et comment aménager cet espace? Le rapport demande la création d’un fonds de soutien particulier pour l’Internet non marchand, producteur d’une offre publique ’intérêt général, à laquelle pourra s’adosser une offre marchande.  On insiste sur la nécessité de veiller à l’établissement d’un cadre général favorable au développement de contenus et de services.

C’est un texte riche en idées et en projets, dont la diffusion du patrimoine littéraire sur le réseau, la création d’une université virtuelle française (la Sorbonne internationale), la promotion des logiciels libres (on cite Linux), le renforcement du rôle international de la presse écrite et des journalistes, la découverte de nouveaux territoires de diplomatie et de coopération.

Au «désir de France» conjuguons «le goût du Québec».  Si Madame Louise Beaudoin, non qu’on le soupçonne, croyait s’éloigner des inforoutes en raison de son passage du ministère de la Culture et des Communications à celui des Relations internationales, de la Francophonie et de la Charte de la langue française (voir plus bas), force est de constater que la «diplomatie culturelle» se mènera en bonne partie dans les espaces numériques.

Aux sceptiques et aux hésitants, caveat consules, et la recommandation vient de Michel Serres qui a contribué au travail de réflexion amorcé par le rapport Bloche, «Il faut suivre en politique ce que le réseau dicte en matière technologique car c’est un réseau social de relations humaines».

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 La presse (toujours) en question
Une des actualités qui faisait l’objet d’une mention la semaine dernière a connu un rebondissement inattendu.  La société Carlton Productions, productrice d’un reportage bidon sur le trafic de la cocaïne, a été condamnée à verser une amende de 3,2 millions $ pour cette contrefaçon de la nouvelle par l’Independent Television Commission (ITC), organisme de réglementation des activités des entreprises privées du secteur de la télévision au Royaume-Uni.

Le «jury» de l’ITC était composé d’avocats et de producteurs indépendants.  L’amende est de quatre fois supérieure à la seule pénalité financière jamais imposée par l’ITC; il s’agissait du cas d’une émission matinale à qui l’on reprochait de mettre un peu trop en évidence et de manière complaisante les produits de ses annonceurs.  L’ITC a donc estimé que seul le producteur, Marc de Beaufort, le cameraman et la recherchiste de l’émission savaient qu’il s’agissait d’une fabrication.  Reflétant une hiérarchie bien ancrée dans les médias, de Beaufort a rejeté le blâme sur sa recherchiste, Adriana Quintana.

Par ailleurs, l’American Society of Newspaper Editors (société des éditeurs américains de journaux, 875 membres) a dévoilé les résultats d’une vaste enquête sur la perception de crédibilité des journaux par le public aux États-Unis, et à première vue rien ne laisse croire que cette perception ne soit pas partagée par les consommateurs d’information dans d’autres pays.  Réalisée au coût d’un million de dollars, l’enquête a été menée par téléphone auprès de 3 000 personnes et repose également sur les opinions exprimées lors de 16 séances d’entretien en profondeur (focus groups).  Elle s’inscrit dans le cadre du Journalism Credibility Project de l’ASNE.

Les répondants sont sévères à l’endroit de leurs journaux, et plus de 80 % estiment qu’ils donnent trop souvent dans le sensationnalisme simplement «pour faire vendre du papier» et non pour informer adéquatement les lecteurs.  Une majorité de personnes (78 %) voit une influence indue sur le traitement de l’information par les journalistes exercée par les grands commis de l’État, les politiciens, les grandes entreprises et les particuliers fortunés.  La moitié des répondants estiment aussi que les annonceurs influencent le contenu.

Le parti pris est aussi dénoncé (78 %), mais on s’entend peu sur une définition.  De ceux et celles qui ont évoqué la notion de parti pris, près du tiers des répondants disent que c’est un «manque d’ouverture d’esprit ou de neutralité» par rapport aux faits; une proportion presque égale le définit comme «l’adhésion à des objectifs et le “moulage” de l’information pour y correspondre»; un troisième bloc de répondants dit qu’il s’agit de «favoritisme à l’endroit d’un groupe social et politique».  Un quatrième bloc de répondants agit en complément d’objet direct et estime que l’ensemble de ces définitions constituent le parti pris.

Rappelons, dans un contexte québécois, le Guide de déontologie de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) où on peut lire qu’il «formule les règles déontologiques qui doivent orienter le travail des journalistes.  Elles fondent leur crédibilité, qui est leur atout le plus précieux.» En France, deux chartes régissent l’exercice de la profession. 

D’autre part, parlant de journalisme Web, Frédéric Fortin dans TPC.MAG revient sur l’idée de création d’une association de journalistes du Web et en souligne la difficulté.  Il estime souhaitable, voire impératif «qu'une structure adéquate soit mise en place pour représenter auprès des instances décisionnelles une réalité qui ne peut être rendue par personne d'autre que les principaux intéressés.» Mais Fortin admet que la mise sur pied d’un tel groupe ne sera pas de tout repos et qu’il reste plusieurs obstacles à franchir, et non des moindres, la définition même de journaliste Web.

Cette préoccupation de Fortin rejoint d’ailleurs celle de Patrick Bloche (voir plus haut) dont le rapport propose aussi «que soient engagées des réflexions aux fins de mieux définir les statuts des entreprises de presse en ligne et des journalistes employés par ces nouvelles structures.» Beau projet pour l’année qui vient.

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 Service haute vitesse : contestation des indépendants
Le 10 décembre dernier, la société Bell inaugurait le service Sympatico Édition Haute Vitesse offrant des débits de connexion pouvant aller jusqu’à 1 Mb/seconde.  Cinq jours plus tard, l’Association canadienne des fournisseurs d’accès Internet (Canadian Association of Internet Providers - CAIP) déposait au nom de ses membres, devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), une demande d’intervention visant à empêcher Bell de fournir à ses affiliés l’infrastructure permettant d’offrir le service à haut débit basé sur la technologie LNPA (ligne numérique à paire asymétrique).  Au coeur du litige, la prétention de l’association des fournisseurs que Bell offre à ses affiliés (dont le service Sympatico) le service LNPA au-dessous du coût de revient, et que les fournisseurs indépendants ne peuvent obtenir un tarif comparable qui leur permettrait de soutenir la concurrence.

L’affaire n’est pas nouvelle.  Déjà en août dernier, un autre groupe de fournisseurs demandait instamment au Bureau canadien de la concurrence d'examiner les pratiques de Bell qui offrait le service LNPA à un tarif inférieur à son coût de revient et remettait en cause le recours au réseau des filiales de Bell pour commercialiser le service.  Bell se défendait alors en affirmant tout bonnement qu’il s’agissait d’un «cache-sexe réglementaire inattaquable et totalement éthique dans le cadre de la déréglementation.» Toujours pas de nouvelle émanant du Bureau canadien de la concurrence concernant cette plainte.

Mais le CRTC, dans un geste rare, a décidé de prendre l’affaire en référé.  Le Conseil recevra les opinions écrites de tout intervenant souhaitant s’exprimer dans ce dossier jusqu’au 6 janvier 1999.  Bell a jusqu’au 12 janvier pour justifier sa conduite; l’association des fournisseurs aura jusqu’au 15 janvier pour préparer sa réponse aux arguments de Bell.  Le processus de consultation prendra moins de 30 jours, après quoi le Conseil disposera de tous les documents lui permettant de statuer sur les pratiques de Bell.  La prochaine année s’amorcera donc sur un fond de réglementation au Canada.

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 DoubleClick subventionnée?
La société de placement publicitaire en ligne DoubleClick obtiendrait une subvention de plus de deux millions de dollars pour garder ses pénates à New York.  C’est sous la forme d’abattements fiscaux que l’État et la Ville de New York ont réagi à une déclaration de la direction de DoubleClick faisant état des intentions de l’entreprise de s’installer dans l’État voisin du New Jersey.  DoubleClick compte 280 employés dans ses bureaux de la Silicon Alley, surnom dont s’est affublé New York depuis l’arrivée en masse d’entreprises liées aux nouveaux médias.  Le secteur emploie maintenant plus de 100 000 personnes à New York et connaît une progression annuelle de 100 %. 

Selon le Industry Standard, cette mesure reflète l’importance accordée par l’administration du maire Giuliani aux nouvelles technologies comme moteur d’emploi au cours des prochaines années.  Des mesures incitatives semblables ont été prises récemment par les administrations municipales de Los Angeles et de San Francisco.

Mais même dans ces mecques de la haute technologie, la formule des subventions n’a toujours pas fait ses preuves.  Toujours selon le Industry Standard qui cite Cliff Numark, directeur de programmes au Los Angeles Regional Technology Alliance, la démarche fait preuve de myopie en ne s’attardant qu’au court terme et conduit inévitablement à une surenchère entre les régions désirant attirer ou conserver les entreprises de technologie.

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 The Mining Co.  fait école en français
On annonce l’ouverture ce 24 décembre du service JeCherche.Net, répertoire nouveau genre en français qui se spécialisera dans l’indexation de sites à contenus et fera une place de choix aux sites personnels.  Selon Vincent Gibara, un des promoteurs de JeCherche.Net, «Nous ne désirons d'aucune façon indexer des sites commerciaux à moins que ces sites ne répondent directement à un besoin au niveau de l'information.»

Pour atteindre ses objectifs, JeCherche.Net adoptera la formule des «guides» retenue par The Mining Co., soit des personnes dont les compétences et les connaissances leur permettent d’animer des sections spécialisées du site.  Il y a déjà 140 sections à animer, ce nombre pourrait éventuellement atteindre 1 400.  M.  Gibara nous a confirmé qu’il envisage éventuellement confier la représentation publicitaire à une agence de placement, dès qu’un niveau d’achalandage type pourra être établi.  Il entrevoit également des alliances stratégiques avec des sites d’information ou des services commerciaux.

JeCherche.Net est donc en phase de recrutement pour trouver ces guides.  Mais contrairement à The Mining Co., et bien que JeCherche.Net envisage diffuser des bandeaux publicitaires, les guides ne seront pas rémunérés.  On travaille cependant à leur offrir certains avantages sous formes de rabais pour des services techniques.  Mettons en contrepoint l’enquête du journal Libération et l’histoire de ce webmestre qui en a eu «marre d'être utilisé.  Marre que son travail de puriste bénévole soit récupéré.»

Toutefois, ceux et celles qui voudraient faire l’expérience de l’animation bénévole d’un médium en ligne pourront communiquer avec les responsables de JeCherche.Net et s’informer sur le mandat qui les attend.

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 L'Internet en bibliothèque
Le Programme d'accès à Internet dans les bibliothèques publiques, lancé au Québec en 1996, commence à porter fruit.  Deux ans et demi après son entrée en vigueur, près de 1 000 postes d’accès sont implantés dans 700 bibliothèques publiques, soit 70 % d'entre elles, un taux de pénétration correspondant à peu de choses près à ce que l’on constate aux États-Unis selon des données de l’American Library Association.

Curieux de voir comment on y gérait l’accès Internet, nous nous sommes rendus à notre bibliothèque de quartier (Plateau Mont-Royal) et avons posé en usager bien ordinaire.  Cette succursale fait partie du réseau de la Bibliothèque de Montréal qui relève du Service de la culture de l’administration municipale.  On a découvert des installations de première qualité, et un service plus qu’adéquat.  Postes de travail Pentium avec possibilité de lecture de cédéroms, écrans de 15 po., et surtout une connexion RNIS à 56ko, le tout mis gratuitement à la disposition des usagers sans imposition de logiciels filtres.  À travers le réseau montréalais de bibliothèques, 70 postes sont disponibles, une trentaine d’autres seront installés d’ici mars 1999, soit en tout une centaine (75 postes en collaboration avec le Fonds de l'autoroute de l'information du gouvernement du Québec et 25 grâce à une subvention de Microsoft).

Concernant le taux d’utilisation, le Service de la culture de la Ville de Montréal nous a fourni les chiffres suivants : bien que le déploiement des postes à travers le réseau ne soit pas achevé, au cours des douze derniers mois 58 407 adultes et 19 122 jeunes ont utilisé les postes d’accès Internet, soit 77 529 personnes.  En novembre seulement, avec 70 postes installés, on a compté 6 305 utilisations de postes chez les adultes, et 2 736 chez les jeunes, une fréquentation de plus de 9 000 personnes.  Chaque poste est donc utilisé, en moyenne, 128 heures par mois.  Dans la grande majorité des bibliothèques, la réservation des postes atteint son rendement maximal.

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 En bref...
L’annonce de la composition du nouveau cabinet du gouvernement Bouchard comportait un élément nouveau, soit la nomination de Monsieur David Cliche, député de Vimont, au poste de ministre délégué à l'Autoroute de l'information et aux Services gouvernementaux auprès du ministre d'État à l'Administration et à la Fonction publique.  Le dossier échappe donc au ministère de la Culture et des Communications (MCCQ), dont l’ancienne titulaire, Madame Louise Beaudoin, occupera désormais les postes de ministre des Relations internationales, ministre responsable de la Francophonie et ministre responsable de la Charte de la langue française.  Le secteur Communications du MCCQ ne retient comme responsabilités, à toutes fins pratiques, que les médias communautaires et Télé-Québec.  Rien n’a filtré jusqu’à maintenant d’une rencontre, jeudi dernier, entre le ministre Cliche et le sous-ministre adjoint aux inforoutes et aux communications du MCCQ, M.  Adélard Guillemette, concernant les dossiers en cours et les nouvelles affectations de personnel.

Où êtes-vous passés? C’est la question qu’a posée Emily Turrettini à certaines personnes temporairement disparues de nos écrans.  Que font maintenant Mychelle Tremblay, Bruno Giussani, José Rossi, Cyril Fiévet, Jérome Thorel, Virgile Jouanneau, Bruno Guglielminetti et Steeve Laprise? Les réponses dans une édition spéciale de l’Insighterview.

Cible.Net, initiative d'Invention Media en collaboration avec VBN, permet désormais aux annonceurs de cibler très précisément le public qu'ils souhaitent toucher, en fonction de critères socio-démographiques et en fonction des environnements éditoriaux recherchés.  Aux éditeurs, Cible.Net promet une méthode simplifiée de vente des bandeaux, de leur gestion et de la facturation des clients.  Le réseau de VBN compte déjà 200 sites représentés, et la gestion de la diffusion des bandeaux se fait grâce à la formule Accipiter, le même outil que celui utilisé par Lycos pour tous ses sites à travers le monde. 

Tous n’en mouraient pas, mais...  Le fabricant le logiciels anti-virus McAfee vient de succomber à la contagion des portails et de modifier son site principal.  On peut y acheter et télécharger des logiciels, obtenir un soutien technique pour les produits anti-virus, se renseigner sur les menaces courantes.  Mais aussi le site propose la PC Clinic, un service de diagnostic en ligne de votre PC qui détectera les infections cachées et optimisera votre disque dur.

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 Beau détour
Cette semaine, nous avons suivi Nancy Ford, éditrice photo du journal Observer-Dispatch (Utica, NY), dans son parcours Photojournalism from the Soul.  Pas de vedettes, pas de politiciens, mais du photojournalisme au quotidien, comme on oublie souvent qu’il s’en pratique ailleurs que dans les médias internationaux.

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 En terminant...
Permettez-nous de vous transmettre à tous et toutes nos meilleurs voeux en cette saison des Fêtes, et de vous souhaiter une bonne année 1999.  Nous faisons relâche pour deux semaines, et serons de retour le 12 janvier prochain.

L’année écoulée a été fertile en événements, celle qui vient promet de l’être aussi.  Nous tenons à vous remercier de ce privilège que vous nous accordez chaque semaine, celui de vous accompagner dans vos découvertes et vos réflexions.

Au plaisir de vous retrouver dans deux semaines.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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