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Les Chroniques de Cybérie
8 juin 1999

© Les Éditions Cybérie inc.

8 juin 1999

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

Projet de réglementation en Australie : la réplique
Piratage : la BSA sévit
L’état de la nation techno
Microsoft : les «permatemps» marquent des points
Syndicats en panne de communication
En bref...
Lectures rapides
Beau détour

 Projet de réglementation en Australie : la réplique
Le Sénat australien a adopté un projet de loi pour réglementer Internet, mais c’était sans compter sur la réplique mordante de Bernadette Taylor, effeuilleuse Web australienne qui a lancé sa propre version de la campagne du ruban bleu.  Madame Taylor exploite un site Web où on peut, entre autres, s’abonner pour avoir accès à des séances de strip diffusées grâce à une Webcam.

Monter un site qui proteste contre des amendements proposés à une loi, qui donne dans le détail les motifs de l’opposition et enjoint à la contestation pourrait sembler anodin.  Mais là où l’affaire se corse, c’est que Madame Taylor a consulté le fichier journal du serveur qui héberge son site coquin pour établir la provenance de l’achalandage.  Elle a découvert des douzaines d’adresses de serveurs mandataires gouvernementaux australiens, dont celui du bureau du parrain de la loi, le sénateur Richard Alston.

On comprend que le personnel du ministre-sénateur ait voulu effectuer une «recherche» exhaustive des contenus qu’il souhaitait censurer.  Mais Madame Taylor a aussi décelé une fréquentation importante de son site (4 316 individus) provenant de divers services gouvernementaux, allant de l’agence nucléaire nationale au ministère des Finances, en passant par les corps militaires, le ministère du Patrimoine, la commission de contrôle des prix à la consommation, et la régie de l’assurance automobile.

«Il n’y a rien d’illégal à consulter mon site» de dire Madame Taylor, «mais que pensez-vous des gens qui regardent de la porno pendant les heures de travail, et qui vous disent ensuite que vous ne devriez pas y avoir accès pour mieux protéger vos enfants?»

En recoupant les données de son fichier journal à celles du relevé des transactions par cartes de crédit pour les «services spéciaux» disponibles sur son site, Madame Taylor dit détenir une liste de noms de parlementaires et ministres australiens qui se sont prévalu des dits services, liste qu’elle conserve évidemment secrète.

Pour sa part, Electronic Frontiers Australia (EFA) a lancé le projet 1984 MK II.  Il s’agit pour l’EFA de faire commanditer par le public l’envoi d’une copie du livre de George Orwell «1984» à chaque parlementaire australien.  Puis, le chapitre australien du regroupement d’«hacktivistes» 2600 a publié sur son site un document technique sur les moyens de contourner la législation proposée si elle venait à avoir force de loi.

Le parrain du projet de loi, le sénateur et ministre des Communications, de la Haute technologie et des Arts, Richard Alston, de passage en Californie en mission commerciale, a déclaré au journaliste de Wired que la question avait été soulevée par un seul de ses interlocuteurs américains, soit le répertoire Yahoo!, et que les responsables de Yahoo! s’étaient dit d’accord avec les amendements proposés à la loi.  Le lendemain, Wired publiait un démenti formel de la part de la porte-parole de Yahoo! Australie, Heather Killen.  «Nous avons abordé la question, mais n’avons ni appuyé, ni critiqué le projet de loi».

Le chroniqueur Jamais Cascio du netmag Salon se demande si le projet de loi aura pour effet d’interdire le système d’exploitation Linux en Australie.  Avec une pointe d’ironie, car il faut bien rire en de telles circonstances, Cascio raconte qu’en utilisant la fonction de recherche grep de Unix, il a trouvé des commentaires et des lignes de code contenant certains jurons utilisés par les programmeurs et qui seraient, en toute logique, interdits en vertu de la nouvelle réglementation.  Ironie, avons-nous dit.

Précisons que contrairement à ce que l’on a pu lire ailleurs, il s’agit toujours d’un «projet de loi» et que le débat final sur l’adoption doit se tenir le 21 juin devant la Chambre basse.  L’Australie est gouvernée en vertu d’un système bicaméral, un projet de loi peut émaner de l’un ou l’autre des deux chambres (Sénat, Chambre des représentants), mais doit faire l’objet de l’adoption par ces deux chambres.

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 Piratage : la BSA sévit
L’office de logement public de la ville de Jersey City (NJ) a été pris en flagrant délit d’utilisation de logiciels piratés et versera 175 000 $ en guise de compensation à la Business Software Alliance (BSA), organisme regroupant les principaux fabricants de logiciels et qui mène campagne contre le piratage des produits de ses membres.  Ce n’est pas une première pour la BSA qui invite à la délation anonyme avec son numéro 1-888.  En février, le district scolaire de Los Angeles a consenti à verser à l’organisme 300 000 $ en dédommagement, en juillet dernier, c’était la Ville de Philadelphie qui payait une «amende volontaire» de 121 000 $.

Depuis six ans, la BSA a ainsi perçu plus de 40 millions de dollars de la part d’organismes publics et privés qui utilisent à grande échelle des logiciels pour lesquels ils ne détiennent pas de licence.  En 1998, la BSA estimait qu’aux États-Unis seulement l’utilisation de logiciels piratés représentait des pertes de 2,9 milliards de dollars US.

Au Canada, la Canadian Alliance Against Software Theft (CAAST), organisme semblable à la BSA, estime qu’en 1997, c’est 39 % des logiciels utilisés au Canada qui étaient en fait des versions piratées, ou qui ne faisaient pas l’objet d’un versement de droits d’utilisation.  La CAAST cite une étude de la firme Price Waterhouse selon laquelle la réduction à 15 % du taux de logiciels utilisés illégalement représenterait des ventes additionnelles de 2,52 milliards de dollars canadiens, des revenus fiscaux additionnels de 672 millions de dollars pour l’État, et la création ou le maintien de plus de 22 000 emplois.

On demeure cependant sceptique sur l’exactitude de ces chiffres quand on se rappelle qu’en 1997 la BSA et la Software Publishers Association, qui porte maintenant le nom de Software & Information Industry Association (SIIA) avaient avoué gonfler les chiffres concernant les pertes découlant de logiciels utilisés sans acquittement de droits, question d'attirer un peu plus l'attention sur le problème.

Par ailleurs, le fabricant Corel proposait en mars dernier une «amnistie» pour les utilisateurs du logiciel WordPerfect qui ne détiennent pas de licence d’utilisation.  Corel offrait des certificats de licence pour la somme de 29 $ US, ce qui rendait entre autres possible l’achat de mises à jour pour la version 8 à des prix réduits.  Selon Madame Heather McDonald, directrice de la section anti-piratage chez Corel, le programme d’amnistie pour WordPerfect a connu un tel succès qu’on songe l’élargir aux autres produits de Corel dont le logiciel de graphisme Draw.  Le programme se termine le 30 juin.

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 L'état de la nation techno
L’American Electronics Association (AEA), qui regroupe plus de 3 000 entreprises du secteur technologique aux États-Unis, vient de publier un troisième rapport analytique sur le développement de l’industrie, «Cyberstates 3.0: A State-By-State Overview of the High-Technology Industry», portrait par régions de la nation techno.  On y apprend que le large secteur de l’électronique représentait, en 1998, plus de 4,8 millions d’emplois aux É.-U., une masse salariale de 243 milliards de dollars, mais que le taux de croissance de 9 % de l’emploi dans le secteur technologique rapporté en Californie depuis dix ans est inférieur à celui d’autres États moins traditionnellement associés à ce secteur; il est de 59 % dans l’État de Washington, de 54 % en Georgie, de 43 % au Colorado, et de 37 % au Texas.

Autre surprise, ce n’est pas la Californie qui malgré son poids en chiffres absolus (784 000 salariés en 1997) compte la plus forte concentration de travailleurs du secteur technologique, mais bien le New Hampshire avec un taux de 82 pour mille.  C’est le Dakota Sud qui a enregistré la plus forte hausse de l’emploi, soit 172 % de 1990 à 1997, suivi de l’Utah et de l’Idaho.  De 1990 à 1998, la valeur des produits technologiques exportés par le Nouveau Mexique a été multipliée par 11 et atteint 1,7 milliard de dollars.

Au niveau national, le salaire moyen des travailleurs du secteur de la technologie était de 53 100 $ en 1997, supérieur de 77 % à la moyenne nationale des salaires.  Mais dans l’État de Washington, chef lieu de Microsoft, Boeing, et de plus de 2 000 entreprises de logiciels, le salaire moyen est de plus de 81 000 $.  Dans ce même État, le salaire moyen dans les secteurs non technologiques est de 30 000 $.

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 Microsoft : les «permatemps» marquent des points
Revenons sur le dossier des relations de travail chez Microsoft, plus précisément sur le statut des employés temporaires, ou à contrat de durée déterminée.  Nous avions brossé, en juillet dernier, un tableau des enjeux de la syndicalisation dans le secteur technologique, en offrant l’exemple des employés à terme de Microsoft qui ne pouvaient (contrairement aux employés permanents) se prévaloir d'options sur le capital actions.  Pourtant, bon nombre d’employés «temporaires», recrutés et rémunérés par des agences de placement de personnel, peuvent travailler durant plusieurs années chez Microsoft, d’où l’expression maintenant consacrée de «permatemps».  Ils n’ont cependant pas droit aux mêmes avantages sociaux que les employés permanents.

Le mois dernier, un tribunal de première instance de San Francisco accordait raison à un groupe d’ex-permatemps qui réclamait compensation pour avoir été exclu du processus d’achat d’options sur le capital action de Microsoft.  Les options d’achat de capital action, à des prix favorables selon les diverses formules adoptées, permettent d’attirer et de conserver les employés de valeur pour une société et de fidéliser cette précieuse main-d’oeuvre.  Elles servent également, dans certains cas, à compenser des salaires qu’ont du mal à verser des sociétés émergentes qui doivent concentrer leurs ressources financières sur la recherche et le développement.

Si les options sont accordées au employés permanents, le tribunal a néanmoins statué qu’une personne (employé à terme ou entrepreneur indépendant) ayant après 1986 travaillé pour Microsoft au moins vingt heures par semaine pour une période d’au moins cinq mois dans une année avait aussi droit aux options sur le capital action.  La décision touche environ 10 000 ex-employés à terme de Microsoft et pourrait coûter à cette dernière de 15 à 20 millions de dollars en dédommagement, tout compte fait une somme relativement modeste.  Depuis sa fondation, Microsoft a grâce à son programme d’options d’achat d’actions «créé» plus de 2 000 millionnaires, et les permatemps auraient bien voulu participer au pactole.

Mais la partie ne sera pas facile pour les permatemps car l’Information Technology Association of America (ITAA), organisme qui reproupe 11 000 employeurs membres et affiliés, a déposé en son nom et en celui de huit autres associations un bref d’amicus curiae enjoignant le tribunal à revoir sa décision contre Microsoft.

Parallèlement, une quinzaine d’analystes contractuels à l’emploi de Microsoft viennent de se joindre à la Washington Alliance of Technology Workers (WashTech) pour réclamer le droit de négocier collectivement leurs conditions d’emploi.  Ils sont présentement employés par quatre agences de placement de personnel qui «revendent» leurs services à Microsoft.  Ils travaillent cependant à plein temps, au sein d’une même unité de développement de logiciel, dans les locaux de Microsoft, et rendent compte directement aux gestionnaires de Microsoft.

Il s’agit d’une première aux États-Unis, et probablement dans l’ensemble du secteur technologique mondial, où l’embauche d’employés temporaires, à terme, à contrats de durée déterminée éternellement renouvelables est monnaie courante.

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 Syndicats en panne de communication
Le 22 avril dernier, il y a donc six semaines, une annonce fracassante laissait entrevoir un conflit entre syndicats et éditeurs de journaux sur la question des droits d’auteurs des pigistes.  «Si d'ici dix jours, aucune négociation n'est amorcée malgré cet ultimatum, nous prendrons les grands moyens» déclarait le président de la Confédération des Syndicats nationaux (qui a depuis démissionné de son poste) Gérald Larose.  Les grands moyens : un recours collectif pour réclamer des dommages et intérêts de plus de 30 millions de dollars aux entreprises de la presse écrite du Québec.  Trente millions, ce n’est quand même pas rien.

Qu’en est-il de cette menace? Rien de neuf dans la section des dossiers chauds de l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) qui était à l’origine de la mobilisation intersyndicale.  En réponse à une demande de renseignements, une porte-parole de l’Association nous a répondu «En principe, la poursuite de CEDROM-SNI et des éditeurs concernés vient d'être envoyée par les avocats mandatés par la CSN pour l'AJIQ.» Pas encore de réponse de la CSN à notre demande de renseignements, et rien sur le site Web de la Confédération.  Quant à la Fédération nationale des communications (FNC), membre de la CSN, elle semble davantage occupée à fédérer qu’à communiquer, pas de site Web.  Les éditeurs peuvent dormir tranquilles.

En France, on lisait chez nos collègues que la centrale Force Ouvrière (FO) dénonçait la surveillance «high tech» des salariés.  On apprenait aussi récemment que 28 employés de la maison de courtage américaine Edward Jones & Co.  avaient fait l’objet de sanctions pour utilisation inconvenante du courrier électronique en milieu de travail; fin avril, 19 autres étaient congédiés pour les mêmes motifs.  Vingt-sept pour cent des entreprises aux É.-U.  surveillent le courrier électronique de leur personnel, 21,4 % examinent les fichiers stockés sur les postes de travail.

Comme c’est un dossier que nous suivons depuis un bon moment, et que les dépêches étaient brèves mais citaient un communiqué émis par FO, nous avons voulu en savoir plus pour étayer notre dossier et assurer un suivi.  Malheureusement, rien sur le site Web de FO, et pas de réponse à notre demande de renseignements.

(Ndlr.  Le communiqué est maintenant disponible sur le site Web de FO.)

Notons ici que ces deux dossiers ont un lien direct avec les nouvelles technologies, et que ces «pannes de communications» soulèvent des questions sur le degré de maîtrise et d’utilisation des dites technologies par ceux et celles qui auraient intérêt à y avoir recours pour mieux diffuser leurs messages.

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 En bref...
Succès mitigé du boycott Internet européen de dimanche dernier.  Au moment d’écrire ces lignes, les divers organismes nationaux ont encore à dresser leurs bilans de la journée de protestation, mais en France le Journal du Net rapporte que selon France Télécom, les connexions auraient augmenté de 3,7 % par rapport au dimanche précédent.

C’est le 18 juin prochain que se réunira pour la première fois le Forum de l’autoroute de l’information, une initiative du ministre David Cliche, ministre québécois délégué à l’Autoroute del'information et aux Services gouvernementaux.  Le but du Forum est de dégager des axes de développement et de discuter des grands enjeux des inforoutes.  La trentaine de membres actifs et observateurs (gros transporteurs, organismes sociaux, quelques fabricants de logiciels et les organismes soi-disant représentant le secteur inforoutier) devrait se réunir deux ou trois fois par année; il est prévu qu’outre la structure officielle du Forum, des tables de travail sectorielles seront créées sur des points d’intérêt particuliers.  La composition de ces comités temporaires pourra différer de celle du forum de sorte à accueillir des intervenants autres que les membres actifs.  «En regard des réponses favorables obtenues suite au lancement des invitations, j'ai confiance de réunir dans ce Forum les forces vives qui nous permettront d'atteindre nos objectifs» a déclaré le ministre Cliche.

Le mois dernier, nous vous parlions du projet SETI@Home, expérience scientifique de traitement partagé de données collectées par le plus grand radio-télescope au monde.  Eh bien SETI@Home va bon train.  Le projet a franchi le cap du demi million de participants répartis dans 214 pays qui avaient, samedi dernier, contribué plus de 57 millions d’heures de traitement de données, soit plus de 6 500 ans en temps continu.  Un peu plus de la moitié des personnes inscrites sont des États-Unis (279 591), mais le Canada fait bonne figure avec 31 483 participants, de même que la France (6 791), la Suisse (3 131), et la Belgique (2 445).  Il n’est pas trop tard pour vous inscrire, tous les détails (en français) sur le site du projet.

Nouvelle alerte au virus/ver : cette fois, c’est Pretty Park , qui s’auto-propage comme Melissa, Papa et Happy99 par courrier électronique sous forme de fichier joint exécutable.  Il n’affecte que les plate-formes Win 95 et 98.  Si vous recevez un fichier nommé prettypark.exe, ne l’ouvrez pas.  S’il a été ouvert, les instructions d’éradication de Marc Daniel seront d’un grand secours.

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 Lectures rapides
L’hebdo VOIR aborde la question du statut et des droits des réalisateurs en multimédia dans un texte intitulé «Au delà du réal».  On y fait un compte rendu d’une rencontre organisée par l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ).  «Un premier tour de table a suffi pour constater que la route menant à la reconnaissance des réalisateurs en multimédia s'avère ardue : c'est que, comme le bourgeois gentilhomme de Molière, qui parlait en prose sans le savoir, les réalisateurs en multimédia ne réalisent pas qu'ils en sont! [...] “De nos discussions avec les réalisateurs en multimédia, nous avons retenu, entre autres, qu'il y a une forte résistance de l'industrie à reconnaître leur statut de réalisateur” explique Pierre Paiement, vice-président de l'ARRQ.  “Le titre de réalisateur est porteur d'une plus grande autonomie artistique que celui de chef de projet, et elle vient avec les avantages qu'ont les auteurs en termes de droits et de redevances.” [...] Si l'industrie se montre réfractaire à la reconnaissance des réalisateurs, cette situation est aggravée par l'attitude adoptée par les organismes subventionnaires tels que la SODEC et Téléfilm Canada.  Ainsi, contrairement à la vidéo ou au cinéma, ces organismes publics ne subventionnent pas les productions multimédias, mais concèdent plutôt des prêts garantis.  La différence est énorme, puisque les productions multimédias doivent nécessairement faire leurs frais.» On pourrait en dire autant des réalisateurs de sites Web.

«Lynchage par courrier électronique : “l'affaire HEC” est un canular».  Jérôme Thorel décortique entre faits vérifiés, faits douteux et faits bidons «Une histoire censée refléter le pouvoir de nuisance de l'Internet, qui transforme en quelques clics un épiphénomène en polémique planétaire, tout ça à cause d'un e-mail mal placé qui a été copié allègrement de boîte en boîte [...] L'épilogue de cette histoire ne sera sans doute jamais écrit.  David ne veut pas s'exprimer, et on le comprend.  Il risquait de perdre son diplôme en conseil de discipline, mais HEC semble disposé à croire qu'il a bien été victime d'un canular.  Vivement les signatures électroniques infalsifiables…».  À lire dans ZDNet France.

«Sept vertus capitales : Les réseaux électroniques génèrent des règles neuves», de Laurent Mauriac, Luc Lamprière et V.  de Filippis dans Libération.  On retiendra le mot «capital» dans le titre.  «Une économie fluidifiée par les réseaux électroniques.  C’est la définition la plus simple de la “nouvelle économie”.  Les changements affectent l’ensemble des relations, au sein et à l’extérieur des entreprises.  Voici les sept évolutions majeures qui transforment l’économie.» En vrac : économie de l’immatériel, capitalisme sans friction, prix dynamiques, compression des stocks, personnalisation, marketing «viral», économie de l'attention.  Tour d’horizon, exemples, citations.

Les ordinateurs contribuent-ils à accroître la productivité? Question que s’est posée la Banque des règlements internationaux dans son Rapport annuel pour le dernier exercice (avril 1998 - mars 1999).  La BRI est l’organisme de coordination des banques centrales et assure différents services en matière de commerce international.  On lit donc dans son Rapport annuel : «On fait parfois valoir que les récents investissements en technologies de pointe ont des retombées particulièrement importantes par leur incidence sur la productivité.  Pourtant, si les ordinateurs ont constitué une part essentielle des dépenses d’investissement réalisées dernièrement, ils ne représentent toujours que 2% du stock net de capital hors logement.  Les investissements informatiques ont beau avoir une rentabilité supérieure à celle d’autres équipements, ils n’ont exercé jusqu’ici qu’un effet modeste sur la croissance globale de la productivité.  Cet effet s’accentue néanmoins et pourrait être source de grands progrès dans les années à venir.» Rapport disponible en format PDF à l’adresse indiquée.

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 Beau détour
Cette semaine, sur l’exposition virtuelle de Doug Menuez «Digital Moments», une collection de 36 images de moments qui ont marqué l’histoire des personnes proches de Apple.  Steve Jobs qui reçoit le milliardaire Ross Perot dans un hangar pour lui faire une démonstration de son ordinateur NeXT; à ne pas rater.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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