23.3.05

La méthode essai/erreur

J’aime bien, quand j’en ai le temps, fouiller un sujet et partager mes trouvailles. C’est là un des grands plaisirs de bloguer, cette notion de partage. Benoit Bisson de Blog Café s’est adonné à l’exercice en examinant le degré de conformité aux normes Web de sept médias francophones en ligne.

codesL’exercice se fait à l’aide de l’outil de validation du Worldwide Web Consortium (W3C). On saisit l’adresse d’une page d’accueil ou d’un site, et on obtient une évaluation de la conformité aux normes. Pourquoi ces normes? «Tout simplement faciliter la tâche des concepteurs Web en leur donnant le moyen de créer facilement des pages Web qui seront rendues de façon similaire sous tous les fureteurs» nous rappelle Bisson.

D’emblée, après validation avec l’outil du W3C, disons que la page d’accueil du blogue de Benoit Bisson, Blog Café, comporte quatre erreurs. Ma page d’accueil en compte 114. Et je prends bonne note quand il dit que «certains auraient eu intérêt à passer la saison hivernale à suivre des cours de design, de CSS, de XHTML et de HTML!»

Par contre, les résultats de sa recherche sur sept sites de médias francophones sont effarants, surtout quand on tient compte qu’ils sont conçus et mis en ligne par des équipes de professionnels. Un site impossible à valider (Radio-Canada) car il ne «définit pas l'encodage de caractères contenus dans la page. Impossible donc pour l'outil de validation de savoir quels sorte de texte on est sensé y trouver.» Le plus respectueux des normes (MSN-Sympatico) compte quand même 79 erreurs de code. Mais on s’étonne qu’un grand quotidien français qui vient de refaire son site laisse passer 199 erreurs, qu’on en trouve respectivement 304 et 718 sur deux quotidiens québécois, et qu’un grand portail d’info remporte le grand championnat avec... 2 288 erreurs. Tous les détails sur Blog Café.

Les questions soulevées par Bisson sont importantes à maints égards. On a tous fait l’expérience de consulter des sites «optimisés» pour une plate-forme ou un fureteur, pratique qui s’éloigne de l’universalité que l’on souhaite pour le Web. L’arrivée du fureteur Firefox vient briser le monopole d’Internet Explorer (sur lequel Bisson offrira sous peu des commentaires) et remettre la notion d’optimisation à l’ordre du jour. Bref, si on tient à parler à tous, il faudrait bien utiliser le même langage, et les normes du W3C sont en quelque sorte l’espéranto du Web.

Il sera intéressant de voir le suivi de Bisson de ce dossier, car il nous promet d’y revenir d’ici la mi-avril. Pour ma part, moi qui croyais prendre le dessus dans cette guerre que me mène le temps, je viens de me rendre compte qu’il me reste quelques campagnes à mener.

Et j’irai probablement consulter plus souvent l’Atrium Web de Normand Lamoureux qui oscille entre langue française et code HTML.

Mise à jour : 28 mars

La liste s’allonge. «Après un premier billet sur le sujet, j'ai poursuivi mon survol des sites des médias et portails francophones à la poursuite de la perle rare: le site qui validerait sous les standards du World Wide Web Consortium (W3C). Après 20 sites couverts, je la cherche toujours...»
Benoit Bisson
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