9.7.05

Attentats de Londres : encore des questions

Justin Raimondo revient sur la nouvelle voulant que le ministre israélien des Finances Benjamin Netanyahu qui effectuait un séjour à Londres ait été prévenu des attentats «quelques minutes» avant qu’ils ne se produisent (London Terror Tip-off: Timeline Refutes Israeli Denial).

Le ministre des Affaires extérieures, Silvan Shalom, affirme : «Après la première explosion, notre ministre des Finances a reçu instruction de ne pas se déplacer.» Or, écrit Raimondo, le problème avec cette version des faits est que ce n’est qu’après la troisième explosion que la police londonienne s’est rendue compte qu’elle faisait face à une attaque terroriste. Jusqu’alors, elle croyait à une suite d’incidents provoqués par une saute de courant dans le métro, comme l’indique la chronologie des événements dressée par le Autralian Times-Herald.

«Même si on prête foi aux déclarations du ministre Shalom» dit Raimondo, «il y a cependant une étrange anomalie : il aura fallu une heure entière à la ville de Londres pour constater qu’elle était sous le coup d’une attaque, alors que Netanyahu en a été informé bien avant tout le monde, y compris le premier ministre Tony Blair. Que savait Netanyahu, et quand et comment l’a-t-il appris?[...] Ces questions méritent des réponses franches. Comment se fait-il que personne ne les pose?»

Par ailleurs, le New Zealand Herald rapporte que selon un employé néo-zélandais de l’agence Reuters, deux de ses collègues britanniques ont été témoins d’un incident à l’extérieur de l’immeuble de la HSBC dans le secteur de Canary Wharf à Londres. La police aurait fait feu sur deux commandos suicides porteurs de bombes à 10h30 (heure de Londres), soit près de deux heures après la première explosion. Par la suite, on a demandé aux 8 000 occupants de l’immeuble de 44 étages de s’éloigner des fenêtres et de ne pas quitter l’immeuble pour au moins six heures. La présence d’un très grand nombre de policiers sur les lieux à ce moment est par ailleurs confirmée par le Globe and Mail de Toronto qui cite Brendan Spinks, un courtier en placement canadien qui travaille dans l’immeuble de la HSBC.

Jusqu’à présent, la police londonnienne n’a émis aucune déclaration sur l’«incident» de Canary Wharf.

Encore des questions.
|