Extrait des Chroniques de Cybérie du 6 octobre 1998

«Que dire qui n'ait été dit ces derniers jours.  Le départ, annoncé mais néanmoins douloureux, de Pauline Julien a frappé de plein fouet tout un pan de la société québécoise.  On aurait voulu ne pas y croire, un peu comme si on se disait qu'il n'y aura pas d'hiver.  Insomnie Blues.

On ne pourra jamais distiller l'essence de ces gens hors du commun dans une biographie écrite, qu'elle soit sommaire ou encore plus approfondie, comme celle qu'on dit en préparation.  Les textes ne seront que supports à l'évocation de ce qu'elle aura remué dans nos têtes, nos coeurs, nos tripes.

Passion, fougue, engagement, tendresse, chaleur, tout à la fois.  Et générosité de coeur, aussi.  Comme en ce froid matin d'octobre 1969 où elle avait pris rendez-vous, chez elle, avec un jeune photographe-reporter débutant et son aussi jeune compagne.  Deux heures à jaser, à boire du café en bols, à parler de tout mais surtout pas de rien, à faire des photos.  La caméra l'adorait, certes, mais elle l'avait séduite.

Et elle serait peut-être contente de savoir, que près de trente ans après, une des nombreuses images captées lors de cette rencontre occupe toujours un espace privilégié sur le mur du bureau de celui qui était ce jeune photographe-reporter.»



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