Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine

COMMUNICATIONS DECENCY ACT : LE POINT
Il y a un bon moment que nous n'avons pas abordé la question du Communications Decency Act, la tentative du gouvernement américain de bâillonner la liberté d'expression sur l'Internet.  La raison est bien simple : le dossier avançait à pas de tortue, agenda dicté par les nombreuses étapes du processus juridique.  Par contre, on approche rapidement de la date charnière du 19 mars où les deux parties entameront leur plaidoirie.

Bref rappel des faits.  L'an dernier, le gouvernement américain adoptait le Communications Decency Act susceptible d'interdire bon nombre de contenus sur Internet en raison de définitions étroites de ce que pouvait constituer un droit d'expression admissible.  Lancement en février 1996 de la campagne du ruban bleu pour défendre le droit de libre expression, et contestation de la loi devant les tribunaux.  En juin 1996, le CDA était jugé inconstitutionnel par un tribunal de première instance de Philadelphie, ce qui a forcé le ministère américain de la justice à porter la cause en appel devant la Cour suprême dans le but de faire valider sa loi.

Le 21 janvier dernier, les procureurs du ministère de la Justice déposaient un premier mémoire devant la Cour suprême.  Le 20 février, c'était au tour de la partie intimée (coalition d'une trentaine de groupes) de présenter sa réplique.  Puis, vendredi 7 mars, le ministère de la Justice répliquait aux arguments de la coalition en présentant son mémoire final.  La plaidoirie doit débuter le 19 mars, une décision devrait être rendue en juin.

Première dans les annales de la justice américaine, présentation d'un cybermémoire amicus curiae sur cédérom, et maintenant disponible sur le Web.  En effet, le cabinet de Schnader Harrison Segal & Lewis a tenu à présenter aux juges, le 20 février dernier, un dossier qui illustrait directement ce qu'est le médium, un dossier multimédia complet avec illustrations, extraits et hyperliens.

INFRASTRUCTURES STRATÉGIQUES
Preuve de son importance stratégique pour la sécurité financière et physique du pays, l'infrastructure des télécommunications des États-Unis fait maintenant l'objet de l'attention de la President's Commission on Critical Infrastructure Protection (PCCIP).  Créée en juillet dernier par décret présidentiel, la PCCIP a pour mission d'étudier les menaces, soient physiques ou électroniques, susceptibles de porter atteinte aux systèmes de contrôle des infrastructures américaines, notamment les infrastructures de télécommunications, véritables piliers des inforoutes.

La Commission a aussi pour rôle de conseiller le Président en matière de politique nationale de protection des infrastructures.  On pense tout de suite aux attaques, sans conséquence grave, contre le site Web de la NASA et celui de l'Attorney General Janet Reno.  Mais la Commission voit plus loin, comme on peut le constater sur son site Web, et elle s'associe au FBI, à la CIA et au ministère de la Défense des États-Unis pour la réalisation de ses études sur la vulnérabilité des infrastructures.

Cette inquiétude sur la vulnérabilité des infrastructures des réseaux de communications aux États-Unis était soulevée, il y a quelque temps, par le quotidien USA Today.  Cet arsenal d'ordinateurs, de câbles et de fibres optiques sert désormais à gérer les activités des services de transport, les transferts des institutions financières, les dossiers de transactions des parquets boursiers, les communications privées, commerciales et gouvernementales, les réseaux de distribution d'énergie, le fonctionnement même de l'État.  Mais le système est relativement transparent et peu protégé.  «Donnez-moi dix bons hackers et je conduis ce pays au désastre en trente jours» confiait Jim Settle, ancien directeur de l'escouade de sécurité informatique du FBI.

On apprenait en outre, dans l'article du USA Today, que les systèmes du Pentagone avaient essuyé, en 1995 seulement, près de 250 000 attaques de hackers, dont 160 000 avaient porté fruit.  De plus, depuis 30 mois, un inconnu s'introduit dans les systèmes informatiques du ministère américain de la Défense et parvient systématiquement à déjouer toutes les mesures prises pour l'en empêcher.

Il y a deux semaines, Robert T. March, général à la retraite et président de la PCCIP, s'adressait aux participants de la première conférence sur la sécurité bancaire et de l'information et déplorait la grande accessibilité des sites Web offrant des recettes, trucs et astuces aux hackers potentiels.  Serait-ce le nouvel argument massue pour justifier un contrôle des contenus sur le Web?

POLITIQUE CANADIENNE
C'est ce dimanche qu'on annoncera le résultat du scrutin visant à désigner le nouveau chef du Bloc Québécois, opposition officielle au Parlement d'Ottawa.  Parmi les candidats, trois ont des sites Web : Daniel Turp, le premier à s'aventurer dans le cyberespace -- il a même lancé sa campagne à la direction du parti au Café électronique de Montréal; Rodrigue Biron qui tente un retour en politique active; et celui que l'on donne favori, Gilles Duceppe. 

Rien de très nouveau, ni sur le fond ni sur la forme, dans ces tentatives d'explorer le post-modernisme politique.  À croire que l'on n'a pas retenu les exemples magistraux de nos voisins du sud, l'automne dernier.

Tous les préalables étant en place, la désignation du nouveau chef de l'Opposition ouvre la voie à la tenue d'un scrutin général qui pourrait se dérouler, selon certains observateurs, dès ce printemps.  Mais, à moins d'imprévus, il ne faut pas s'attendre à de grands changements sur l'échiquier politique canadien, du moins si l'on en croit les analyses poussées du Groupe de recherche sur l'opinion publique (GROP).  Une projection établie à partir d'un récent sondage Angus Reid (du 19 au 24 février 1997), les libéraux remporteraient 23 sièges au Québec, les bloquistes 50, et les autres partis deux.  Selon le GROP, le Bloc est «solide comme le roc», mais à l'échelle fédérale, on prévoit un raz-de-marée libéral.  Vu le recul du Reform Party, la stagnation du NPD et un léger accroissement de la représentation conservatrice, le GROP conclut : «C'est donc dire que non seulement le Bloc québécois va conserver l'essentiel de sa députation québécoise, mais qu'il va très probablement constituer de nouveau l'Opposition officielle à Ottawa».

Clin d'oeil, néanmoins, du GROP : «Le physicien Niels Bohr a déjà dit: "la prévision est une science très difficile, surtout lorsqu'elle concerne l'avenir... ".»

NARCO-POUVOIR
Les journalistes qui ont un tant soit peu couvert la situation sur place le savaient tous : depuis le milieu des années quatre-vingt, bien avant le départ du clan Duvalier, Haïti était une plaque tournante d'un important trafic de stupéfiants en provenance de la Colombie et en direction des États-Unis.  Mais voilà que la Drug Enforcement Agency arrêtait vendredi dernier, dans son confortable exil hondurien, Joseph Michel François, celui que l'on surnommait Sweet Mickey, tant dans les bidonvilles de Cité Soleil que dans les antichambres d'ambassades.  Selon le Miami Herald, la seule preuve d'inculpation, admissible devant les tribunaux, que détient la DEA, rend François responsable de l'acheminement de 33 tonnes de cocaïne et d'héroïne vers les États-Unis.  Et le reste?

Ancien chef de la police de Port-au-Prince, François a toujours joué un rôle majeur dans le trafic de la drogue qui transitait par Haïti.  Il a aussi fomenté le coup d'État contre le président élu Jean-Bertrand Aristide en 1991.  Puis, peu de temps après, il télécommandait l'assassinat de l'importateur haïtien Antoine Izmery, philanthrope et bailleur de fonds de la campagne d'Aristide.  En 1994, lors de l'intervention militaire américaine destinée à déloger la junte militaire et à rétablir en poste le président Aristide, François s'est enfui en République dominicaine pour ensuite gagner le Honduras.  Suivant son arrestation par la DEA vendredi dernier, Joseph Michel François jouit d'un délai d'un mois pour porter en appel son extradition aux États-Unis.

Pourquoi avoir fomenté un coup d'État contre Aristide?  Comme le précise Jerry Brown, l'ancien gouverneur de la Californie, et ancien candidat à la présidence, la DEA avait saisi 3 812 livres de cocaïne transitant par Haïti en 1990, avant l'élection d'Aristide.  Pendant les quelques mois d'Aristide au pouvoir, ce chiffre était tombé à seulement 105 livres; la lutte contre les trafiquants de drogue était une des priorités du président élu, et il devenait donc, pour les trafiquants, celui dont il fallait se débarrasser.

Mais pourquoi les autorités américaines ont-elles attendu si longtemps avant d'agir?  Déjà, en 1988, l'implication de longue date des militaires/policiers haïaut;tiens, et la complicité de la CIA, dans le trafic des stupéfiants était connue, voire même entendue devant un sous-comité sénatorial américain en décembre 1988.

Les services de renseignements américains ont souvent demandé la collaboration, moyennant protection et rétribution, des trafiquants de drogues, et ce à des fins politiques.  Et pas seulement la CIA des américains.  D'après une analyse des services de renseignements de la CSCE, la pratique est courante à la DGSE française et à la CESID espagnole.  On passe une commande d'intervention à caractère politique, puis, si ça foire, on nie tout.  Simple, n'est-ce pas?

Autre levier politique pour le gouvernement américain, le programme de certification de conformité aux objectifs de lutte contre la drogue, programme vertement contesté en raison de son inefficacité, comme nous le rapporte le Miami Herald.  L'attribution des certificats est arbitraire, et ferme l'oeil sur certaines activités de pays comme l'Espagne et le Portugal, sans parler de la Russie, dont les efforts de lutte anti-drogue sont moins que louables.  Arrive le cas du Mexique.  Contrairement à l'avis de certains membres influents du Comité des relations internationales, le président Clinton s'oppose au retrait de la certification du Mexique, sous prétexte que cette mesure porterait ombrage aux relations économiques entre les deux pays.  Et pourtant, selon le Dallas Morning News qui cite des sources officielles, le trafic des stupéfiants au Mexique est important au point d'être dirigé sous le modèle d'une véritable «fédération» hautement structurée, hiérarchisée, et jouissant de la protection de personnalités politiques.

À suivre.

LES MURS ONT DES OREILLES... ET UNE VOIX
Dazibao, c'est le nouveau produit électronique offert par Reporters sans frontieres (RSF), l'organisme de défense du droit d'informer, de celui d'être informé.  Dazibao, le nom est emprunté à la formule des journaux muraux ayant cours en Chine, souvent manuscrits et affichés dans les lieux publics.  RSF entend ainsi donner une voix à ceux et celles qui sont victimes de censure dans leur pays.  Premier dossier : plein feux sur Cuba.  Certes, on le reconnaît, la situation y est moins qu'idéale pour la pratique du journalisme.  Mais pourquoi Cuba, pays contre lequel s'acharnent les États-Unis depuis plus de vingt ans avec leur embargo économique et leurs dizaines de tentatives d'assassinat de son leader.  Se lasse-t-on de l'Algérie avec ses 22 journalistes assassinés au cours des derniers mois, de la Serbie où on a tenté de réduire au silence les radios indépendantes, de la Colombie où les barons de la drogue font un mauvais partie aux membres de la presse qui dénoncent leur collusion avec le pouvoir politique.

QUAND IL NE RESTE QUE LES MOTS...
Combien de fois n'a-t-on pas négligé, par paresse, de répondre à un courrier électronique?  Combien de fois n'a-t-on pas, par facilité, pris la décision de «faire vite», de prendre un raccourci, de ne pas corriger une coquille dans un de nos écrits.  Combien de fois n'a-t-on pas tenu pour acquis tout ce qui nous entoure, et oublié ce que serait notre vie s'il ne restait que les mots?

On apprenait cette semaine le décès de Jean-Christophe Bauby, journaliste, ex-directeur de la revue Elle.  Victime en 1995 d'un accident cardio-vasculaire, il sombre pendant trois semaines dans un profond coma.  Son «réveil» n'en est pas un, il souffre du syndrome de déefférentation (d'enfermement), disjonction du tronc cérébral, qui bloque la connexion entre le cerveau et la motricité, et qui ne lui laisse pour seule mobilité qu'une paupière.

Mais l'esprit est vif, présent.  Avec l'aide de Claude Mandibil, il dicte, une lettre à la fois (en clignant la paupière pour choisir une lettre de l'alphabet), «Le Scaphandre et le Papillon» qu'il dédie à ses enfants.  Chronique venue de sa bulle transparente, cartes postales de cet autre monde, de cet exil intérieur auquel le destin l'a condamné.

Bernard Pivot consacre cette semaine son émission «Bouillon de culture» à Bauby, avec pour invités Claude Mandibil, et le cinéaste Jean-Jacques Beneix qui a tourné un film sur Bauby, «L'Alphabet du silence», et son ouvrage.  Sur France2, ou TV5 pour les autres.

Hasard, destin -- à vous de décider -- au moment de son accident vasculaire Bauby travaillait à l'écriture d'une nouvelle version des aventures du comte de Monte Cristo.  Dans la littérature française, il n'y a qu'une seule référence au syndrome dit d'enfermement, c'est le personnage de Noirtier de Villefort dans... Le Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas.

DES LIVRES... DES LIVRES... DES LIVRES...
C'est la saison des livres, et jusqu'au dimanche 16 mars, c'est le 17e Salon du livre de Paris.  Dix-septième édition de l'événement, mais concurremment, de concurrence amicale il va sans dire car ces événements sont réunis en un même lieu, c'est le Salon du lycéen et de l'étudiant, les troisièmes éditions du Salon du multimédia et du Salon de la vidéo, la cinquième tenue du Salon des Métiers et Industries du livre, et la septième prestation pour le Salon de la revue.  Menu chargé pour nos lecteurs et lectrices de la région parisienne.  Outre le site officiel du Salon, Pagina, le magazine de l'édition lui consacre un numéro spécial, de même que Zazieweb.

Au Québec, l'événement littéraire de la saison, c'est le Salon du livre de l'Outaouais du 19 au 23 mars au Palais des congrès de Hull.  Une dix-huitième édition pour le Salon qui se tiendra cette année sous la présidence d'honneur de l'auteur, dramaturge et éditeur Victor-Lévy Beaulieu, et en présence de Pascale Roze, lauréate du prix Goncourt, et Jacqueline Harpman, lauréate ex aequo du prix Médicis.  Seront aussi de la partie Geneviève Paris, invitée d'honneur qui présentera le recueil de ses chansons publié cette année chez VLB éditeur, Henri Gougaud, auteur, réputé conteur et parolier (entre autres pour Juliette Gréco, Yves Montand, Serge Reggiani et Jean Ferrat) et Batem, le père BD du Marsupilami.  En tout, plus de 200 auteurs seront présents au Salon, plus de 150 éditeurs.

Et en Suisse, plus précisément à Genève, se tiendra du 30 avril au 4 mai le Salon du livre et de la presse où le Québec est l'invité d'honneur.  C'est une onzième édition pour ce Salon qui rassemble aussi des événements connexes comme Educa, Europ'art, un Salon de la musique et autres animations.

PUBLICITAIRES AUX AGUETS
Bien que le Groupe de travail sur les applications publicitaires d'Internet (GTAPI - voir la Chronique du 21 février) n'ait pas encore tranché officiellement sur un système commun de mesure d'achalandage des sites Web, un de ses membres, Invention Média, vient d'annoncer qu'il adoptait le système BBM New Media afin d'offrir des statistiques vérifiées sur son site Branchez-Vous!, un site commandité par Bell qui est aussi membre du GTAPI.  En revanche, on lisait dans la version imprimée du périodique Info Presse Communications, la bible des publicitaires québécois, que La Toile du Québec, site aussi commandité par Bell, utilisait le logiciel WebTrends, choix technologique de la société A.C. Nielsen pour son service de mesure d'achalandage WebAudit, concurrent direct de BBM New Media.  On voit qu'en matière de normalisation, il y a loin de la coupe aux lèvres.

Toujours dans le domaine de la publicité sur le Web, Invention Média, première agence de commercialisation des sites Web à voir le jour au Québec, ne sera plus seule à occuper ce marché.  Olivier Soussy, anciennement responsable de la direction média du groupe Télécommunications chez Cossette Communication-Marketing vient de lancer sa propre agence, Soussy.com.  Déjà, Soussy.com a signé des ententes de représentation avec un certain nombre de sites Web québécois à «haut tirage», dont une entente exclusive de représentation des Chroniques de Cybérie pour le Canada.  Rappelons que pour l'ensemble du marché européen, les Chroniques de Cybérie sont représentées en exclusivité par l'agence française Régie On Line.

LECTURES RAPIDES
Selon une étude de l'agence Reuters menée auprès de 1 300 personnes du milieu des affaires aux États-Unis, en Grande Bretagne, en Australie, à Hong Kong et à Singapour, il existe un véritable déluge informationnel qui commence à embourber les rouages de prise de décision.  Quarante pour cent des personnes interrogées constatent qu'elles disposent de trop d'information, la moitié disent en recevoir trop à leur goût, mais les deux tiers disent qu'il leur en faut plus.  Selon Paul Waddington, directeur de marketing et auteur du rapport sur l'étude, cette situation ne fait que souligner le besoin d'information qualitative.

L'Internet, né chez les chercheurs et les universitaires, serait-il maintenant un frein plutôt qu'un accélérateur pour la recherche scientifique?  La question est posée dans le San Jose Mercury News qui met en relief une des conséquences du déluge informationnel.  En gros, les scientifiques seraient inondés d'information très spécialisée, ce qui nuirait à leur perspective d'ensemble, à l'interdisciplinarité.

La semaine dernière, nous parlions des incidences des nouvelles technologies sur le droit à la vie privée et du phénomène des «live-cams» sur le Web, et certaines personnes nous ont dit que l'association des deux thèmes était un peu tirée par les cheveux.  Le collègue Brock Meeks, qui opine dans le même sens que nous, propose CamNation, un dossier révélateur sur le site de MSNBC.

AGENDA
Quelques événements d'intérêt à signaler.  Pour souligner la Semaine internationale de la francophonie (16 au 22 mars), Impératif français organise un petit déjeuner le dimanche 16 mars à 11 h au Château Cartier à Aylmer (Outaouais).  La politologue Josée Legault y prononcera une allocution sur l'aménagement linguistique au Québec.  Impératif français profitera de l'occasion pour décerner ses Prix de la relève Gaston-Lallement et ses Prix Lyse-Daniels soulignant la contribution à la promotion de la langue et de la culture d'expression française.  Nous avons été heureux d'apprendre que Les Chroniques de Cybérie se verront décerner un Prix Lyse-Daniels.

Mardi le 18 mars à 10 h, au Café électronique de Montréal, lancement de la deuxième édition du «Vocabulaire d'Internet» et de la brochure «Je clique en français» de l'Office de la langue française (OLF).  Ce lancement se fait dans le cadre de la Semaine du français et de la Francophonie, la Francofête, et sera l'occasion d'une table ronde à laquelle nous aurons le plaisir de participer, sur le thème «L'utilisation d'autres langues que l'anglais est-elle un obstacle à la navigation dans Internet?».

Autre table ronde à laquelle nous participerons, dans le cadre du Salon du livre de l'Outaouais, le samedi 22 mars à 20 h, avec pour thème cette fois «L'inforoute menace-t-elle le monde de l'édition?».  Les échanges se dérouleront sous l'oeil avisé du modérateur Laurent Laplante.

Le lundi 7 avril 1997 à 19 h 30, Pierre-Léonard Harvey, professeur de communication à l'UQAM et auteur de l'ouvrage «Cyberespace et communautique», prononcera une conférence publique à l'auditorium du pavillon Lucien-Brault de l'Université du Québec à Hull.  Le thème de cette conférence et invitation à la réflexion, «Internet : angoisse et passion».

ENQUÊTE DU RISQ
La troisième enquête du RISQ sur le profil de la clientèle québécoise de l'Internet se poursuit, et ce jusqu'au 31 mars.  Selon les résultats partiels disponibles sur le site du RISQ ce jeudi, plus de 4 000 personnes ont déjà répondu au questionnaire.  Faits saillants : la participation des femmes atteint presque 25 %; la clientèle gagne en expérience; on semble trouver davantage de contenus québécois sur le Web.  Si vous ne l'avez pas déjà fait, prenez quelques minutes et répondez au questionnaire.  Nul besoin de rappeler l'importance de l'enquête du RISQ, le baromètre reconnu de l'Internet au Québec.

BEAU DÉTOUR
Connaissez-vous Emmanuel Bove?  Personnage littéraire peu connu, méconnu, éclipsé, mais qu'on redécouvre peu à peu grâce à un site hommage dont je vous suggère la paisible lecture.

12/18
Il y a 12 mois, dans la Chronique du 15 mars 1996, nous vous avons présenté le site de l'ACFAS, sur lequel on trouve les actes du colloque «Le français et les langues scientifiques de demain», ainsi que la présentation du 65e congrès de l'ACFAS qui se tiendra du 12 au 16 mai prochain.

Il y a 18 mois, dans la Chronique du 12 octobre 1995, le site du MADITUC (Modèle d'analyse désagrégée des itinéraires de transport urbain collectif), qui nous présente, entre autres, la population montréalaise du point de vue de sa mobilité.  Intéressant.

Bonne semaine à tous et à toutes,

jpc@cyberie.qc.ca