2.8.06

Israël/Liban : comptons les sous

Nouveau drapeau?Que dire du rôle des États-Unis dans ce conflit.  Il s’agirait que le locataire actuel de la Maison Blanche oublie les généreuses contributions du lobby juif à sa caisse électorale et serve un avertissement sérieux à Tel-Aviv pour que les choses se calment.  Mais la réalité est fort différente. George Monbiot dans The Guardian du 1er août nous rappelle quelques statistiques.  Bien qu’Israël figure au 23e rang à l’indice mondial du développement (devant la Grèce, le Portugal et Singapour), il est néanmoins le premier bénéficiaire de l’aide étrangère étasunienne.  Pour l’exercice 2004, l’aide étrangère totale accordée par Washington s’élevait à 11 milliards de dollars, desquels Israël a reçu 555 millions.  Les trois pays les plus pauvres de la planète, soit le Burkina Faso, le Sierra Leone et le Niger ont reçu des États-Unis pour leur part au total 69 millions de dollars. 

Plus significativement, souligne Monbiot, pour l’exercice 2005 Israël a reçu des États-Unis 2,2 milliards de dollars en aide militaire.  Ce qui revient à dire que ce qui se passe actuellement au Liban, à Gaza et en Cisjordanie est payé en partie par les contribuables étasuniens.

Avec un PIB de 155 milliards, et un budget de défense de 9,5 milliards de dollars, Israël n’a pas vraiment besoin de cette aide des États-Unis.  Toutefois, la plus grande partie de l’enveloppe d’aide militaire est dépensée aux États-Unis pour l’achat, entre autres, d’avions de type F15 et F16, d’hélicoptères Apache, Cobra et Blackhawk, de missiles Patriot et autres articles de quincaillerie militaire.

Ce qui revient à dire que Washington récupère indirectement ou sous formes de retombées économiques ce qui se passe actuellement au Liban, à Gaza et en Cisjordanie.
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