5.6.06

Blogueurs et journalistes citoyens : une première au Québec?

Le 1er juin, Mario Asselin écrivait sur son blogue un texte intitulé Jonglerie de journaliste citoyen : «Sur le site Web du Parti québécois, il est écrit que les “observatrices et les observateurs peuvent assister au conseil national”.  Suite aux billets que j’ai écrits en fin de semaine dernière, j’avoue que l’idée me titille d’aller jouer au journaliste-citoyen en fin de semaine prochaine à St-Hyacinthe.  Mais j’aimerais bien pouvoir bénéficier d’un certain statut qui me permettrait de pouvoir utiliser les facilités de la salle de presse pour pouvoir publier mes billets en direct.»

Très bonne nouvelle pour Mario et les autres journalistes-citoyens qui nous annonce cet après-midi : «Ce matin, j’avais un message sur ma boîte vocale de Joël Simard.  Appel cordial de quelqu’un prêt à faciliter les choses pour le congrès d’en fin de semaine qui porte sur l’éducation (dois-je le rappeler?).  Je viens de quitter le téléphone puisqu’on a pu finir par se parler et, ma foi, tout indique qu’après m’être dûment enregistré, je pourrai jouir des mêmes privilèges que ceux d’un journaliste (accès aux gens sur place, à la salle de presse et partage d’un lien Internet pour poster mes billets).  Voilà une bonne nouvelle! Il est même question d’un lien sans fil (c’était envisagé, au moment de notre conversation…).[...]  Je nous souhaite de la bonne conversation Web en fin de semaine!»

On sait qu’aux États-Unis, la Maison Blanche a compris l’importance des blogues dans le discours politique (Voir États-Unis : Blogues et politique, 14 octobre 2005).  On sait aussi que les dirigeants du Parti démocrate, qui auraient avantage à trouver le plus grand nombre d’alliés possibles, «considèrent les blogueurs politiques comme des amateurs mal informés des véritables enjeux et des rouages politiques.»

En matière de blogues, le Québec est malheureusement à la remorque de ce qui se fait ailleurs.  Toutefois, cette décision du PQ d’accorder à un blogueur les mêmes privilèges que ceux d’un journaliste marque peut-être un tournant bien attendu.  À suivre.
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