25.4.04

Google en bourse?

En fait le point d’interrogation sera de trop d’ici peu de temps si les rumeurs persistantes se confirment. Incroyable comment le temps passe. Dans ma chronique du 12 janvier 1999, je parlais pour une première du nouveau moteur de recherche au drôle de nom sans me douter de l’origine du mot googol duquel il était inspiré, soit 1 suivi de cent zéros ou 10 à la puissance 100.

En bourse, donc, mais pourquoi maintenant? C’est qu’en vertu d’une loi datant de 1934, une société privée ayant son siège social aux États-Unis est tenue de divulguer publiquement ses données financières dès que le nombre d’actionnaires dépasse les 500. Or, ayant offert à ses employés de généreux programmes d’options d’achat d’actions, en plus des intrants de quelques importants financiers, Google arrive à ce nombre. Il y a aussi, selon certains analystes, une question de moral du personnel. L’inscription en bourse signifierait pour bon nombre d’employés actuels et détenteurs d’options qu’ils se retrouveraient avec quelques millions en poche.

Google est représentée depuis 1999 par deux sociétés de capital de risque de Silicon Valley, soit Kleiner, Perkins, Caufield & Buyers et Sequoia Capital. C’est d’ailleurs cette dernière qui avait géré le placement initial en bourse de Yahoo! en 1996.

En chiffres. Google enregistre des revenus d’un milliard de dollars par année, et des profits de plus de 300 millions. L’infrastructure repose sur 100 000 ordinateurs répartis aux quatre coins du globe; l’entreprise compte 1 000 employés. Les analystes prévoient que dès le placement initial effectué, l’entreprise vaudra au livres entre 20 et 25 milliards de dollars, soit plus que le fournisseur de matériel militaire Lockheed Martin, le service de messageries Federal Express ou le fabricant de vêtements Nike.
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