12.11.04

Haïti : Amnesty International demande une commission d’enquête indépendante

Source : Amnesty International

«- Mardi 26 Octobre, Fort National, à Port-au-Prince, des individus apparemment identifiés comme des membres de la police font irruption dans une maison et tuent au moins 7 personnes.

- Mercredi 27 Octobre, Carrefour Péan, Port-au-Prince, 4 jeunes sont exécutés en pleine lumière du jour dans la rue par des individus portant des uniformes noirs et des cagoules. Leurs voitures ont été identifiées par des témoins comme des patrouilles de police.

- Martissant, Octobre. Un enfant de la rue âgé de 13 ans est arrêté près du Théâtre National par des policiers de la marine. Au commissariat il est questionné sur les caches des chimères et sauvagement battu par des policiers alors qu’il était toujours menotté et ses yeux étaient bandés.

- Martissant, 20 Octobre. Un homme est arrêté devant témoins par des individus en uniforme noir et portant des cagoules. On lui enfile un sac de plastique sur la tête avant d’être sauvagement battu. Il a été mis en détention dans un commissariat de la capitale.

Au terme d’une visite de 18 jours pendant laquelle une délégation d’Amnesty International dirigée par Javier Zúñiga, Conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’organisation, s’est rendue à Port-au-Prince, Mirebalais, Hinche, Cap-Haïtien, Gonaïves et Petit-Goâve, l’organisation des droits humains a conclu qu’il existe de sérieux problèmes dans le fonctionnement de l’administration de la justice en général et du fonctionnement de la police en particulier. Ces problèmes doivent être adressés d’urgence par le gouvernement de transition.

Amnesty International est profondément préoccupée par les informations recueillies de sources indépendantes indiquent des violations graves des droits humains telles que des arrestations arbitraires, mauvais traitements dans les lieux de détention et exécutions extrajudiciaires aux mains d’éléments de la Police Nationale d’Haïti.

[...]

D’autre part, Amnesty International s’est étonnée du nombre croissant de personnes détenues par la Police Nationale sans que le processus légal ait été respecté. De ce fait, la détention prolongée contre plusieurs personnes arrêtées, sans que des chefs d’accusation aient été portés, détermine l’illégalité de ces arrestations.»
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