16.1.05

Le Joblog

Bien d’accord avec Martine quand elle dit qu’il n’y a pas de «comité d'accueil de la blogosphère québécoise», mais je souhaite tout autant qu’elle la bienvenue à Josée Blanchette dans le merveilleux monde des blogues. Elle a profité d’une de ses chroniques dans le quotidien Le Devoir pour lancer son blogue (sous l’oeil bienveillant de Benoît Munger, me disait-elle).

Et d’accord aussi avec Martine qui écrit de Josée, «Avant que les blogues ne fassent leur apparition, les chroniques de Josée dans les journaux et magazines avaient déjà ce ton personnel et provocateur que l'on cherche souvent à reproduire dans les blogues.» À titre d’exemple, une nouvelle définition des blogues selon Josée : «On appelle ça du journalisme citoyen ou du journalisme participatif, voire de la néochronique ou de l'éditorial à compte d'auteur.» Yes, shooting from the hip.

Ce qui est à déplorer, cependant, c’est que si peu de journalistes des médias traditionnels (MT) québécois fassent l’expérience du blogue. J’aime beaucoup celui de Charles-Albert Ramsay (journal Les Affaires) qui m’en apprend sur le centre hospitalier projeté pour Montréal, ou sur un premier partenariat public-privé. Chez Bertrand Hall (Radio-Canada), on oscille entre ton perso et commentaires sur l’actualité, ce qui n’est pas un tort. Belle résonnance dans ce commentaire sur un gouvernement «qui donne $125,000 pour le tsunami et dépense 30 millions$ pour hésiter à construire un hôpital…» Il y en a d’autres, mais ils sont rares. La France est mieux servie du côté des blogues de journalistes, et aux États-Unis on compte au moins 450 journalistes de MT qui ont des sites perso ou des blogues.

C’est vrai qu’on peut difficilement demander à des cumulards de prendre le temps de bloguer. Entre la chronique à écrire, l’autre article pigé, l’émission à animer, la présence à l’émission d’un ou d’une collègue, le commentaire occasionnel parce qu’ils sont à portée de micro, et que sais-je encore, leurs semaines sont déjà bien chargées. On ne peut être partout à la fois, même si on le voudrait.
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