27.1.06

Les photos du prix Antoine-Désilets sur le Web

Photo : Robert Skinner

J’ai vu cette superbe exposition de photographies de presse inscrites au prix Antoine-Désilets attribué par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec présentée en décembre dernier lors de son congrès à Québec. Par la suite, elle a été ouverte au grand public jusqu’au 22 janvier à la Maison de la culture Frontenac à Montréal. Elle a maintenant son petit coin Web sur le site de la FPJQ. Heureuse initiative s’il en est une.

Le prix rend hommage à un des grands noms de la photographie au Québec, Antoine Désilets, qui a dans les années soixante à quatre-vingt embelli les pages du quotidien montréalais La Presse. On l’oublie souvent, mais Désilets a aussi écrit un livre d’introduction aux principes de la photographie qui a été d’une aide précieuse pour guider les premiers pas de nombreux amateurs et professionnels de la photo au Québec à l’ère argentique. Les candidats au prix devaient être membres de la FPJQ, et les photos proposées devaient avoir été publiées par une entreprise de presse québécoise entre le 1er octobre 2004 et le 30 septembre 2005. Quarante photos, prises ici et ailleurs, classées en cinq catégories (Feature, Nouvelles, Photo-reportage, Portrait, Sport), quarante instants de vie parfois drôles, parfois pénibles, toujours humains.

Avec la consultation en ligne de l’information, on sent qu’on a perdu le plaisir de voir de bonnes photos de presse un tant soit peu plus grosses qu’un timbre-poste. Peu de médias Web consacrent à la photo d’actualité la place qui lui revient; parmi les exceptions citons quand même les reportages photo de la BBC.

Les photos finalistes et gagnantes au prix Antoine-Désilets nous rappellent qu’il ne suffit pas d’«être là» et d’avoir en main un appareil photo pour évoquer un contexte ou un événement, mais que c’est avant tout une question d’instinct pour le photographe.

Seul bémol à cette présentation Web, la navigation à travers gagnants et finalistes et entre les catégories est moins que conviviale et aurait pu se faire plus efficacement par vignettes. Néanmoins, le contenu vaut le «beau» détour.
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